
Ce sont 34.147 tonnes de céréales qui seront distribuées sur l’ensemble des communes du Mali
L’État a mobilisé des moyens pour une réponse adéquate. Depuis quelques décennies, le Mali fait face à des
défis majeurs en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle à savoir, le
changement climatique, la sécheresse et la mauvaise répartition de la
pluviométrie qui ont engendré une insécurité alimentaire et nutritionnelle
devenue récurrente
Il y a près d’une décennie bientôt, dans les régions
du nord et du centre, notamment Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka, les
terroristes harcèlent les producteurs agricoles en les empêchant d’accéder à
leurs champs. Les rares producteurs qui arrivent à cultiver les champs,
assistent à la destruction de leurs récoltes. C’est le cas dans la Région de
Mopti et une partie de celle de Ségou. Le Sahel occidental à savoir les Cercles
de Kayes, Nioro, Diéma, Yélimané et Nara sont devenus des poches endémiques
d’insécurité alimentaire et nutritionnelle aiguë à cause des insuffisances
pluviométriques et des attaques des terroristes.
Par ailleurs, les zones agricoles du Delta central du
fleuve Niger de Macina à Ténenkou en passant par Diré, Goundam, Niafunké
jusqu’à Tombouctou, connaissent d’importantes inondations suite aux constantes
crues. En outre, depuis le début de la crise ukrainienne, les marchés
internationaux subissent de plein fouet une inflation, avec une répercussion
sur les prix de certaines denrées alimentaires, notamment le blé, le riz, le
sucre, l’huile, et cela a impacté toutes les mesures d’anticipation prises. À
cela s’ajoute la pandémie de la Covid-19 et les conséquences de l’embargo
imposé à notre pays par les institutions régionales et sous
régionales.
Le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, explique que son Service est l’instrument fondamental du gouvernement pour évaluer et analyser chaque année après la campagne agricole la situation alimentaire et nutritionnelle du pays, et développer un plan de réponses, assorti d’une évaluation des besoins. La mission dévolue à cette structure, est d’assurer à tout moment, à l’ensemble des populations, la disponibilité d’une alimentation équilibrée, suffisante et saine afin de contribuer à la réduction de la pauvreté, à la consolidation de la paix sociale et à la réalisation d’un développement durable. Pour atteindre cet objectif majeur, précise Redouwane Ag Mohamed Ali, notre pays s’est doté d’une politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle qui constitue désormais le cadre fédérateur des problématiques.
INVASIONS ACRIDIENNES- Ce processus commence par le
Système d’alerte précoce (SAP) qui est au début et à la fin du processus de
sécurité alimentaire au Mali. Le SAP est au cœur des mesures qui permettent de
limiter la perte de vies et de moyens de subsistance due aux aléas et aux
catastrophes.
Pour le coordinateur du SAP, Moussa Goïta, les aléas
en l’occurrence sont ceux qui surviennent à la suite d’un événement avec peu ou
pas de signes précurseurs, tels que les inondations, les invasions acridiennes,
etc. Dans les deux cas, la capacité de faire face aux facteurs qui font qu’un
aléa devient une catastrophe, peut aider à sauver les vies mais également les
moyens de subsistance des populations à risque.
Les données du SAP sont
utilisées pour atténuer la perte en vies humaine et de moyens de subsistance
due aux aléas et aux catastrophes. Ils sont constitués d’une série de
mécanismes de surveillance organisée ou d’actions qui collectent des
informations sur les aléas potentiels dans un lieu donné afin de déclencher en
temps opportun des interventions coordonnées.
En effet, l’Observatoire des marchés agricoles (OMA)
intervient pour nous renseigner sur les prix des produits de première nécessité
sur les marchés agricoles mais aussi leur disponibilité. Et enfin, l’Office des
produits agricoles du Mali (OPAM) est mobilisé pour procéder aux achats des
stocks qui seront distribués gratuitement aux personnes en situation de
vulnérabilité.
L’insécurité alimentaire dans notre pays connait une
croissance constante de 2016 à 2022. C’est pourquoi dans le cadre du Plan
national de réponse (PNR), certaines zones touchées bénéficieront d’une réponse
adéquate. Le PNR 2022 couvrira les 1.2 million de personnes. L’État mettra à la
disposition des couches vulnérables 34.147 tonnes qui seront distribuées sur
l’ensemble des communes du Mali. Le coup d’envoi de l’opération de distribution
de vivres a été donné en juillet dernier par le président de la Transition, le
colonel Assimi Goïta.
La majeure partie des populations en urgence se trouve
dans les Cercles d’Ansongo, Bourem, Gao, Ménaka, Nioro, Bandiagara, Bankass,
Djenné, Douentza, Koro, Niono et Gourma Rharous. La situation des personnes
déplacées internes des Régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka et
Bamako a été analysée par le cadre harmonisé et est évaluée à 140.401
personnes. Les zones de production en précarité recevront également de
l’aliment bétail, de l’aliment pour les poissons mais aussi des appuis
pécuniaires destinés aux ménages vulnérables. Le PNR comprend également des
actions de soutien, d’appui aux maraîchers, en termes de semences,
d'aménagement, d’accès à l’eau et d’outils agricoles.
Pour atteindre les résultats escomptés, le gouvernement a mobilisé cette année sur le budget national, plus de 8 milliards de Fcfa en plus des 7,5 milliards mobilisés dans le cadre de l’indemnisation de l’assurance African Risk Capacity (ARC).
Yacouba TRAORE
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