
Le ministre des
Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur, Pr Robert Dussey a présidé,
hier dans un hôtel de Lomé, les
travaux de la 3è réunion du Groupe de suivi et de
soutien à la Transition au Mali (GST-Mali).
La forte délégation malienne,
conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, Abdoulaye Diop, était composée de quatre autres membres du gouvernement :
le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les
Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, le ministre de la Réconciliation, de la
Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation
nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, le ministre de l’économie et des
Finances, Alousséni Sanou et la ministre déléguée auprès du Premier ministre,
chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko.
Du côté des partenaires internationaux, on notait la présence
du commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union
africaine, du commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité
de la Cedeao, du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU.
Cette réunion du GST-Mali intervient dans un contexte de
suspension de notre pays de certaines organisations africaines et
internationales. Elle était donc l’occasion pour la délégation malienne
d’exposer les avancées réalisées par la Transition en direction du retour à
l’ordre constitutionnel normal. Mais aussi de présenter les attentes pour la réussite
du processus en cours.
Dans son discours d’ouverture, le Pr Robert Dussey a, au nom du président de la République du Togo Faure Gnassingbé, exprimé toute sa gratitude à l’ensemble des participants en vue de continuer à apporter leur soutien au peuple malien déterminé à retrouver la paix, la sécurité et la stabilité. Le chef de la diplomatie togolaise a fait savoir que c’est une opportunité de souligner l’importance et le grand intérêt que son pays porte à la réussite du processus de Transition, de reconstruction et de relance économique du Mali.
SÉCURITÉ COLLECTIVE- En décidant de tenir cette session à
Lomé, après celle du 8 mars 2021, le ministre Dussey a laissé entendre que cela
traduit l’engagement du Togo pour la paix et la sécurité internationale. Ce
geste de solidarité avec le Mali traduit la vision du président Gnassingbé
d’accorder une grande place à la recherche des solutions pacifiques à tous les défis
sécuritaires, environnementaux et sociaux.
«La situation sécuritaire dans
notre sous-région est foncièrement tributaire de la sécurité au Mali», a-t-il
expliqué, affirmant que la montée en puissance des groupes armés terroristes et
leur descente vers les pays du littoral n’est pas sans lien avec les nombreuses
zones de non-droit qui se sont formés un peu partout dans la bande sahélienne.
Et Robert Dussey de marteler que cette situation confirme la nécessité d’agir
en synergie et d’œuvrer collectivement en vue de venir à bout de ces
organisations criminelles. «Cette triste réalité nous conforte dans notre
engagement aux côtés du Mali qui occupe une position importante dans la coopération
pour la sécurisation de l’Afrique de l’Ouest»,
a expliqué le ministre des
Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur.
«Nous avons la ferme conviction qu’en s’engageant, qu’en se
montrant solidaire et disponible pour la cause du Mali, nous aidons et nous
agissons ainsi pour notre sécurité collective», a soutenu le ministre Dussey.
Convaincu que la Transition est toujours une période difficile, le chef de la
diplomatie togolaise a dit que ce moment ne devrait pas se résumer seulement à
l’organisation de nouvelles élections. Et de poursuivre qu’il peut servir à
poser les jalons d’un changement plus durable dans la gouvernance du Mali.
Selon lui, cela nécessite de rassembler davantage les acteurs politiques autour des priorités du Mali. «L’agenda du Togo et celui des partenaires est l’agenda du Mali», a fait savoir Robert Dussey, avant d’exhorter les autorités maliennes et les autres acteurs à poursuivre leurs efforts en vue de maintenir le dialogue et la concertation. La communauté internationale, a-t-il plaidé, devra apporter un soutien constructif à la Transition politique tout en encourageant la partie malienne à résoudre les difficultés par le dialogue.
ENGAGEMENT CONSTANT- Quant au ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il a
adressé les salutations amicales et fraternelles du président de la Transition,
le colonel Assimi Goïta, au chef de l’état togolais pour l’organisation de
cette réunion à Lomé. Abdoulaye Diop a ajouté ensuite que notre pays se réjouit
de l’engagement constant africain et international dont le but ultime est
d’aider à la réussite de la transition et aussi de renforcer la capacité de résilience
du Mali en le rendant moins vulnérable aux crises socio-politiques.
