
Le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies
sur la situation au Mali a fait l’objet d’un débat au cours duquel notre pays a
exprimé son appréciation sur le document. L’événement a eu lieu au Conseil de sécurité
vendredi dernier au siège de l’Organisation mondiale à New York. Le banc du
gouvernement malien était occupé comme d’habitude par le ministre des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.
Comme nous l’avions déjà évoqué dans notre parution du
vendredi passé, ce rapport a relevé des progrès qui ont été appréciés par le
gouvernement malien qui a cependant réfuté des allégations relatives notamment à
la sécurité et aux droits de l’Homme.
Prenant la parole devant les membres du Conseil de sécurité,
le chef de la diplomatie malienne a fait savoir que les observations du
gouvernement en réponse à ce document figurent dans un mémorandum déjà transmis
au conseil. Sur le plan politique, Abdoulaye Diop a salué la convergence de
vues sur les avancées notables réalisées durant la période sous examen.
Selon
lui, le gouvernement dans sa volonté de refonder l’état malien, poursuit la
mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles dans le cadre d’un
processus transparent et inclusif.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale a informé le conseil que suite à la remise du projet de nouvelle
Constitution au président de la Transition, la commission de finalisation
poursuit les concertations avec les forces vives afin de parvenir à un texte
fondamental de large consensus autour des aspirations profondes du peuple
malien. Et à l’issue de ces consultations, le gouvernement se propose de
soumettre ce projet à la décision finale des Maliens par référendum en mars
2023.
De la même manière, dira-t-il, le gouvernement s’attèle résolument
à la mise en œuvre des autres actions prioritaires inscrites à son
chronogramme, notamment l’élection des conseillers des collectivités
territoriales en juin 2023, des députés à l’Assemblée nationale en octobre et
novembre 2023 et du président de la République en février 2024.
Le chef de la diplomatie malienne a souligné l’installation, le 10 janvier 2023, des membres de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) par le président de la Transition et plusieurs autres actions qui participent de la volonté du gouvernement de retourner à l’ordre constitutionnel.
PROGRÈS INDÉNIABLES- Concernant l’Accord pour la paix et la
réconciliation, Abdoulaye Diop a réitéré l’engagement du gouvernement à
poursuivre sa mise en œuvre diligente, car convaincu que c’est la voie
essentielle pour une stabilité durable du Mali. Il a noté que des progrès indéniables
ont été réalisés, notamment dans le cadre du processus de DDR accéléré avec
l’intégration dans les Forces de défense et de sécurité nationales, de 1.718
ex-combattants provenant de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA),
de la Plateforme et de l’Inclusivité.
Selon lui, le gouvernement œuvre également
à l’élaboration du nouveau programme DDR 2023-2027 et du programme d’intégration
2023-2025 pour renforcer davantage le processus.
Dans la même dynamique, le gouvernement a adopté en conseil
des ministres, le 18 octobre 2022, la décision portant création de la
commission ad hoc chargée de résoudre les questions en suspens, relatives à la
chaîne de commandement au sein des Forces de défense et de sécurité nationales
et à l’intégration des hauts fonctionnaires civils des mouvements signataires
dans les institutions gouvernementales.
Sur le plan sécuritaire, le ministre Diop regrette qu’une
fois de plus, le rapport du secrétaire général passe sous silence les efforts
et les actions menées par les Forces de défense et de sécurité dans le cadre de
la sécurisation du territoire et de la protection des civils. D’après lui, la
posture offensive de nos Forces a permis non seulement la neutralisation de
nombreux terroristes et la destruction de leurs sanctuaires mais aussi, la
reddition volontaire de plusieurs d’entre eux dans les Régions de Douentza et
de Mopti.
Concernant les défis opérationnels de la Minusma, le chef de
la diplomatie malienne notera que le rapport reconnaît les acquis de la
nouvelle procédure de demande de vol mise en place le 15 novembre 2022 et qui a
permis d’augmenter le nombre de vols approuvés, à travers une coordination décentralisée
et une clarification des responsabilités.
Abdoulaye Diop dira que le Mali reste fidèle à son engagement panafricaniste, sa dédicace à la paix et sa politique de bon voisinage, la non-ingérence dans les affaires intérieures des états et au renforcement des relations amicales, dans le respect et la confiance mutuels. Et c’est dans cet esprit que le colonel Assimi Goïta a décidé, en toute indépendance, d’accorder sa grâce avec remise totale de peines, aux 49 Ivoiriens condamnés par la justice malienne.
ATTENTES LÉGITIMES– Le ministre des Affaires étrangères et
de la Coopération internationale, par ailleurs, fait quelques observations sur
le rapport concernant l’examen interne de la Minusma. Selon lui, le
gouvernement constate que les propositions contenues dans ce document ne
prennent pas en compte les attentes légitimes du peuple malien qui sont avant
tout, d’ordre sécuritaire. Abdoulaye Diop a déploré le fait que les préconisations
du secrétaire général de l’ONU se limitent, pour l’essentiel, à des variations
du nombre de personnel de la Minusma ou sa transformation en une Mission
politique spéciale.
