
L’importance de la filière anacarde dans le développement
agricole et dans l’amélioration des
conditions de vie des populations rurales n’est plus à démontrer. Selon le
bilan de la campagne 2019 du Projet d’appui à la filière anacarde au Mali
(Pafam), la production de l’anacarde occupe plus de 200.000 personnes en milieu
rural dans notre pays. Environ 90.000 tonnes sont produites par an, avec des
recettes d’exportations évaluées à près de 32,5 milliards de Fcfa.
Bien que marginalisée - moins de 1% de la production est
transformée - la transformation des produits de l’anacarde occupe plus de 3.000
personnes dont 80% de femmes majoritairement en milieu rural. Le document du
Pafam souligne que la filière ne bénéficie pas suffisamment de l’accompagnement
de l’État, malgré son importance socioéconomique. Cette insuffisance se traduit
par le faible niveau de règlementation de la filière et la faible capacité des
services techniques concernés.
Les autorités travaillent à améliorer la situation. Déjà, le
«document de la stratégie nationale de la filière anacarde avec son plan
d’action budgétisé est validé par les services techniques», nous apprend le
chef de la section des cultures sèches
et cultures irriguées à la direction nationale de l’agriculture (DNA).
Souleymane Bagayogo ajoute que le document est dans le circuit d’adoption du
gouvernement. Cette stratégie prend en compte tous les acteurs de la filière,
des producteurs aux transformateurs en passant par les commerçants et les
transporteurs.
Cultivée en zone tropicale, l’anacardier ou pommier-cajou est une espèce de plante originaire de l’Amérique tropicale. Dans notre pays, les ruraux le cultivent pour plusieurs fins, telles que la clôture des champs, ses fruits (pomme et noix de cajou), ses écorces et ses feuilles pour le traitement traditionnel. Cet arbre est bien connu dans le Cercle de Kangaba. À Dioulafoundo, dans la Commune de Nouga, la plupart des paysans disposent de centaines d’anacardiers.
DES VERTUS THÉRAPEUTIQUES- Madou Keïta a clôturé son jardin
avec des pommier-cajou qui donnent de délicieux fruits, en cette période de
l’année. Mais, ce sont surtout les noix qui intéressent notre paysan. Il les
vend pour subvenir aux frais scolaires de ses enfants. Les mômes aussi vont
dans les champs pour cueillir des pommes de cajou, en extraire les noix et les
vendre aux commerçants. L’instrument de mesure utilisé pour cette vente est la
boîte de tomate dont le plein équivaudrait à deux kilogrammes. Ainsi, une boîte
pleine est vendue entre 500 et 1.000 Fcfa.
Amadou Diarra évolue dans l’agriculture et l’élevage, depuis
des années. L’agropasteur soutient que l’anacardier est une plante
exceptionnelle, un «don de Dieu à l’Afrique subsaharienne». En effet, cet arbre
n’a pas besoin d’humidité et d’entretien particulier pour survivre. Et en
seulement deux ans, il commence à donner des fruits.
L’anacardier contribue beaucoup à la lutte contre la désertification.
à cet égard, sa culture doit être davantage valorisée. «Il faut développer le
secteur agricole pour que les gens puissent s’intéresser à cette culture pour
la sauvegarde de l’écosystème», prône Amadou Diarra. Et pour jouer sa
partition, notre interlocuteur prépare un «nouveau champ qui sera spécialement
réservé aux anacardiers».
Au-delà de sa capacité à contrer l’avancée du désert,
l’anacardier a des vertus thérapeutiques. Daouda Keïta nous informe que son «écorce
peut guérir la toux, les maux de ventre et bien d’autres maladies». En plus, «l’anacardier
peut contribuer à la sécurité alimentaire», ajoute Daouda Kéita qui regrette
l’absence de «projet au niveau de sa commune pour aider à la transformation des
produits de cette plante».
Le manque d’infrastructures de conservation et de
transformation fait que plusieurs tonnes de pommes de cajou pourrissent dans
les champs, quand elles ne sont pas ingurgitées par les animaux.
Au même moment, ce fruit se vend cher à Bamako. Massaran Keïta, une vendeuse des pommes de cajou au Quartier du fleuve, vend l’unité à 50 Fcfa. Elle peut se faire, chaque jour, un bénéfice de 5.000 Fcfa.
N’Famaoro KEÏTA
Rédaction Lessor
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