
L’Essor : Vous avez été prêté à Zulte Weregem il y a quelques mois par le RB Salzbourg que vous avez rejoint en 2020, en provenance de Yeelen Olympique. Qu’est-ce qui explique ce prêt ?
Mamadou Sangaré : Effectivement, je suis en prêt pour cette saison à Zulte Weregem. Je suis venu ici pour avoir plus de temps de jeu, découvrir un autre championnat de haut niveau et acquérir de l’expérience. J’ai fait deux ans en Ligue 2 autrichienne précisément à Liefering où j’ai inscrit 11 buts en une saison. L’année suivante, c’est-à-dire en 2021, le club m’a prêté à Grazer AK une autre équipe de deuxième division en Autriche.
Les choses ne se sont pas bien passées avec cette équipe parce que je me suis blessé en début de saison et je n’ai pu marquer que 5 buts. Je suis à mon troisième prêt à Zulte Waregem. Je suis toujours un joueur de Red Bull Salzbourg et ma situation actuelle ne m’inquiète pas outre mesure. Je suis jeune et j’ai encore du temps pour apprendre et de grandir. Je me sens bien ici en Belgique, je suis titulaire à part entière et l’entraîneur me fait confiance. Pour moi, c’est l’essentiel.
L’Essor : En 15 journées de championnat, votre club n’a pu engranger que 11 points sur 45 possibles. Êtes-vous inquiet pour la suite de la saison ?
Mamadou Sangaré : Pour dire vrai, nous sommes malchanceux en ce début de saison. Il faut que les gens sachent que notre équipe est vraiment bien en termes de production de jeu. Nous avons un bon technicien qui est très sérieux dans le travail. Pour moi, le problème c’est le manque de chance. Nous continuons à travailler pour sortir la tête de l’eau et grignoter quelques places au classement. Malgré la situation, nous sommes sereins et surtout très déterminés à aller de l’avant.
L’Essor : Pensez-vous que Zulte Weregem peut redresser la situation et éviter la descente en division inférieure ?
Mamadou Sangaré : Tout à fait, nous avons la capacité pour remonter la pente. Le moral du groupe est au beau fixe et tous les joueurs sont conscients de la situation. Nous savons que l’équipe a besoin d’améliorer le niveau de son jeu pour faire son trou et nous sommes mobilisés pour ça. Les dirigeants et les supporters du club font tout pour nous mettre dans les meilleures conditions de travail. Ils sont aux petits soins pour l’équipe, nous allons tout faire pour remonter la pente. Personnellement, je suis convaincu qu’on peut le faire et le groupe n’est pas inquiet. On travaille très dur pour que les supporters puissent voir le résultat.
L’Essor : Sur le plan personnel, êtes-vous satisfait de vos performances ?
Mamadou Sangaré : Non, je ne suis pas satisfait de mes performances. Je souhaite voir l’équipe quitter le bas du tableau, ce qui n’est pas encore le cas. Jusque-là, je n’ai inscrit qu’un but, mais je donne toujours le meilleur de moi-même sur la pelouse. Je vais continuer à travailler plus pour pouvoir marquer plus de buts et aider l’équipe à atteindre son objectif majeur qui est le maintien en première division. Je suis optimiste pour la suite de la saison, Inch Allah, ça ira.
L’Essor : Avez-vous déjà une idée de votre future destination à la fin de votre prêt ?
Mamadou Sangaré : Non pas encore, mais je n’ai pas trop la tête à ça. Le seul objectif que j’ai, c’est de faire une bonne saison avec le club et faire tout pour que nous restions en première division. Après, la décision appartient à mon club, le Red Bull Salzbourg qui dira si je dois retourner en Autriche ou aller ailleurs. Pour le moment, je me donne à 100% à Zulte Weregem.
L’Essor : Vous venez de vous qualifier au dernier tour de la CAN-U23 avec la sélection nationale. Comment voyez-vous la double confrontation avec le Sénégal dont l’enjeu principal est le ticket de la phase finale de la CAN ?
Mamadou Sangaré : Avant de répondre à votre question, permettez-moi de remercier le sélectionneur national, Aliou Badra Diallo de m’avoir appelé en renfort pour aider l’équipe. Il pouvait appeler d’autres milieux offensifs, mais il a placé sa confiance en moi et je le remercie pour ça.
Il pourra toujours compter sur moi pour le dernier tour des éliminatoires contre le Sénégal. Je m’attends à un match difficile et compliqué contre le Sénégal qui est un adversaire coriace. Il y’a une grande rivalité sportive entre le Mali et le Sénégal et la pression sera forte des deux côtés. Nous devons jouer à notre meilleur niveau pour espérer battre le Sénégal et nous qualifier pour la phase finale de la CAN.
L’enjeu de la rencontre est très important et nous avons envie d’écrire notre propre histoire et faire plaisir au peuple malien. Comme l’a dit le sélectionneur Aliou Badra Diallo, après le match contre le Rwanda, nous avons besoin d’une bonne préparation pour affronter le Sénégal. On a un bon effectif, mais à ce niveau, c’est souvent la préparation qui crée la différence entre les pays.
L’Essor : Selon vous, quelle peut-être la clé du match pour la sélection nationale et quelles sont les leçons que vous avez tirées des deux matches contre le Rwanda ?
Mamadou Sangaré : Pour moi, la clé du match sera la solidarité et la combativité sur la pelouse. Nous devons gagner les duels, être au top physiquement et jouer en équipe. Après le match contre le Rwanda, nous avons parlé entre nous, tout en mettant l’accent sur les lacunes étalées par l’équipe. J’étais absent au match aller, mais j’ai visionné la vidéo du match dès mon arrivée dans le groupe. Au match retour au stade du 26 Mars, il y’a eu des déchets techniques au niveau de la finition. Nous allons tout faire pour corriger ces lacunes avant le choc face au Sénégal. Le capitaine Yoro Mamadou Diaby ne sera pas de la partie (il a été expulsé contre le Rwanda, ndlr), mais nous sommes confiants et déterminés à offrir la qualification à notre pays.
L’Essor : Vous êtes aux portes de la sélection nationale A que nombre d’observateurs considèrent comme l’une des meilleures du continent. Qu’en pensez-vous ?
Mamadou Sangaré : Je pense effectivement que le Mali dispose en ce moment de l’une des meilleures sélections d’Afrique. Certes, les Aigles n’arrivent pas confirmer tout le bien qu’on pense d’eux, mais la qualité de l’effectif actuel du Mali ne souffre guère de contestation. Évidemment, je rêve d’intégrer le groupe des Aigles le plus rapidement possible et participer à la campagne de la CAN, Côte d’Ivoire 2023. J’ai rencontré le sélectionneur national (Éric Sékou Chelle, ndlr), le samedi 29 octobre au stade du 26 Mars puis à Kabala. Après la rencontre contre le Rwanda, il m’a félicité pour la qualité de ma prestation.
Je pense qu’il m’apprécie et c’est plutôt bon signe pour moi. À moi de continuer sur cette lancée pour espérer convaincre le sélectionner et intégrer le groupe des Aigles. Je salue tous les Maliens pour leur soutien et leur accompagnement à l’endroit des expatriés, je fais un coucou à mon club formateur, Yeelen Olympique, au staff technique, mes anciens coéquipiers et aux supporters du club. Bonne chance à Yeelen Olympique pour le championnat national
Interview réalisée par
Djènèba BAGAYOKO
Djeneba BAGAYOGO
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