
Elle a fait son trou à travers une production d’albums, mais aussi des animations et émissions radiophoniques, mais surtout un festival, bien connu des férus de reggae puisqu’il se tient depuis bientôt deux décennies. Sista Mam, sans exagération aucune, la reine du reggae malien, a été sacrée : «Amazone du reggae» par AZK Productions Abidjan. Ce couronnement est intervenu, samedi dernier, lors d’un show dans la capitale ivoirienne. L’artiste elle-même prend les choses avec philosophe, mais estime que cette reconnaissance bien méritée honore aussi notre pays et tout le mouvement rasta.
Celle qui répond à l’identité de Mariam Sangaré à l’état civil est prête à mettre ses connaissances et son dynamisme au service de la nation. Animatrice depuis 2004 d’une émission reggae, «Kingston Road», sur les antennes de Radio Kayira de Bamako, Mariam Sangaré intègre pourtant en 2005 la chorale chrétienne Ba Antoine pour parfaire sa technique vocale. En 2006, elle enregistre son premier single intitulé Mama, dédiée à sa mère. Plus tard, la reggae woman fonde son propre groupe de reggae, Hakillima Roots.
Mais il faudra attendre février 2010 pour entendre Afrique, son premier album reggae - mandingue aux parfums dancehallet rap, parlant des us et traditions africaines, de tolérance, ou dénonçant le sous-développement du continent et l’injustice.Organisatrice d’évènements culturels, elle a aussi ouvert au quartier Hippodrome à Bamako un espace culturel avec restauration, «Pili Pili Hakilima», animé tous les week-ends par son groupe qui y joue d’autres genres, notamment salsa, rumba, musique africaine, blues en plus du reggae.
Elle a eu quelques prix dans sa carrière. Le bâton de commandement de la communauté rasta de Côte d’Ivoire m’a été décerné. Un trophée qui l’avait beaucoup marquée, car très significatif dans la culture rasta grâce à sa mission de guider le «peuple de Jah». En Guinée également, elle a reçu le prix Empress d’Africa de Mourag.
«Entre la musique et moi, c’est une question de famille», aime-t-elle répéter. En effet, ses parents sont férus de musique. Elle explique que son père a bercé pendant longtemps par la salsa et sa mère est une rasta. Donc fan du reggae.
Celle qui a toujours été à l’avant-garde du combat pour la promotion des droits des femmes, estime simplement que le reggae est une musique adéquate pour elle de faire passer son message parce que le reggae est une bonne musique. Il constitue la voix des sans voix. C’est une musique qui dénonce et revendique. Le reggae est un genre musical engagé contre l’injustice sociale, mais aussi pour la préservation de nos valeurs culturelles. Il faut que les gens comprennent que le reggae n’est pas une musique de perversion, mais plutôt une musique de conscientisation. Une musique qui défend les droits les plus élémentaires de l’Homme. Il s’agit à titre d’exemple du droit à la santé, la sécurité et à un environnement sain.
Youssouf DOUMBIA
Le gouverneur de la Région de Koulikoro, le Colonel Lamine Kapory Sanogo, a présidé, vendredi dernier dans la salle de conférence du gouvernorat, une réunion sur les préparatifs de la prochaine Biennale artistique et culturelle qui doit se tenir en décembre à Tombouctou..
La 9è édition de ce rendez-vous du balafon, un instrument mythique propre à certaines communautés africaines, se tiendra sous le thème : «Le Balafon, symbole de la transformation sociale dans un nouvel espace souverain». Rendez-vous est pris du 9 au 11 octobre prochains dans la capitale du KÃ.
Il se nomme Aly Guindo, mais tout le monde l’appelle par le sobriquet Waka qui signifie «vient en mossi». Sa profession : guide individuel, une activité qu’il exercice depuis 2013 et qui fait aujourd’hui de lui un acteur presque incontournable du tourisme national..
La capitale malienne (Bamako) accueillera la 2è édition de la Nuit du textile africain (NTA). Elle se tiendra du 8 au 14 septembre prochain sous le thème : «Textiles africains : impacts culturels et économiques»..
Le moins que l’on puisse dire est que «2025, décrétée Année de la culture» fait des émules. Depuis janvier dernier, les présentateurs et présentatrices du JT de 20h du dimanche sur les antennes de l’Ortm s’habillent en made in Mali..
Les forces vives du Cercle de San ont procédé, jeudi dernier à l’évaluation de l’organisation de la phase locale de la Biennale artistique et culturelle qui s’est déroulée du 22 au 24 juillet dernier dans la région..