
Ce patrimoine est un trésor culturel et scientifique qui témoigne de la civilisation africaine écrite de Tombouctou
C’était en présence de
l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique (USA) au Mali, Rachna Korhonen, de son
collègue d’Algérie dans notre pays, Riache El-Haoues, du directeur général de
l’Iheri-ABT, Dr Mohamed Diagayeté, et plusieurs universitaires.
Ce projet a été financé par l’ambassade des USA, en
partenariat avec l’Université de Berkeley en Californie. Il est doté d’un
budget de 174.705 dollars (environ 100 millions de Fcfa) pour un délai d’exécution
de 3 ans (2023-2026). L’initiative porte sur le catalogage de tout le fonds
documentaire des manuscrits de l’Institut. L’objectif est de mieux faire connaître
et faciliter l’accès aux manuscrits des chercheurs par la centralisation de
l’ensemble des données de catalogage. Le programme permettra aussi d’avoir un répertoire
exhaustif de la documentation.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique a salué ce Projet de protection et de valorisation des anciens
manuscrits, conservés depuis des siècles de générations à générations. Et de
souligner que ce patrimoine historique est un trésor culturel et scientifique
qui témoigne de la civilisation africaine écrite de Tombouctou. Selon le Pr
Amadou Keïta, il urge de les vulgariser afin que leurs contenus puissent être
sources d’inspiration pour relever les défis d’un développement multiforme.
Le ministre Keïta a aussi rappelé que notre pays et ses
partenaires ont fourni de gros efforts pour soustraire le maximum de manuscrits
aux trafics illicites, les conserver et procéder à leur promotion et à
l’exploitation de leurs contenus. Au regard du nombre et de la qualité de ces
sources écrites constituées de manuscrits, a-t-il poursuivi, l’Organisation des
Nations unies pour l’éducation, la
science et la culture (Unesco) les a proclamées patrimoine commun à toute
l’humanité.
Le chef du département en charge de la Recherche
scientifique a rendu hommage aux USA pour leurs appuis, notamment dans le
domaine des équipements de centres de recherche et laboratoires et
l’installation des «American corners» dans nos universités. La diplomate américaine a expliqué que les fonds pour ce
Projet constituent un effort visant à assurer aux générations futures l’accès à
la sagesse trouvée dans les bibliothèques maliennes.
Rachna Korhonen a déclaré
que son pays entend réduire les menaces sur l’héritage culturel irremplaçable
du Mali. Selon elle, ces manuscrits de Tombouctou ont besoin de toute urgence
d’être protégés, restaurés et digitalisés pour éviter leur détérioration. Le directeur général de l’Iheri-ABT a précisé que son
Institut a été créé en 1970 au nom du Centre de documentation et de recherche
Ahmed Baba (Cedrab) et érigé en 1999 en Iheri-ABT.
Dr Mohamed Diagayeté a
souligné qu’il est la seule institution étatique en charge de la conservation
des manuscrits anciens. De sa création à nos jours, a-t-il indiqué, seuls
9.000 manuscrits sont catalogués et
disponibles dans le monde entier. En plus de la consultation des catalogues en
ligne, il a souhaité que ces catalogues soient édités et publiés en copies
dures. «Notre rêve est de voir reconstruit notre premier local à Tombouctou,
qui est délabré aujourd’hui», a-t-il souhaité.
En 2016, l’Iheri-ABT a bénéficié de l’appui de l’ambassade
américaine dans le cadre de ses activités de catalogage, de numérisation et de
confection de boîtes de conservation. L’Institut compte au total 38.732 anciens
manuscrits dont plus de 28.000 à Bamako et 10.000 à Tombouctou.
Leurs contenus
portent, entre autres, sur des consultations juridiques, des actes de commerce,
de vente d’esclave, de mariage, divorce, de cession de terrain et de partage
d’héritage familiale. Y compris des traités de paix, de poèmes en langue arabe
locale ou en arabe et des recettes de médicaments traditionnels.
La cérémonie a été marquée par la visite des salles d’exposition, de conservation et de numérisation.
Mohamed DIAWARA
Le gouverneur de la Région de Koulikoro, le Colonel Lamine Kapory Sanogo, a présidé, vendredi dernier dans la salle de conférence du gouvernorat, une réunion sur les préparatifs de la prochaine Biennale artistique et culturelle qui doit se tenir en décembre à Tombouctou..
La 9è édition de ce rendez-vous du balafon, un instrument mythique propre à certaines communautés africaines, se tiendra sous le thème : «Le Balafon, symbole de la transformation sociale dans un nouvel espace souverain». Rendez-vous est pris du 9 au 11 octobre prochains dans la capitale du K.
Il se nomme Aly Guindo, mais tout le monde l’appelle par le sobriquet Waka qui signifie «vient en mossi». Sa profession : guide individuel, une activité qu’il exercice depuis 2013 et qui fait aujourd’hui de lui un acteur presque incontournable du tourisme national..
La capitale malienne (Bamako) accueillera la 2è édition de la Nuit du textile africain (NTA). Elle se tiendra du 8 au 14 septembre prochain sous le thème : «Textiles africains : impacts culturels et économiques»..
Le moins que l’on puisse dire est que «2025, décrétée Année de la culture» fait des émules. Depuis janvier dernier, les présentateurs et présentatrices du JT de 20h du dimanche sur les antennes de l’Ortm s’habillent en made in Mali..
Les forces vives du Cercle de San ont procédé, jeudi dernier à l’évaluation de l’organisation de la phase locale de la Biennale artistique et culturelle qui s’est déroulée du 22 au 24 juillet dernier dans la région..