
L’Essor : Vous avez participé en novembre dernier à la 59è Convention annuelle du Conseil mondial de boxe à Mexico. Quels ont été les principaux sujets qui ont été abordés lors de cette rencontre ?
Tiouta Traoré : Avant de répondre à votre
question, permettez-moi d’abord de remercier le Premier ministre, Dr Choguel
Kokalla Maïga, le ministre de la Communication, de l’économie numérique et de
la Modernisation de l’Administration, Me Harouna Mamadou Toureh, le ministre en
charge de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher de tout leur
accompagnement dans le cadre de ma participation à la 59è Convention annuelle
de la World boxing council (WBC, Conseil mondial de boxe en français, ndlr) qui
s’est déroulée du 14 au 19 novembre 2021 à Mexico City au Mexique, sous la présidence
de Mauricio Sulaiman, président du Conseil mondial de la WBC. Effectivement,
j’ai reçu une lettre d’invitation du président de la WBC, Mauricio Sulaiman,
pour participer aux travaux de cette convention annuelle.
Sachez que la WBC est
une Fédération internationale de boxe anglaise qui a été fondée en 1963 à
Mexico et qui regroupe en son sein tous les continents du monde affiliés à la
WBC et qui travaillent dans le cadre de la boxe professionnelle. Il y a
d’autres organisations comme la World Boxing Association (WBA, Association
mondiale de boxe, en français, ndlr), l’International Boxing Organization (IBO,
Organisation internationale de boxe en français, ndlr), l’International Boxing
Federation (IBF, Fédération internationale de boxe en français, ndlr), la World
Boxing Organization (WBO, Organisation mondiale de boxe en français, ndlr),
etc.
J’ai participé aux différents travaux en qualité de membre du bureau exécutif
d’African Boxing Union (ABU) présidé par Houcine Houichi qui est aussi l’un des
vice-présidents de la WBC.
Les sujets qui ont été abordés après l’ouverture de
la cérémonie sont, entre autres, la présentation des programmes d’activités de
chaque continent, l’approbation des classements des boxeurs, la santé des
boxeurs, l’arbitrage, la réunion des officielles et les ateliers de formation
des officiels du ring (arbitres et juges), des recommandations et les remises
de trophée et de médailles à la clôture de la convention.
J’ai reçu une médaille
de reconnaissance des mains du président de la WBC qui était accompagné du
premier responsable de l’instance africaine, Houcine Houichi. à travers ma
modeste personne, c’est tout le Mali qui était à l’honneur, j’en suis très fière.
L’Essor : C’est la deuxième fois que vous participez à la convention du Conseil mondial de la boxe. En tant qu’arbitre internationale de boxe et membre de l’Union africaine de boxe, quels sont les enseignements que vous avez tirés des deux rencontres ?
Tiouta Traoré : En 2019, j’ai été à Cancun au
Mexique pour participer aux travaux de la convention sur invitation du président
de la WBC et du président Afrique ABU. J’ai beaucoup appris lors des réunions
des commissions de travail et j’ai été très bien formée lors des sessions de
formations des arbitres et des juges internationaux de boxe professionnelle. à
Cancun, j’ai eu un diplôme et cette fois dans les ateliers, c’était le
renforcement de capacités des juges et arbitres dans le domaine de la boxe
professionnelle. Nous étions environ 300 arbitres venant de tous les continents
dont 20 femmes.
Avec Duane Ford, président du comité des arbitres du Conseil
mondial de la boxe et son équipe, nous avons passé en revue les différentes règles
de l’arbitrage et les modifications par rapport à l’utilisation de la nouvelle
carte de pointage des juges. Une formation très intéressante bien que les
langues utilisées étaient l’anglais et l’espagnol. Nous avons fait beaucoup
d’exercices théoriques et pratiques.
L’Essor : Quel regard jetez-vous sur la boxe malienne ?
Tiouta Traoré : Je ne suis plus arbitre de
boxe amateur. J’ai changé pour aller de l’avant. Ce que je constate, c’est
qu’il n’y a plus un grand engouement chez les amateurs comme c’était le cas il
y a quelques années. à mon avis, cela
s’explique par le manque de motivation. Il est important que les membres de la
Fédération malienne de boxe prennent en charge des actions de formation à
l’intention des boxeurs, des arbitres et des entraîneurs.
L’une des raisons
pour moi de quitter ce milieu pour aller à la boxe professionnelle, c’est ce
manque de formation à la FEMABOXE. De 2003 jusqu’en 2015, je n’ai pas reçu de
formation d’arbitrage de boxe amateur, alors que dans les conditions normales,
les officiels du ring doivent être formés tous les deux ans.
L’Essor : Depuis plusieurs années, vous êtes
conseiller technique au ministère en charge de la Communication et vous avez
occupé le même poste dans d’autres départements ministériels. Comment
faites-vous pour concilier vos activités professionnelles et le sport,
notamment la boxe ?
Tiouta Traoré : Je suis conseiller technique
au ministère en charge de la Communication depuis quelques années et avant j’étais
chargée de mission aux ministères de l’équipement et des Transports, de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’élevage et de la
Pèche, de l’Agriculture, chargée de communication à la Commission nationale de
lutte contre les armes légères à la présidence du Mali, conseiller technique au
ministère des Droits de l’Homme.
La pratique de l’arbitrage de football et de la boxe professionnelle en passant par la boxe amateur et les différents entraînements dans les salles au cours de l’exercice de mes différentes fonctions ne m’a pas posé de problèmes car tout est question de planification et de l’entente avec les différents responsables. Je remercie encore tous mes ministres.
Propos recueillies par
Djènèba BAGAYOKO
Djeneba BAGAYOGO
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