
L’Essor : Il y a deux semaines, vous avez reçu le prix du
Golden Boot 2022 qui récompense le meilleur buteur du championnat d’Albanie.
Qu’avez-vous ressenti au moment de recevoir ce trophée ?
Saliou Guindo : C’était un grand honneur et une grande fierté
pour moi de remporter ce trophée. J’étais très ému et je n’avais pas les mots
suffisants pour exprimer ma joie lors de la cérémonie de remise du trophée. Ce
Golden Boot me donne plus de motivation pour me surpasser, je vais continuer à
travailler pour faire honneur à mon statut et remporter d’autres trophées ici
en Albanie. Je dédie ce trophée à ma famille; sans son soutien et son
accompagnement, je ne serais sans doute pas là où je suis aujourd’hui. Je
n’oublie pas les supporters maliens qui, malgré la distance me suivent et
regardent mes prestations sur les réseaux sociaux. Je terminerai en remerciant
mon club, KF Laci, ses dirigeants, le staff technique et les supporters. Une
fois encore, ce trophée représente beaucoup pour moi, je commence à entrer
petit à petit dans l’histoire du club.
L’Essor : En août 2022, vous aviez quitté KF Laçi pour Dibba
Fujairah en Arabie saoudite avant de revenir au club en décembre. Que s’est-il
passé ?
Saliou Guindo : Je ne souhaite pas entrer dans les détails
de mon retour en Albanie. Je dirais simplement que je suis revenu en prêt de
quelques mois en Albanie, parce que j’ai eu un problème d’adaptation à mon
arrivée à Dibba Fujairah (Arabie saoudite, ndlr). Les deux clubs se sont mis
d’accord et je suis retourné en prêt à Laçi jusqu’à la fin de la saison. Après,
on verra si je dois rester ici ou rejoindre mon club en Arabie saoudite. C’est
juste ça, sinon le courant passe bien avec les deux clubs et je suis
tranquille.
L’Essor : Comment avez-vous été accueilli par vos coéquipiers
et le staff technique après ce retour ?
Saliou Guindo : Par la grâce de Dieu, j’ai été bien
accueilli par mes coéquipiers et le staff technique. Tout le club était ravi de
mon retour, surtout le président et les supporters. Le club a même organisé un
petit cocktail de bienvenue et ce jour, on a mangé et dansé pendant toute la
soirée. Ici à Laçi, il y a une très bonne communication, nous sommes une grande
famille et tout le monde désire le meilleur pour l'autre. On se taquine
beaucoup dans le vestiaire et sur notre groupe WhatsApp. Nous avons une
relation saine, tout se déroule parfaitement bien et je prie Dieu que cela
continue pour que nous puissions réaliser de belles choses ensemble.
L’Essor : À 14 journées de la fin du championnat, KF Laçi
occupe la 6è place avec 29 points. Quel est l’objectif du club cette année ?
Saliou Guindo : Effectivement, nous sommes 6è du championnat
avec 29 points. En 22 matches, nous avons enregistré 9 succès, 2 nuls et 11 défaites.
Le bilan n’est pas fameux et nous devons nous serrer les coudes pour améliorer
nos performances. Nous n’avons plus droit à l’erreur. En un mot, la récréation
est terminée pour nous.
Nous travaillons sérieusement pour gagner les matches à
venir et grignoter quelques places au classement. Nous avons les moyens d’y
parvenir et nous en sommes conscients. Les dirigeants font tout pour mettre les
joueurs dans les meilleures conditions. Inch Allah, nous allons détrôner le KF
Tirana (champion en titre et leader avec 40 points, ndlr) avant la fin du
championnat. En tout cas, nous sommes prêts pour le combat. À défaut du titre
de champion, nous allons tout faire pour remporter la Coupe d’Albanie.
L’Essor : Sur le plan individuel, quel est votre objectif ?
Saliou Guindo : Mon objectif sur le plan individuel, c’est
de retrouver mes repères, marquer plus de buts et remporter le trophée Golden
Boot en 2023. J’ambitionne de marquer l’histoire du club et celle du
championnat albanais. Je suis prêt à tous les sacrifices pour atteindre cet
objectif.
L’Essor : Que pensez-vous du niveau du championnat albanais qui ne fait pas partie des cinq grands championnats d’Europe ?
Saliou Guindo : Le championnat albanais a été créé en 1930,
c’est un tremplin pour les jeunes et le niveau de la compétition mérite d’être
salué. C’est un championnat professionnel où jouent des grands joueurs et les
dirigeants injectent de l’argent pour la bonne tenue des matches. Les joueurs
sont dans les meilleures conditions, surtout les joueurs étrangers. On ne se
plaint pas, je pense que c’est l’essentiel. Si j’ai un problème, c’est
simplement le fait que je suis le seul Malien qui évolue dans ce pays. J’ai
souvent envie de parler bambara, mais il n’y a personne ici qui parle ma
langue.
