
Le président sortant George Weah a reconnu sa défaite à l’issue de l’élection présidentielle
La
pratique est d’autant plus rare sous le ciel africain que la démocratie et les
droits de l’Homme y sont malmenés pour se maintenir au pouvoir, en particulier
dans l’espace Cedeao, dont son pays est un des quinze États membres. Cette
communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, créée le 28
mai 1975, fait de la bonne gouvernance la pratique la moins bien partagée,
surfant sur le déni des droits des peuples à la jouissance de leur souveraineté
et de leur richesse.
Les
gouvernants, pour maintenir leur pouvoir «éternel», ont transformé l’institution
en ce qu’une large majorité des citoyens dépités appelle le syndicat des chefs
d’État qui avalise toutes leurs dérives dans la gestion de la cité. Les
constitutions sont passées à la moulinette pour en confectionner de nouvelles
qui répondent à leur rage de sauvegarder leurs fauteuils. Se trouve ainsi
dégommée cette perturbante limitation à deux mandats que les peuples ont imposé
pour mettre fin aux interminables règnes et qui aboutissent souvent à une sorte
de monarchie intronisant les rejetons des défunts présidents à vie.
Les
élections sont si pipées que dans la grande majorité des cas, il n’y a aucune
possibilité d’en arriver légalement au renversement du pouvoir en place par la
voie des urnes. Les donneurs de leçons que sont la Cedeao et l’Union africaine,
ont beau jeu de fermer les yeux sur la répression qui s’abat sur les
contestataires et d’avaliser les tricheries à grande échelle, allant jusqu’à
proclamer que tout s’est passé dans la transparence et la légalité.
Au
regard de ces énormes scandales qui se déroulent sous nos yeux, l’on s’étonne
d’entendre ces institutions s’indigner lorsque les pouvoirs, qui ne répondent
plus à aucune attente de leurs peuples las de ne pas pouvoir les virer
légalement, se trouvent renversés des suites de coups d’État. C’est comme le
médecin après la mort quand elles s’égosillent dans la condamnation des
changements anticonstitutionnels de gouvernement. Les causes, pourtant bien
palpables, sont murées dans une tour de silence coupable. La mauvaise
gouvernance, la corruption endémique et le tripatouillage des Constitutions
pour s’attribuer un illégal troisième mandat ne donnent lieu à aucune mise en
garde de la part de ces institutions.
C’est
au milieu de ce fouillis dans la région ouest-africaine où les peuples se
trouvent impunément abandonnés à la merci de ces prédateurs du pouvoir, que le
président George Weah démontre que le changement démocratique par des voies
pacifiques est possible et qu’il ne tient qu’à l’honnêteté des hommes qui nous
gouvernent et des institutions censées prôner le bon droit. C’est le temps de
l’élégance dans la défaite, a déclaré l’ancienne gloire du foot, au pouvoir
depuis 2017 et qui était en quête d’un second mandat.
Il entend favoriser ainsi un transfert de
pouvoir non-violent dans ce pays en quête de stabilité après les années de
guerre civile, entre 1989 et 2003, qui a fait plus de 250.000
morts. Par ce geste, le premier Africain Ballon d’or s’attire les éloges de
l’étranger et donne une bonne leçon aux hommes et aux institutions qui nous
gouvernent que le viol de la conscience des peuples n’est pas une option
crédible pour la démocratie et la lutte contre la pauvreté qui gangrène la
société africaine.
Espérons
que les présidentielles prévues en 2024 en Afrique de l’Ouest, notamment au
Sénégal, au Ghana, en Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso, auront le même
dénouement qu’au Libéria. Cependant,
ce geste d’élégance n’absout pas le présidentWeah de sa gestion peu performante
des affaires du Libéria. Il avait suscité de grands espoirs parmi les classes
défavorisées lors de son élection en 2017 dans un contexte économique très
défavorable.
Hélas, le nombre de promesses tenues est jugé peu élevé dont la
lutte contre la corruption en augmentation et la non mise en place du tribunal
censé être chargé de juger les crimes de guerre commis au cours des années de
guerre civile. Ces zones d’ombre ne sauraient annihiler l’élégante posture
qu’il a adoptée en évitant à son pays de nouveaux tourments et en donnant une
bonne leçon à la Cedeao en plein tourment à la recherche de justes repères
démocratiques.
Kabiné Bemba DIAKITÉ
Rédaction Lessor
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