
Le Code de la route de notre pays qui date de 1999, impose à
chaque conducteur et passager de moto le port d’un casque de protection.
Cependant peu de conducteurs d’engins à deux ou trois roues respectent cette réglementation
dont l’application effective est prévue à partir du 1er janvier 2023, conformément
à la vision des autorités de la Transition, annonce le directeur général de
l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser).
Pour justifier la décision de rendre obligatoire le port du
casque, Ousmane Maïga évoque les statistiques sur les accidents de la
circulation routière. Il révèle à cet effet que 70% des accidents de la
circulation impliquent directement les engins à deux et trois roues. Aussi, au
niveau des grands hôpitaux plus de 50% des cas d’urgence, sont des victimes
d’accidents de la route et près de 80% sont des passagers ou conducteurs de
moto.
D’où l’urgence de prendre le problème de circulation de moto à bras le
corps. « Quand on regarde un peu les lésions enregistrées au niveau des hôpitaux,
75% ce sont des traumatismes crâniens, en tout cas des lésions qui concernent
la tête », déplore notre
interlocuteur. Selon cet expert des questions de la sécurité routière,
la seule possibilité de protéger un usager contre les traumatismes crâniens en
cas d’accident de circulation, c’est le casque de protection.
Sensibilisation de proximité- Le gouvernement a décidé en
conseil des ministres qu’avant l’application effective de la réglementation,
une vaste campagne de sensibilisation soit menée, explique Ousmane Maïga.
Objectif : permettre au maximum d’usagers de pouvoir se mettre en règle
vis-à-vis de la réglementation.
« On fait cette campagne depuis mars 2022,
qui devrait normalement finir en août, mais à l’évaluation, nous nous sommes rendu
compte que peu de conducteurs et de passagers portent le casque. C’est
pourquoi, il a été décidé lors du conseil des ministres du 24 août dernier de
poursuivre la sensibilisation jusqu’à la fin de l’année et de commencer
l’application effective à compter du 1er janvier 2023 », précise le
directeur général de l’Anaser.
Dans cette démarche, ce sont des sensibilisations de
proximité qui ont été effectuées. « Chaque fois qu’on veut appliquer une
mesure, les gens disent qu’ils ne sont pas au courant. Donc, nous avons des
campagnes de sensibilisation sur le port du casque dans les lieux de culte, à
travers le ministre des Cultes, dans les écoles et les marchés », confie
le directeur général. à cette sensibilisation, s’ajoute la communication
digitale en cours et qui continuera jusqu’à décembre pour avoir l’adhésion de
la population, indique-t-il.
120.000 casques- Après avoir exploré le marché pour
l’approvisionnement en casques, l’Anaser a fait des échantillonnages et a pu répertorier
51.000 casques à Bamako et près de 70.000 dans toutes les régions réunies, révèle Ousmane Maïga. Au
total : 120.000 casques sont disponibles sur le marché, alors que le
nombre de motos est estimé à peu près à 2 millions. Ce nombre de casques est
insuffisant. « Il n’y a pas une moto qui arrive au Mali dans les caisses
sans que chaque moto soit muni de deux casques.
Donc s’il y a deux millions de motos, c’est qu’il y a 4
millions de casques. Mais le fait que la réglementation n’était pas appliquée,
certains commerçants ont réexporté les casques vers le Burkina Faso ou d’autres
pays où les casques sont beaucoup utilisés », croit savoir le patron de la
sécurité routière. Pour lui, c’est la règle du marché, à cet égard, c’est la
demande qui doit faire en sorte que les commerçants vont importer des casques,
il y a de gros vendeurs qui peuvent satisfaire ce besoin.
À Bamako et dans cinq régions, le prix du casque moyen varie
de 5.000 à 20.000 Fcfa, pour les motos les plus utilisées. « Nous sommes
en train de faire des sondages pour voir le taux du port du casque, pour voir
si malgré toutes les démarches que nous sommes en train de faire, est-ce que les gens continuent à porter les
casques ?
Avant même le deadline de l’application effective, en décembre
prochain, nous nous proposons de faire des contrôles routiers », annonce
le directeur général. En attendant l’application effective de la réglementation,
les motocyclistes qui ne portent pas de casque n’auront pas accès à certaines
infrastructures, comme les ponts et certains artères à Sikasso ou l’artère
principale à Ségou.
« Nous allons commencer par les moyens de dissuasion en
même temps continuer à sensibiliser. Hier, pour faire la promotion de casques,
la ministre des Infrastructures et des Transports a fait un don symbolique au
ministère de la Sécurité et de la Protection civile et cela se poursuivra avec
d’autres départements ministériels », révèle Ousmane Maïga. L’objectif étant de
rehausser le taux du port de casque de protection.
Il ressort des explications
du directeur général, qu’à partir du mois de janvier prochain, la réglementation
s’appliquera dans toute sa rigueur et des amendes sont à payer en cas
d’infraction. à cet égard, l’accès au service public sans casque sera interdit.
Cette mesure est en vigueur déjà au ministère des Transports et des Infrastructures. Mieux, une charte de la sécurité
routière est en cours d’élaboration, que l’Anaser fera signer par les
entreprises, pour qu’elles fassent autant.
« Chaque fois qu’un usager ne porte pas son casque, il payera 3.000 Fcfa et la
moto sera immobilisée jusqu’au paiement de l’infraction. Pour récupérer sa
moto, l’usager va devoir chercher la preuve qu’il possède un casque », prévient
notre interlocuteur. Selon le directeur général, courant 2023 l’Anaser,
effectuera une évaluation afin de savoir s’il y a lieu d’augmenter l’amende au
prix du casque.
Parlant des normes de qualité, il assure que tous les casques
sur le marché sont normalisés et sa structure travaille actuellement avec
l’Agence malienne de normalisation et de promotion de la qualité (Amanorm) pour
établir une norme malienne.
Ce processus en cours, porte sur cette norme
nationale qui servira de base pour les commerçants dans les intentions
d’exportation. Aussi, sera-t-il demandé aux fournisseurs d’exiger aux firmes
qui fabriquent les casques de tenir compte de la norme malienne pour
approvisionner le pays. Le casque est pour la sécurité routière ce que le
vaccin est pour la maladie.
Babba COULIBALY
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