En outre, le chef de la diplomatie malienne a fait remarquer
que la mobilisation de la communauté
internationale démontre une fois de plus la détermination et la solidarité
agissante à accompagner et à soutenir davantage le Mali pour une stabilité
durable. Dans le cadre de cette mutualisation et de coordination des efforts, le
ministre Diop a dit sans ambages que notre pays compte sur l’alignement de ses
partenaires sur les principes clés qui guident l’action publique. Il s’agit du
respect de la souveraineté, du respect des choix stratégiques opérés par le
Mali et de la défense des intérêts
vitaux du peuple malien dans l’ensemble des décisions prises.
Le Mali reste ouvert aux partenaires et à tous les
partenariats à condition de respecter ces principes, a souligné Abdoulaye Diop.
«Tant que ces lignes directrices sont opérées, il n’y a pas de raison que le
Mali ne continue pas à participer voire à jouer un rôle de leadership dans
l’ensemble de ces organisations», a précisé le ministre Diop qui a rappelé
ensuite aux participants que personne n’aime le Mali plus que les Maliens.
«Personne
ne connaît les problèmes du Mali, a-t-il déclaré, mieux que les Maliens. Personne n’a une
meilleure solution aux problèmes du Mali mieux que les Maliens», a insisté le
chef de la diplomatie malienne.
La position du Mali a été bien comprise par les partenaires.
Le représentant de l’UA a réaffirmé le soutien de l’institution africaine au
processus de la transition du Mali et appelé les partenaires à se mobiliser
pour aider le Mali à rétablir la paix, la stabilité et la sécurité en vue
d’amorcer un développement durable.
Quant au commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à
la sécurité de la Cedeao, il a exprimé la solidarité de l’organisation sous-régionale
au Mali avant d’inviter les partenaires internationaux à soutenir les efforts
et les engagements des autorités de la Transition.
Pour sa part, le représentant spécial du secrétaire général
de l’ONU, Elghassim Wane, a déclaré que cette 3è réunion du GST-Mali devrait
marquer de façon plus pragmatique le soutien au Mali par des actions pour la
stabilisation de notre pays.
Le chef de la Minusma s’est félicité du respect
des engagements des autorités maliennes par la tenue de la réunion de haut
niveau du CSA, l’adoption de la stratégie de stabilisation des régions du
Centre du Mali et l’adoption des documents juridiques et électoraux en vue d’un
retour à l’ordre constitutionnel.
Il a assuré de « l’accompagnement sans faille
des partenaires » face aux défis complexes et immenses sur les plans sécuritaire,
humanitaire et socio-économique. Le représentant spécial du secrétaire général
de l’ONU a estimé que face à ces défis, la mobilisation des partenaires est «
un impératif ».
Envoyé spécial
Namory KOUYATÉ
L’argumentaire bien articulé
Après l’ouverture de la réunion, les membres du gouvernement présents à Lomé
ont eu des échanges fructueux avec les partenaires sur différents sujets comme
les réformes politiques et institutionnelles, les défis sécuritaires, la mise
en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus
d’Alger, la situation économique et humanitaire ainsi que les préparatifs des élections.
L’objectif était
d’aboutir à une convergence de vue entre le Mali et les partenaires bilatéraux
et multilatéraux. Le gouvernement a donné des gages à la communauté
internationale à travers des thématiques
développées sur le processus de transition. Avec un argumentaire bien articulé,
les chefs des départements ont apporté des précisions afin de minimiser les
différends entre notre pays et ses
partenaires.
S’agissant des réformes
politiques et institutionnelles, le ministre de la Refondation de l’état, chargé
des Relations avec les Institutions a
fait l’historique de la crise en commençant par la rupture de l’ordre
constitutionnel le 18 août 2020. Celle-ci, a ajouté Ibrahim Ikassa Maïga, s’est traduite par l’instauration d’une période de
transition. Après huit mois de mise en œuvre de la feuille de route, la rectification
apparue nécessaire est intervenue le 24 mai 2021.
Le gouvernement, a-t-il
souligné, reste attaché aux réformes politiques et institutionnelles, au
renforcement de la sécurité, à l’organisation d’élections générales crédibles, à
la bonne gouvernance, à la transparence et à la réduction du train de vie de l’état.
