
Les vendeurs de casque vont se frotter les
mains dans les jours à venir
Sur la route qui mène au Dibida au Grand marché de Bamako,
Massira Traoré est l’un des rares motocyclistes qui porte un casque. Il dit
posséder trois modèles de cet équipement de protection. Selon lui, les gens
doivent porter le casque pour leur propre intérêt. Motocycliste depuis plus de
10 ans, il est étonné de voir que certaines personnes attendent que le
gouvernement impose le port du casque.
En effet, le lundi dernier, le ministère des Transports et
des Infrastructures, à travers l’Agence nationale de la sécurité routière
(Anaser), a, par une décision, annoncé le port obligatoire du casque de
protection aussi bien par les motocyclistes que par leurs passagers.
La décision
précise que le port obligatoire du casque sera appliqué à partir du 1er janvier
2023. À cet effet, des contrôles routiers seront organisés régulièrement pour
faire respecter cette décision. Nous avons recueilli quelques réactions en
ville par rapport à cette mesure des autorités en charge de la circulation
routière.
Mohamed Lamine Keita est cambiste au niveau de la Banque de
développement du Mali (BDM-SA). Si notre interlocuteur est d’avis que le retour
du port de casque est une bonne chose, cependant il estime que compte tenu de
la crise économique que le pays traverse, cette décision est mal venue.
«C’est vrai que le port du casque permet de nous protéger en cas d’accident. Mais, présentement avec la vie chère, ce n’est pas évident que tous les motocyclistes puissent en avoir. Chacun cherche maintenant comment survivre», confie-t-il. Ajoutant que ce n’est pas le bon moment d’imposer le port de casque.
RESPECTER LA DÉCISION- Aboubacar Keïta, un autre cambiste,
abonde dans le même sens. Il estime que le moment n’est pas propice pour rendre
obligatoire le port de casque. «C’est évident que le casque nous protège dans
la circulation, mais il faut voir les conditions de vie des gens. Actuellement,
tout le monde sait que la vie est chère. Les gens ont du mal à joindre les deux
bouts. Je pense qu’il faut d’abord sensibiliser avant d’imposer le port du
casque. Il faut que les autorités essayent de comprendre la population»,
insiste-il.
Un étudiant que nous avons croisé dans le secteur du Grand
marché, pense, lui aussi, qu’il faut d’abord sensibiliser la population avant
de sanctionner. Dans une station d’essence au Quartier du fleuve, une étudiante
de la Faculté des sciences et techniques (Fast) pousse sa mobylette pour se
ravitailler en carburant. Sous anonymat, elle souligne l’importance du port du
casque. «On est sensibilisé souvent à l’école sur le port du casque.
Malheureusement, on ne le fait pas même si on est conscient du danger qu’on
encourt. Personnellement, je trouve que le casque est un peu volumineux.
Parfois, j’ai pas envie de le porter, mais quand je pense qu’il déforme ma
coiffure, je renonce», explique-t-elle. Cependant, l’étudiante se dit prête à
respecter la décision des autorités.
Un autre motocycliste explique que ce n’est pas le moment de
rendre obligatoire le port du casque. «Je ne suis pas d’avis pour l’obligation.
Au lieu de fixer une date limite, il serait mieux de miser sur une
sensibilisation de masse vu l’état
actuel du pays. Les gens n’ont pas fini de faire face à la cherté de la
vie à fortiori acheter un casque», souligne-t-il.
Aboubacar Konté est vendeur de casques à la Place de la
liberté. Actuellement, les clients sont rares devant son étalage. Ici, le prix
d’un casque de qualité commence à partir de 10.000 Fcfa. «Le prix du casque est
abordable actuellement. Je pense que les gens doivent acheter avant que la décision
des autorités entre en vigueur, car les prix vont grimper à cause des
grossistes », prévient-t-il.
La plupart des gens que nous avons interrogés soutiennent
que le port du casque permet non seulement de minimiser l’effet des accidents,
mais aussi de protéger contre les insectes volants. À cet effet, les
motocyclistes doivent acheter
volontairement les casques sans que ça soit une obligation.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Rédaction Lessor
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