
Dans la capitale verte du
Kénédougou, la saison froide s’installe à partir du mois de novembre et
s’achève en février. À Sikasso, le froid est perçu avec intensité à cause de
l’humidité qui prévaut dans la région. Cette période de fraicheur qui
s’installe oblige à un changement de mode vestimentaire. Pour se protéger
contre cette agression atmosphérique, la population fait recours à des habits
chauds. Malgré cet état de fait, les vendeurs de fripes se plaignent de la
timidité du marché. Notre équipe de reportage a fait un tour chez certains
commerçants de la ville.
«Yougou yougou
beye !», «Yougou yougou beye !», «Ayena sanikè» traduit en
français «Venez acheter de la friperie !», s’écrie la fripière Mme
Sidibé Aminata Diakité à l’endroit des passants. Cette commerçante est
installée au Grand marché juste derrière le Centre de santé de référence
de la cité du Kénédougou (CSRef). Elle vend de la friperie notamment les
blousons et pull-overs des enfants ainsi que d’autres articles depuis plus de
20 ans. Elle estime que le marché actuel est timide.
C’est la raison pour laquelle, on ne voit pas
de blousons ni de pull-overs étalés parmi les articles. Interrogée, la vendeuse
assure qu’elle les a rangés à l’intérieur du magasin, parce que les vendeurs
n’en demandent plus. Bréhima Konaté, fripier au marché de légumes de Sikasso,
vit une situation identique. «La traite a commencé trop tôt et cela a beaucoup
influencé le commerce. Les blousons ainsi que les pull-overs ont déjà été
achetés bien avant la saison froide.
Mes clients détaillants n’en demandent
même plus, car ça ne marche plus. C’est pourquoi, je les ai rangés dans le
magasin», explique-t-il. Il se rappelle encore de la belle époque où il vendait
près d’une vingtaine de balles par jour. De nos jours, il peine à écouler 2
balles. Mme Sidibé Aminata Diakité renchérira que malgré la fraîcheur, il n’y a
pas de marché, car il y a trop d’amateurs dans le métier en cette
période.
Elle indexe les vendeurs de friperie du Burkina Faso qui,
estime-t-elle, s’accaparent de leur commerce et bradent selon elle les prix
d’ici. Elle soutiendra que la balle de friperie est moins chère dans nos pays
voisins comme le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Nostalgique des périodes
fastes, Mme Sidibé révèlera que la saison froide est propice à son commerce où
elle pouvait écouler par jour trois balles de friperie (blousons et pull-overs
des enfants).
Actuellement, elle peine à écouler l’unique balle qu’elle a ouverte depuis le mois de novembre. «J’achète la balle entre 75.000 Fcfa et 85.000 Fcfa. Je cède l’unité des blousons et pull-overs entre 400 Fcfa et 1.250 Fcfa», ajoute-elle avant de compléter que ce n’est pas à tous les coups qu’elle arrive à tirer son épingle du jeu. Comme alternative, notre interlocutrice a opté pour le commerce des habits légers qui sont plus recherchés par les clients.
ACTIVITÉ LUCRATIVE
PÉRIODIQUE-De son côté, Adama Ballo évolue dans le commerce de la friperie
depuis plus de 5 ans. Son point de vente se trouve au Grand marché près d’une
banque de la place. Il vend différents types d’habits. Il s’agit des habits
d’homme, de femme et des enfants. La saison froide est favorable au commerce
des habits chauds pour enfants notamment les blousons. Il écoule deux balles de
friperie par semaine.
Il vend les échantillons à ses clients fidèles et écoule
le reste dans les marchés des villages de Zégoua et Kadiolo. «Actuellement,
j’achète la balle entre 75.000 Fcfa et 80.000 Fcfa. Je cède l’unité entre 1.500
Fcfa et 2.000 Fcfa», explique-t-il. Par ailleurs, notre interlocuteur a dénoncé
le commerce précoce des habits chauds.
«Bien avant la saison froide,
certains commerçants avaient commencé à vendre ces habits. De nombreux clients
se sont approvisionnés avant l’installation de la saison froide et c’est cette
situation qui a beaucoup affecté notre commerce», révèle-t-il. Non loin d’Adama
se trouve l’étal de Mme Oumou Keita. Cette dernière se plaint de la concurrence
faite par les vendeurs burkinabés.
Ces derniers, selon elle, leur complique
vraiment la tache. «Les clients veulent qu’on vende les fripes au même
prix que les Burkinabés. Or, ils oublient que les prix d’achat des balles ne
sont pas les mêmes. Elle déplore également la multiplication des commerçants de
la friperie dans la ville. «À Sikasso, certaines personnes futées flairent les
périodes propices à certains types de commerce comme le cas des friperies
pendant la saison froide. Elles se lancent dans cette activité lucrative
périodique.
Cette intrusion fausse le jeu
de la libre et saine concurrence. Si tout le monde devient commerçant, qui sera
le client ?», s’interroge-t-elle. Si les premiers interlocuteurs se
plaignent de la pléthore des fripiers dans la ville, tel n’est pas le cas chez
Lamine et de Mamadou Diabaté. Ces derniers qui vendent des chaussettes, des
gants et des chapeaux près du marché de légumes estiment que la timidité de
leur marché est due plutôt à la conjoncture actuelle qui met à rude épreuve les
porte-monnaies.
Il faut comprendre qu’avec cette morosité, c’est le commerce des blousons et des pull-overs qui perd sa valeur d’antan. Certains commerçants rejettent la faute sur les amateurs ainsi que certains étrangers. Par ailleurs, les fripiers invitent l’État à réduire le montant du dédouanement des balles de friperie afin que la marchandise puisse être accessible à tous les acheteurs désireux de se protéger du froid mordant.
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
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