Le ministre Diop rappellera que le principal défi auquel
cette Mission est confrontée est celui de l’adaptation de son mandat à
l’environnement sécuritaire dans lequel elle est déployée et qui requiert un
changement de doctrine, de règles d’engagement et surtout une volonté politique
véritable d’aider le pays hôte à sortir de la crise. « Il faut une volonté
réelle de coopération et une complémentarité entre la Minusma et les Forces de
défense et de sécurité du Mali sur le terrain », a insisté le ministre
Diop, ajoutant que c’est dans cette perspective que le gouvernement a contribué
positivement aux consultations dans le cadre de l’élaboration de ce rapport,
avec l’espoir qu’il répondrait aux aspirations du peuple malien. « Tel n’est
pas le cas », a fait savoir le chef de la diplomatie malienne. Cependant,
a-t-il dit, le gouvernement reste ouvert au dialogue avec les Nations unies sur
cette question.
Par ailleurs, Abdoulaye Diop a indiqué que sous l’autorité et les directives du chef de l’état, le gouvernement s’attèlera à la poursuite des actions en cours, devant aboutir au retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé. Pour réaliser ces chantiers ambitieux, a-t-il souligné, le gouvernement reste disposé à coopérer avec l’ensemble de ses partenaires, y compris les pays voisins, ceux de la région ainsi que les organisations régionales et internationales dans le strict respect de la souveraineté du Mali, des choix stratégiques de ses dirigeants et dans les intérêts des Maliens.
Le chef de la diplomatie malienne a saisi l’occasion pour
remercier tous les amis du Mali.
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AMINATA CHEICK DICKO, UNE PARFAITE INCONNUE
Lors de l’examen du rapport du secrétaire général des
Nations unies sur la situation au Mali par le Conseil de sécurité, le chef de
la diplomatie malienne s’est indigné de l’intervention d’une certaine Aminata
Cheick Dicko, présentée comme représentante de la société civile malienne.
Devant les membres du conseil de sécurité, Abdoulaye Diop a
déclaré que c’est avec une grande surprise que sa délégation a découvert la présence
d’une déléguée malienne à cette réunion. « Je dois dire que nous n’en
avons pas été informés. Nous ne connaissons pas cette personne et nous ne
connaissons pas l’organisation qu’elle représente et au nom de qui, elle
s’exprime devant le conseil », a-t-il souligné. Et dit douter de la représentativité
et de la crédibilité de cette personne devant cette auguste assemblée.
Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, il est important que les membres du conseil eux-mêmes se remémorent
que l’instrumentalisation de la société civile pour des agendas cachés ne sert
pas les causes de la société civile. Répondant à l’invitation faite par cette
dame aux autorités maliennes de travailler à protéger toutes les communautés,
le ministre Diop dira que le Mali est un pays ancien, de tradition multiséculaire,
multiethnique et une mosaïque de populations. Et à aucun moment, le
gouvernement, même son Armée, ne peut s’engager dans une lutte contre une
partie de notre propre population. «Certains qui ont des agendas cachés et qui
ont réussi ailleurs à opposer les communautés, à créer des guerres ethniques,
ont tenté au Mali et cela n’a pas marché», a soutenu le chef de la diplomatie
malienne.
Selon le chef de la diplomatie malienne, l’Armée malienne
est professionnelle et multiethnique et elle va continuer à travailler pour défendre
tous les Maliens, toutes les communautés pour renforcer notre cohésion
nationale. Pour lui, ce dont le pays a besoin aujourd’hui, ce ne sont pas des
messages de division. Mais des messages qui unissent. Et le Mali continuera ce
travail dans le plein respect des droits de l’Homme et dans le souci de pouvoir
rassembler les Maliens. « Nous souhaitons que dans le cadre du partenariat, que
le conseil puisse revisiter ses méthodes de travail pour renforcer la
collaboration avec notre pays », a exhorté Abdoulaye Diop.
Ce n’est pas la première fois qu’une personne inconnue dans le milieu de la société civile malienne s’exprime devant le Conseil de sécurité. L’année dernière, l’intervention d’une dame dans les mêmes conditions avait suscité un tollé. Le gouvernement malien a des raisons de douter la bonne foi de ceux qui organisent ce genre d’intervention. Ceux dont le dessein est de faire du Mali une chasse gardée, doivent comprendre que les temps ont changé et qu’il est grand temps d’arrêter les pratiques malsaines qui leur permettent d’entretenir des foyers de tension à travers le monde.
Dieudonné DIAMA
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