L’Essor : Vous avez été appelé pour la première fois en équipe
nationale en 2022 lors des barrages de la Coupe du monde, Qatar 2022, mais vous
n’avez pas joué. Comment avez-vous trouvé l’équipe ?
Saliou Guindo : J’étais très content d’avoir été appelé en équipe
nationale pour la première fois. Je salue ici l’ancien sélectionneur des
Aigles, Mohamed Magassouba ainsi que les membres de la Fédération malienne de
football. Ce n’est pas donné à tous les joueurs de porter le maillot de leur
pays. Dieu m’a donné cette chance et je l’en remercie.
Nous avons un très bon
groupe, pétri de talents, un groupe soudé, engagé et surtout très jeune qui
voulait offrir la qualification à la Coupe du monde au Mali. Malheureusement,
les choses ne se sont pas bien passées et l’équipe a chuté sur la dernière
marche. Ce n’est pas la faute de x ou y, ça fait partie du football et il faut
tourner la page pour regarder devant. Qu’on continue à travailler, Inch-Allah,
la mayonnaise va prendre et le Mali va se qualifier pour le Mondial.
L’Essor : Quels commentaires faites-vous du bilan des
Aigles, après les deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023 et
comment voyez-vous la double confrontation à venir contre la Gambie ?
Saliou Guindo : Le bilan est vraiment satisfaisant, en deux
matches, l’équipe nationale a assuré avec brio. Nous sommes premiers du groupe
G avec 6 points, nous sommes suivis par le Congo (3 points) et la Gambie (3
points). Le nouveau sélectionneur, Éric Sékou Chelle et son adjoint Aliou
Badara Diallo sont en train de réaliser un bon travail avec les Aigles.
Depuis
que ces deux sont à la tête de l’équipe, on a vu une autre image notamment sur
le plan offensif. L’équipe marque des buts et c’est vraiment salutaire. Je vois
une très bonne continuation pour la double confrontation contre la Gambie, on
reçoit la Gambie à domicile avant de faire le déplacement lors de la manche
retour. J’ai appris que les Gambiens n’ont pas de stade homologué et que la rencontre
retour se jouera au Maroc. C’est un détail à ne pas négliger. De toute façon,
nous sommes bien partis pour être à la phase finale en Côte d’Ivoire et je suis
convaincu que l’équipe tiendra son rang.
L’Essor : Le Mali était très attendu lors des deux dernières
CAN, mais l’équipe n’a pas réussi à faire honneur à son statut. Selon vous,
qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Saliou Guindo : Pour moi, le Mali n’a pas été chanceux,
c’est tout. On avait une bonne équipe, jeune et tout le Mali était derrière cette
équipe, en tête le président de la Transition, le ministre en charge de la
Jeunesse et des Sports, la Femafoot et le public sportif. Face à la Guinée équatoriale,
j’ai suivi le match, nous étions supérieurs dans tous les compartiments, mais
lors de la séance des tirs au but, on n’a pas été chanceux. Le Mali a bien joué
à la CAN mais les dieux des stades n’étaient pas avec nous. Pour moi, c’est la
seule explication et on doit se servir de ce qu’il s’est passé pour bien préparer
la prochaine CAN.
L’Essor : Quelles sont vos relations avec la J. A., votre
ancienne équipe ?
Saliou Guindo : Mes relations avec la Jeanne d’Arc sont
excellentes. Quand je parle de la J. A. c’est comme si je parle de ma famille.
C’est mon club formateur, quand je viens en vacances au Mali, je rends toujours
visite au club pour voir les dirigeants, les joueurs et les supporters. J’ai
des liens très forts avec la J. A, surtout les supporters. Ce que je suis
devenu aujourd'hui, c’est en grande partie grâce à cette équipe, je ne peux
jamais l’oublier. Je porterai toujours la J. A. dans mon cœur.
L’Essor : Un petit mot pour les supporters maliens.
Saliou Guindo : Je remercie le public malien pour son soutien et son patriotisme. Malgré la distance, beaucoup de supporters suivent mes prestations sur les réseaux sociaux et ça fait très plaisir. Je demande au public malien de rester soudé derrière les sélections nationales. Bientôt, les Aigles vont jouer contre la Gambie et les U23 seront face au Sénégal. Je souhaite bonne chance aux deux sélections, mais aussi à l’équipe nationale U17 qui prépare la phase finale de la CAN de la catégorie. Que Dieu bénisse notre cher pays !
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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