
De gauche à droite: Me Mountaga Tall, président du Cnid-Faso Yiriwa Yon, Pr Salikou Sanogo, président de l’Espoir pour la démocratie et la République,Moussa Mara, président du comité de planification stratégique de Yèlèma
Dotés des moyens conséquents par les autorités de la Transition, ils sont parvenus à déstabiliser les forces du mal qui occupaient une grande partie de notre pays et qui avaient fait de la vie des populations locales, un véritable enfer. Aujourd’hui, la donne a complètement changé. C’est l’Armée malienne qui est désormais le seul maître sur le terrain. Toute chose qui fait la fierté de tous les Maliens de tous les bords politiques et associatifs. Dans le cadre de la célébration des 63 ans de l’Armée, nous avons recueilli les réactions de certains leaders de la classe politique et de la société civile sur les récents exploits de nos militaires dans la sécurisation du territoire national
Me Mountaga Tall, président du Cnid-Faso
Yiriwa Yon : «Aujourd'hui, le Mali est de nouveau UN et le Mali indivisible
redevient une réalité»
Même si de nombreux Maliens ont une double
nationalité, nos compatriotes s’accordent toujours pour dire que "personne n'a deux Mali". Ils
ajoutent également que "le Mali est le seul bien que nous avons en
partage, prenons-en donc soin".
Ces deux assertions expliquent pourquoi la
reconquête en cours de l'ensemble du territoire national par l'Armée malienne
est soutenue et saluée quasi unanimement par nos compatriotes, tant à l'intérieur
du pays que dans la diaspora, sans distinction d'âge, d'appartenance politique,
sociale, religieuse ou autre.
En effet, avec de telles convictions profondément
ancrées en chacun de nous, il est impossible de se contenter d'un «demi-Mali»,
d'un Mali amputé de certaines de ses régions, ou d'une République au sein de la
République du Mali. Ou pire encore, remettre en question la Nation malienne qui
existait avant la colonisation et qui reste l'un de nos biens les plus précieux,
hérité de nos ancêtres et que nous devons impérativement transmettre aux générations
futures.
Depuis plus d'une décennie, suite à l'effondrement de la Jamahiriya arabe libyenne de Mouammar Khadafi, une partie du nord du Mali échappait au contrôle de l'État. Kidal en était devenu le symbole.
Pour retrouver son intégrité territoriale
perdue, le Mali a tenté à plusieurs reprises des pactes nationaux et des
accords de paix, sans résultats tangibles. Les Maliens, quant à eux, ont vécu
des frustrations et des humiliations, oscillant entre espoir et colère.
Il fallait trouver une solution, d'autant plus
que toutes les tentatives de réparer le tissu national gravement endommagé se
sont révélées être des impasses, voire des chimères soldées par des échecs.
C'est pour toutes ces raisons que nos
compatriotes ont consenti, sans hésitation, à tous les sacrifices demandés pour
équiper nos Forces de défense et de sécurité des moyens nécessaires à la réalisation
de l'intégrité territoriale du Mali. Le chemin qui a conduit à la réalisation
de cette réunification du pays a été long, tortueux, difficile, parsemé de
nombreux obstacles entre dynamiques nationales et interventions étrangères. Les
FAMa, après une épique épopée ont ramené Kidal dans la République. Aujourd'hui,
le Mali est de nouveau UN et le Mali indivisible redevient une réalité.
Cependant, un autre chantier tout aussi difficile s'ouvre : la réalisation de l'unité nationale après celle de l'intégrité territoriale. Les enfants du Mali qui, par le passé, ont pris les armes ou revendiqué l'autonomie, voire la sécession d'une partie du territoire national, doivent se ressaisir, renoncer à leurs projets, faire amende honorable et revenir occuper leur place au sein de la famille malienne. Comme nous l’enjoint notre devise : « Un Peuple, un But, une Foi ». Ils pourraient être aidés dans cette entreprise de réconciliation nationale : c'est là tout le sens du dialogue inter-Maliens dont la mise en œuvre est en cours. La main est tendue, il faut la saisir de bonne foi. Et seul le Mali en sortira gagnant.
Pr Salikou Sanogo, président de l’Espoir pour
la démocratie et la République : « Nous avons suivi avec un sentiment de
fierté l’épopée de l’Armée malienne dans la reconquête des camps des forces
hostiles »
C’est un sentiment de fierté que notre Armée
ait pu faire ce travail colossal en peu de temps. En 2013, lorsque l’armée française
a empêché l’armée malienne d’accéder à Kidal, tout le peuple malien était en
colère et humilié. Après, nous avons vu notre pays envahi par toutes sortes de
groupes armés qui ont semé la terreur, la mort, la division et qui ont occupé des portions
extrêmement importantes de notre territoire.
Des armées européennes sont venues
en grand nombre. La Minusma aussi est venue et au fil des ans, nous nous sommes
rendus compte que ces armées se comportaient comme des armées d’occupation. De
ce fait, chercher à reconquérir tout le territoire malien s’assimilait à une
lutte de libération. Il fallait libérer notre pays des occupants. Sous le
leadership de Soumaïla Cissé, nous avions dit que l’Accord d’Alger a le germe
de la division de notre pays. Et on ne s’est pas tromper puisque le
comportement des forces étrangères envers notre pays était effectivement un
projet de division du Mali.
