Rapport final du Groupe d’experts de l’Onu : Le gouvernement met le doigt sur des incohérences

En dépit des contraintes objectives, des progrès réels ont été accomplis aussi bien dans le processus de paix que les actions vers le retour à l’ordre institutionnel normal. La promulgation de la loi électorale, la mise en place de la commission de rédaction de la nouvelle Constitution, la tenue d’une réunion de haut niveau des parties à l’Accord… sont autant d’actions qui illustrent la bonne volonté des autorités maliennes

Publié vendredi 02 septembre 2022 à 06:04
Rapport final du Groupe d’experts de l’Onu : Le gouvernement met le doigt sur des incohérences

Le gouvernement a publié, lundi dernier, un mémorandum sur le rapport final du Groupe d’experts sur les sanctions concernant le Mali, conformément aux dispositions de la résolution 2590 (2021).

Dans son rapport final de 78 pages couvrant la période allant du 6 août 2021 au 31 juin 2022, le Groupe d’experts estime que la mise en œuvre de l’Accord «était au point mort» et parle même d’un «risque de confrontation entre les parties». «Ce risque est apparu alors que les parties continuent de réaffirmer leur engagement à mettre en œuvre l’Accord», note le rapport final.  Le Groupe d’experts fait savoir également qu’ «aucune des réformes politiques et institutionnelles prévues par l’Accord n’a été finalisée par le Conseil national de Transition».

En réponse, le gouvernement dit avoir pris note des recommandations formulées par le Groupe d’experts dans son rapport. Sur la question de la lutte contre l’impunité et des violations des droits de l’Homme, le gouvernement rappelle que des enquêtes sont systématiquement ouvertes lorsque des cas sont signalés. Et ce, afin de poursuivre et de traduire devant la justice les présumés coupables, y compris les cas impliquant les forces de défense et de sécurité. Comme en témoignent les récents procès tenus au niveau du tribunal militaire de Mopti.


«Concernant la sécurité de l’accès humanitaire, les FAMa poursuivent les actions de sécurisation des zones affectées afin de favoriser l’acheminement de l’aide humanitaire et la fourniture des services sociaux de base pour soulager la souffrance des populations des localités touchées», souligne le mémorandum. En outre, indique le document, il est à déplorer qu’aucune recommandation n’a été adressée aux groupes armés signataires bien que «le rapport ait ressorti l’implication de ces groupes dans la criminalité organisée qui aurait un impact négatif sur la mise en œuvre de l’Accord».

 

CAS DE FORCE MAJEUR- Sur cette question et contrairement «aux allégations infondées» du Groupe d’experts, le gouvernement affirme n’avoir jamais eu l’intention de mener une confrontation avec les autres parties à l’Accord. Il rappelle que les sanctions prises par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali ont constitué un cas de force majeure qui a impacté négativement l’ensemble des activités du pays, y compris donc la mise en œuvre de l’Accord.


Cependant, nos autorités indiquent ne s’être jamais écartées de son application. De ce fait, elles relèvent qu’aussitôt ce cas de force majeur levé, une réunion de haut niveau décisionnel des parties à l’Accord a été organisée. Laquelle a été sanctionnée par des décisions importantes sur les quotas de désarmement, de démobilisation et de réinsertion et sur bien d’autres questions.

En outre, le gouvernement rappelle d’autres progrès enregistrés dans les différents volets de la mise en œuvre de l’Accord. Il s’agit, entre autres, de la tenue régulière des sessions de la Commission technique de sécurité (CTS) dont la 52ème s’est tenue, le 16 juin dernier, avec la participation de toutes les parties et du déploiement de la 3ème compagnie du Batfar de Kidal courant novembre 2021.

Par ailleurs, le mémorandum précise que la conduite de certaines réformes politiques et institutionnelles nécessite un peu plus de temps de consultations et de préparation en vue d’assurer l’adhésion des forces politiques et sociales, condition essentielle pour la réussite du processus de refondation du Mali.

En dépit de ces contraintes objectives, le processus a connu des progrès réels, notamment la promulgation de la loi électorale, ainsi que la mise en place d’une commission composée d’éminentes personnalités de toutes les composantes de la société malienne, chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution, assure le document. Rappelant que les réformes politiques et institutionnelles sont prévues de mars 2022 à juillet 2023.


Bembablin DOUMBIA

Lire aussi : Fonctions publiques au Mali : Les agents non identifiés seront radiés des effectifs après le délai de grâce

Les agents qui ne se sont pas présentés lors des opérations d'identification biométrique ont un délai de grâce de trois mois, allant du 8 septembre au 8 décembre 2025 pour régulariser leur situation administrative.

