
Le porte-parole du Patronat, Sidi Dagnoko lors de son intervention
La Commission de rédaction du projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, sous la conduite de son président, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga poursuit la série de consultations qu’elle a entamées depuis lundi dernier, avec les forces vives de la Nation, au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Hier, c’était le tour des représentants des organisations socio-professionnelles et du Conseil national du Patronat du Mali (CNPM), d’interagir avec les experts de la Commission afin d’apporter leurs observations, contributions, et suggestions pertinentes pour le retour de la stabilité et la paix durable dans notre pays.
Conformément à la méthodologie participative adoptée par la Commission, le Pr Bréma Ely Dicko a sommairement présenté l’avant-projet de Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Le document de 40 pages repartie en 10 titres, traite en profondeur l’ensemble des questions d’intérêt national. Il s’agit, entre autres, des notions relatives à l’État-nation, à la justice, à l’éducation aux valeurs, au chômage et à l’emploi des jeunes. Mais surtout à la défense et la sécurité, à l’administration du territoire, à la bonne gouvernance, à la prévention des conflits, à la paix, la réconciliation et la cohésion sociale...
En réaction, les représentants du Patronat ont réagi à travers une déclaration commune qui a été lue par leur porte-parole, Sidi Dagnoko, non moins 3è vice-président de l’organisation. Dans ce document, les patrons maliens ont mis l’accent sur trois prérequis pour une paix durable et la réconciliation nationale. Il s’agit en premier de la stabilité politique et le retour à l’ordre constitutionnel, de la consécration et la préservation des libertés individuelles et collectives. Le troisième préalable porte sur le développement de la production économique, a fait comprendre Sidi Dagnoko.
Dans la même dynamique Guimbala Bagayogo, du cabinet du ministre chargé de la Culture, a insisté sur la problématique de l’adéquation éducation-emploi des jeunes. Selon lui, l’une des raisons principales du retard de développement économique est attribuable à l’inadéquation entre la formation et l’emploi. À ce propos, il a recommandé la restauration du système éducatif afin de mieux adapter les formations aux besoins du marché de l’emploi. Toute chose qui permettra d’absorber les dizaines de milliers de jeunes qui sortent de nos universités chaque année. Pour sa part, le chef de cabinet du ministre de l’Industrie et du Commerce, Féfé Koné, a salué l’initiative de ce débat engagé par la commission autour des questions fondamentales telles que la défense et la sécurité. Une pédagogie qui va permettre à l’ensemble des couches socioprofessionnelles du pays de contribuer à la co-construction de la paix, gage de développement harmonieux.
NOUVELLE ARCHITECTURE DE LA PAIX- À toutes ces préoccupations, les membres de la Commission et les experts ont apporté des pistes de satisfactions. En conclusion, le président de la Commission a remercié les intervenants pour leur engagement citoyen et patriotique. Toutefois, Ousmane Issoufi Maïga a invité ses interlocuteurs à une lecture approfondie du document de l’avant-projet qui aborde l’essentiel des préoccupations soulevées par les différents intervenants.
«Maintenant, il faut que les Maliens se mettent ensemble pour trouver des solutions endogènes à leurs problèmes de sécurité, de développement, d’éducation, d’environnement, de justice…», a-t-il insisté. C’est pourquoi, le Chef de l’État a mis cette Commission en place avec comme instruction de consulter l’ensemble des sensibilités maliennes afin d’élaborer une nouvelle architecture de la paix à travers un document central qui servira de référence, a expliqué le président de la Commission.
La Commission de rédaction du projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale s’est également entretenue, dans l’après-midi, avec les représentants des universités de notre pays. Il s’agissait de prendre leurs propositions, suggestions, contributions et observations dans l’élaboration du projet de la Charte devant être le document de référence pour toute initiative de paix et réconciliation dans notre pays.
Au cours de la rencontre, le président de la Commission, l’ancien Premier ministre a dit être conscient du rôle que jouent l’université et les grandes écoles dans la société, avant de féliciter ses interlocuteurs pour avoir enrichi le document de l’avant-projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation. Ousmane Issoufi Maïga dira qu’à la suite du processus d’élaboration de cet avant-projet de Charte, son équipe a adressé un rapport au Chef de l’État comprenant le texte du document et la synthèse des recommandions des forces vives et des personnes ressources consultées ainsi que des institutions de la République.
«C’est à la suite de ces étapes que le Président de la Transition nous a chargés de rédiger le projet de Charte», a-t-il souligné. L’ex Chef du gouvernement ne doute pas que ses interlocuteurs sauront apporter une plus-value dans ce vaste chantier qu’est de coudre le tissu social. «Nous resterons convaincus que vos contributions seront significatives, pertinentes, citoyennes et patriotiques à la hauteur de vos places et rôles au sein de notre nation», a déclaré Ousmane Issoufi Maïga.
En retour, le directeur général de l’Enseignement supérieur, Fana Tangara a remercié la Commission pour avoir associé le monde universitaire malien à cette démarche. Les universitaires ont promis de faire parvenir à la Commission leurs observations et propositions autour du projet de Charte d’ici lundi prochain.
Aboubacar TRAORÉ
Bembablin DOUMBIA
Rédaction Lessor
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En intégrant des principes telles que l’égalité, la justice sociale et la protection des droits humains, l’avant-projet de la Charte pour la paix contribue à créer un environnement où chacun peut prospérer.