La preuve, entre le 8 juillet 2021 et le
22 juin 2022, il y a eu, entre autres, les rencontres avec les partis et
groupements des partis politiques, l’adoption du Plan d’action du gouvernement
(PAG), les Assises nationales de la refondation (ANR), l’adoption du décret
fixant la durée de la Transition à 24 mois à compter de mars 2022 et la mise en
place de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution. Le ministre Maïga
a assuré que les actions de refondation de l’état reposent sur une démarche
consensuelle et inclusive.
Abordant les préparatifs des élections, la ministre déléguée
auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et
institutionnelles a éclairé la lanterne des participants sur les actions réalisées.
Au nombre de ces avancées, il y a l’élaboration et la publication du
chronogramme sur le referendum, les élections et la réorganisation
territoriale. Fatoumata Sékou Dicko a rappelé également la création de la
Commission de suivi des recommandations des ANR et la prochaine mise en place
de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige). Pour davantage rassurer quant à la volonté
des autorités d’organiser les élections, elle a annoncé que le premier tour de
l’élection présidentielle est prévu pour le 4 février 2024.
Le ministre de la Réconciliation,
de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation
nationale le colonel-major Ismaël Wagué a fait une présentation sur les défis sécuritaires.
À ce propos, il a indiqué que la situation sécuritaire reste marquée par une évolution
positive, malgré la récurrence des attaques terroristes contre les Forces armées
maliennes (FAMa), les forces internationales, les structures et symboles de l’État.
Il a tiré la sonnette d’alarme en évoquant les difficultés au niveau de la
mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus
d’Alger. Ces difficultés portent sur les entraves liées au retour de l’état et
des services sociaux de base dans les régions du Nord et du Centre, au Désarmement,
à la démobilisation et à la réintégration (DDR) des combattants des groupes armés
signataires. Dans ce cadre, l’État a prévu d’intégrer dans le domaine de la défense
26.000 ex-combattants en deux tranches de 13.000 chacune.
Sur le plan économique, le ministre de l’économie et des Finances, Alousséni Sanou, dira qu’en 2021, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel s’est établie à 3,1 contre 1,2% en 2020. Elle devrait s’accélérer en 2022 pour atteindre 4,2%.
N.K.
Le président Faure Gnassingbé reçoit la délégation Malienne
Le président du Togo, Faure Gnassingbé, a accordé, ce lundi
dans sa résidence à Lomé, une audience à la délégation ministérielle conduite
par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale,
Abdoulaye Diop. Étaient de la rencontre, le ministre de la Refondation de l’État,
chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, le ministre
de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de
l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël
Wagué, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou et la
ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques
et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko.
Cette audience s’est tenue en prélude à l’ouverture de la 3è
réunion du Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali (GST-Mali). À
la fin de la rencontre, le chef de la diplomatie malienne a confié à la presse
que le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, l’a chargé de
conduire une importante délégation pour venir transmettre ses salutations
fraternelles à son frère, le président du Togo Faure Gnassingbé, pour tout le
soutien qui a été apporté de façon constante à notre pays par rapport au
processus de Transition, pour toute la mobilisation qui a été la sienne auprès
de ses pairs de la région pour faire en sorte que la Transition au Mali puisse
aboutir.
Pour Abdoulaye Diop,
cette importante réunion conviée par l’Union africaine (l’UA) permettra aux
partenaires africains et internationaux du Mali de mieux comprendre la
situation de notre pays. «Ce qui est en cours au Mali et de mieux accompagner
les efforts que les Maliens ont décidé de faire pour un retour à un ordre
constitutionnel apaisé et sécurisé», a-t-il expliqué.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration
régionale et des Togolais de l’Extérieur
a réitéré la volonté et la détermination du président Faure Gnassingbé de
soutenir le Mali en respectant sa souveraineté. Pr Robert Dussey a mis à profit
cette circonstance pour remercier le président de la Transition, chef de l’État,
le colonel Assimi Goïta pour sa disponibilité à œuvrer de concert avec son
homologue du Togo afin de sortir notre sous-région de l’insécurité et de
garantir la sécurité des populations.
Le chef de la diplomatie togolaise a salué le président Goïta pour la libération des trois femmes parmi les 49 militaires ivoiriens en détention au Mali depuis le 10 juillet dernier. L’audience a pris fin par la remise au chef de l’État du Togo d’un tableau en guise de reconnaissance de ses efforts pour le retour de la paix et de la stabilité au Mali.
N. K.
Rédaction Lessor
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