
Hier dimanche, l’Afrique a célébré la journée panafricaine des femmes à l’échelle du continent. Au Mali, l’événement a été commémoré dans la sobriété. Le thème retenu pour l’édition dans notre pays est : «Femmes rurales, actrices clé de la sécurité alimentaire et nutritionnelle». Le thème régional de la Journée retenu par l’Organisation panafricaine des femmes (OPF) s’inscrit en droite ligne du thème de l’année 2022 de l’Union africaine intitulé «Nutrition et sécurité alimentaire en Afrique».
Les femmes rurales sont des actrices essentielles du monde agricole. Dans notre pays, elles sont responsables de la moitié de la production alimentaire. Cependant malgré les multiples actions visant à mettre davantage en exergue leur rôle plus que crucial force est de reconnaître qu’elles font pourtant face à de profondes inégalités. Ces contraintes sont, entre autres, la problématique d’accès à la terre cultivable, aux crédits, et aux équipements agricoles. Aussi, du fait des considérations socioculturelles qui donnent aux hommes le rôle de chefs d’exploitation, les femmes restent confrontées aux contraintes d’accès à l’information, aux semences améliorées, aux engrais et aux équipements de production. Bien que les femmes soient représentées dans tous les maillons des principales chaînes de valeur agricole, elles ne bénéficient pas assez des nombreuses initiatives qui ciblent le monde rural.
Selon, le rapport sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture (SOFA, 2011), l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) souligne le rôle clé des femmes dans le secteur agricole et dresse le constat selon lequel l’inégalité hommes-femmes est un frein au développement et à la sécurité alimentaire. Ce rapport a été l’un des catalyseurs de la prise de conscience du rôle clé des femmes. Il est connu de tous, que ces nombreuses inégalités engendrent de grandes pertes au niveau de la production agricole et sont aussi une entrave à la croissance économique et à l’atteinte de la sécurité alimentaire.
En effet, selon toujours le rapport SOFA 2011, si les femmes avaient le même accès que les hommes aux ressources productives, elles pourraient augmenter de 20 à 30% les rendements de leur exploitation, ce qui aurait pour effet d’accroître la production agricole totale des pays en développement de 2,5 à 4%. Des gains de production de cette ampleur pourraient réduire de 17% le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde. Spécifiquement dans notre pays, d’après l’Indice institutions sociales et égalité homme-femme de 2019, le Mali figure parmi les pays où le taux de discrimination basée sur le genre demeure très élevé. Cela malgré le fait que la Constitution protège les femmes contre la discrimination fondée sur le genre et que le pays ait ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, et celles du milieu rural en particulier.
Dans notre pays, les femmes jouent un rôle central dans un large éventail d’activités qui sous-tendent la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Elles sont le moteur de l’économie alimentaire et représentent la moitié de la main-d’œuvre. Elles dominent les segments non agricoles des chaînes de valeur alimentaires, y compris la transformation et la vente, ainsi que la restauration. Elles sont également des actrices importantes dans le commerce transfrontalier. Cependant, l’accès à des aliments abordables et nutritifs est hors de portée de nombreuses femmes et filles.
La prise en compte des femmes dans les activités appuyées par le Programme de soutien au dispositif national de sécurité alimentaire (PRESA) est un élément important et capital dans l’atteinte des objectifs dudit programme. Le PRESA, est le fruit du partenariat fécond entre le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) et la Coopération suisse dans notre pays. Ce programme selon la responsable de la communication du CSA, Mme Doussou Djiré, vise à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des couches les plus vulnérables particulièrement les femmes et participer à leur relèvement grâce au Dispositif national de sécurité alimentaire (DNSA) efficace dans la prévention, l’alerte précoce et la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles. Selon elle, les différentes activités réalisées par le PRESA dans sa première phase a pris en compte les femmes et les jeunes dans ses composantes 2 et 3. Ainsi, 410 groupements, associations et coopératives ont été appuyés pour la réalisation des activités comme le maraîchage, l’agriculture, l’élevage des petits ruminants, l’embouche etc. «10.250 femmes bénéficient directement de cet appui tandis que 61.500 personnes reçoivent un appui indirect», a-t-elle indiqué.
Ce n’est pas tout, il faut aussi retenir que dans le cadre des transferts monétaires nutritionnel (TM Nut) 5.835 femmes enceintes et femmes allaitantes (FEFA) ont été assistées pour prendre en charge les aliments nutritifs contribuant à l’alimentation des enfants de moins de 2 ans et les femmes enceintes pour combler le déficit nutritionnel.
Il est plus que nécessaire de garantir un accès sécurisé des femmes aux droits fonciers. Cela est un premier pas non seulement pour permettre aux sociétés rurales de s’adapter, mais aussi de prospérer. Ces actions passent par la communication, la sensibilisation aux notions d’égalité femmes-hommes et une prise de conscience des ménages, des communautés et des pouvoirs publics.
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
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