Cela s’est renforcé au fil des ans et tout dernièrement,
un ministre français a dit de manière sûre que ‘’le Mali sera divisé du moment
où il n’y a plus de force française, ni de force de la Minusma et des autres
forces’’. Donc, c’est un projet qui date depuis la colonisation. Les Maliens,
compte tenu de leur histoire, ont toujours refusé que des forces étrangères
colonisent notre pays.
Dans toutes les parties du Mali, les gens ont
résisté à la pénétration coloniale et cette histoire ne pouvait être perdue par
nos jeunes soldats. Avec la rectification de la Transition, notre armée a
heureusement eu un commandement formé par des jeunes patriotes qui ont juré de
réaliser leur serment de servir le pays et de tout faire pour que son intégrité
et son unité soient effectives.
Nous avons eu aussi un gouvernement formé de
patriotes qui ont œuvré dans le sens de conforter ce que l’Armée malienne
faisait. Ce qui est plus important, le peuple malien s’est mobilisé autour de
son Armée. à cause de sa mobilisation et son patriotisme, il a réussi à faire
partir les armées étrangères, notamment celles de la France et des autres pays
de l’Europe ainsi que la force de la Minusma. Nous avons suivi avec un
sentiment de fierté l’épopée de l’Armée malienne dans la reconquête des
emprises et des camps des forces hostiles. Au fur et à mesure que l’armée
arrivait à mettre la main sur les emprises, le peuple malien la réconfortait et
nous avons retrouvé petit à petit notre honneur et notre fierté. Voilà notre
Armée, avec l’appui de la population et la bravoure, est arrivée à occuper
Kidal. C’est un symbole.
La réorganisation de l’Armée et le leadership du
gouvernement ont fait en sorte que nous avons eu des résultats probants. C’est
pourquoi, on félicite, soutient et encourage l’Armée malienne. Le Mali est un
enjeu extraordinaire non seulement sur le plan des ressources du sous-sol mais
aussi en termes de sa position géostratégique. Sans oublier l’exemple que le
Mali a donné à l’Afrique entière. Ceux qui veuillent continuer à nous tenir
dans la sujétion ne vont pas relâcher. Donc, la lutte continue !
Moussa Mara, président du comité de planification stratégique de Yèlèma : « nous soutenons nos forces armées et de sécurité par rapport à leur volonté de contrôle du territoire»
Chacun des 23 millions de Maliens retiendront évidement
que le fait de 2023 est un fait de l’Armée, notamment le retour de Kidal dans
le giron de l’état malien. Parce que Kidal a illustré au moins ces 30 dernières
années toutes les atteintes à l’intégrité de notre territoire. Il y a eu des
rebellions qui ont conquis et gardé Kidal et les dix dernières années, c’était
le cas. Chaque Malien a vécu profondément ce qui est arrivé en 2012 et 2013 et
a applaudi ce qui s’est passé le 14 novembre dernier du fait de nos Forces armées
et de sécurité. C’est pourquoi, il faut que nous félicitions, soutenions et
prions pour elles.
La volonté de nos autorités qui consiste à faire en sorte
que l’état malien puisse exercer le contrôle effectif de son territoire, tout
Malien doit partager cela. Parce que ce qui nous caractérise en tant que
Malien, c’est notre territoire. Avoir un
état qui contrôle le territoire est le minimum. Donc, il faut vraiment que nous
soutenions nos forces armées par rapport à cette volonté de contrôle du
territoire. Sans contrôle du territoire, il n’y a pas de fourniture de
services. Si vous dites de faire des goudrons, cela n’est possible que dans un
endroit où l’état est présent, en l’occurrence les gouverneurs, les préfets,
les sous-préfets et les directions techniques. Et évidemment les Forces armées
sont derrière ceux-ci. Donc, la présence des forces armées est le préalable à tout : fourniture de
services, développement, unité, réconciliation et tout ce dont on peut parler.
Il faut que nous soutenions nos Forces armées
et de sécurité d’autant plus que ce qui avait caractérisé le Mali, il y a
quelques décennies était une armée forte, respectée qui participait à des
missions des Nations unies, de l’Union africaine, de la Cedeao pour aider la
stabilité des autres et qui faisait la fierté de notre pays. Je pense que c’est
dans cette direction que l’Armée malienne est en train de s’orienter. Là aussi,
c’est une raison pour l’encourager et la féliciter.
Je profite de cette occasion pour demander à
ce que nous fassions encore plus de rigueur sur le recrutement dans l’Armée.
L’Armée n’est pas un lieu où quand on échoue, on vient. On va dans l’armée par
vocation. Il faut qu’on retrouve ces fondamentaux. Cela assure demain l’Armée
que nous voulons pour notre pays. Il faut que nous soyons rigoureux dans
l’utilisation des moyens de l’état au sein de l’Armée comme au sein de
l’Administration.
Là aussi, c’est en faisant des économies sur les moyens que
nous pouvons atteindre les résultats sécuritaires mais aussi permettre à l’état
de pouvoir aider les jeunes à trouver un emploi, d’investir dans les usines,
dans les universités et dans les centres de santé. Et enfin, il faut « l’homme
qu’il faut à la place qu’il faut » qu’on travaille avec cela dans l’Armée
aussi. Cela est valable dans l’Administration comme dans l’Armée. C’est avec
ces éléments de bonne gestion et de bonne gouvernance que l’Armée pourra être
encore beaucoup plus l’armée que nous souhaitons demain et après-demain. Bonne
fête à nos Forces armées et de sécurité ! Nous sommes avec elles.
Bembablin DOUMBIA
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