Lire aussi : Incivisme : L’artiste Black M. interpelé

De son vrai nom, Alpha Diallo, le rappeur Franco-guinéen, connu sous le nom d'artiste « Black M », en séjour en Côte d'Ivoire et se trouvant dans une situation de conduite imprudente, a été interpellé..

Lire aussi : Insolite: Neymar désigné hériter d'un autre homme que son père

Nouvelle incroyable au Brésil concernant Neymar Jr. En effet, le footballeur a été désigné hériter d'un milliardaire en dollars autre que son père. Le testament a été rédigé à son nom..

Lire aussi : Goundam : Le geste philanthropique d’El Hadj Alphamoye Haîdara

Une habitante de la ville de Goundam a vu sa maison effondrer suite aux multiples érosions et intempéries survenues au cours de la saison d’hivernage..

Lire aussi : Kayes : EDM-SA rétablit l’électricité dans le secteur des logements sociaux

Après avoir passé trois nuits dans le noir, certaines familles des logements sociaux de Kayes et ses alentours ont enfin poussé un ouf de soulagement suite au rétablissement de l’électricité dans leur secteur. Rappelons que certaines concessions de la cité ATT Bougou (logements sociaux) et .

Lire aussi : Mopti : Plusieurs points à l’ordre du jour de la 2è session ordinaire du CROCSAD 2025

La salle de conférence du gouvernorat de Mopti a abrité du lundi au mardi dernier les travaux de la 2è session ordinaire du Comité régional d’orientation, de coordination et de suivi des actions de développement (Crocsad) de la région au titre de l’année 2025..

Les articles de l'auteur

Garde à vue et mandat de dépôt : Deux mesures judiciaires concourant à la manifestation de la vérité

Dans une interview, Pr Mamadou Guissé, enseignant-chercheur à la Faculté de droit privé de l’Université Kurukanfuga de Bamako (UKB), explique les raisons de la garde à vue et du mandat de dépôt, deux mesures judiciaires qu’on entend maintenant en longueur de journée. Si la première peut être ordonnée par un officier de police judiciaire, par contre la deuxième est décidée par un juge d’instruction pendant l’instruction du dossier.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 02 septembre 2025 à 07:18

Mme Sanogo Aminata Mallé, Médiateur de la République : «La récurrence des litiges fonciers mérite l’attention des gouvernants»

Tout en appelant à sanctionner les fautifs, elle juge nécessaire le respect strict des textes relatifs au foncier par les services techniques des domaines et du cadastre, la vérification de la disponibilité ou l’effectivité des terres avant toute opération d’attribution, le respect des procédures dans le cadre des expropriations.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié lundi 01 septembre 2025 à 08:33

Mme Sanogo Aminata Mallé : « La récurrence des litiges fonciers mérite l’attention des gouvernants »

Le Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé a fait cette déclaration, ce vendredi 29 août dans les locaux de son institution, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté ses rapports annuels 2023 et 2024..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 29 août 2025 à 15:41

Fixation du nombre des membres du gouvernement à 30 au maximum : La Cour constitutionnelle déclare conforme à la Constitution

La Cour constitutionnelle a déclaré, lundi dernier, à travers un arrêt la loi n°2024-38/CNT-RM du 5 décembre 2024 portant loi organique fixant le nombre des membres du gouvernement conforme à la Constitution. Cette décision fait suite à une requête du Président de la Transition à l’institution judiciaire aux fins de contrôle de conformité de ce texte..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié jeudi 28 août 2025 à 18:44

Koulouba : Le Médiateur de la République présente ses rapports annuels 2023 et 2024 au Chef de l’État

Il ressort de ces rapports que l’institution a reçu en 2024, 208 dossiers de réclamations, dont 138 entièrement traités et 70 en cours de traitement, et qui concernent principalement la gestion domaniale. Le Général d’armée Assimi Goïta, qui a apprécié la qualité des deux documents, a invité le Médiateur de la République à garder en permanence à l’esprit, les possibilités de transformation des grands défis de notre administration en opportunités.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié lundi 25 août 2025 à 08:14

Koulouba : Le Médiateur de la République présente ses rapports annuels 2023 et 2024 au Chef de l’Etat

-.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 22 août 2025 à 17:54

Atteinte aux biens publics à la Primature entre 2021 et 30 novembre 2024 : L’explication du procureur général près la Cour suprême

-.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 19 août 2025 à 21:47

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner