
L’assassinat
du docteur Ibrahim Ongoïba au quartier Banconi-Razel a, de par sa nature,
défrayé la chronique à l’époque des faits. Jeudi dernier, les individus
suspectés d’être mouillés dans cette histoire horrible ont été fixés sur leur
sort par les jurés de la Cour d’assises dont les travaux se tiennent depuis
trois semaines à la Cour d’appel de Bamako. Les huit (08) suspects trempés dans
cet assassinat odieux se sont présentés à la barre. Ils ont été identifiés
comme Drissa Koumaré dit Vieux Ba, Mamoutou Traoré dit Arbi, Aboubacar Traoré,
Amadou Diané, Bakary Traoré, Sanoussi Koumaré, Bamoye Diarra, et Paul Diarra.
Avides
d’argent et bien organisés
Il s’est avéré que ces individus se sont regroupés pour se spécialiser dans le vol et le braquage à main armée. Cette bande de malfrats avait choisi de sévir dans des quartiers populaires de la périphérie du District de Bamako, plus précisément en Commune I. Notamment à Banconi-
Razel,
Sourakabougou, Dialokorodji, Nafadji, Sikoroni. Contrairement
à plusieurs malfrats de leur acabit, selon nos informations, ils auraient tous
un métier connu dans la vie. Ainsi, ils sont chauffeurs de Sotrama, employés de
commerce, cordonniers, élèves, dresseurs de chevaux etc.
Cependant, qu’à cela
ne tienne, en parallèle de leurs métiers, ces individus avides d’argent ont
choisi le chemin de la facilité pour se faire l’argent. Le dossier d’accusation
les concernant met un accent particulier sur la bonne organisation de ce groupe
de malfrats. Comme toute organisation criminelle du genre, pour que leurs
opérations soient couronnées de succès, chaque élément de la bande avait un
rôle spécifique qui lui était dévolu. à titre illustratif, lors d’une opération,
le surnommé Arbi monte le guet. Il s’apprête ainsi à lancer une alerte à la
présence du moindre intrus dans leur champ d’opération.
Au même moment d’autres
éléments de la bande s’introduisent dans le local préalablement identifié par
Paul Diarra. Mais avant, un autre élément de la bande se charge de tout ce qui
se rapporte aux armes. Enfin, un dernier membre se charge d’écouler les butins.
Et le tout se faisait dans une coordination quasi parfaite.
Stratégie
quasi routinière
Cynique,
le groupe avait une stratégie quasiment imparable. Durant la journée, ils
s’adonnent à leurs activités officielles. Ainsi, les chauffeurs du groupe
mettaient les courses de la journée à
profit pour identifier les locaux de leurs futures victimes. Et il suffit que
la nuit tombe pour qu’ils changent d’apparence. Pour ce cela, ils se couvrent
du manteau de voleurs à main armée pour faire irruption au domicile de leurs
victimes par effraction. Une fois sur
place, ils n’hésitent pas à faire usage de leurs armes à feu lorsqu’ils se
retrouvent face à une victime qui tente de leur résister. Puis, ils font main
basse sur ce dont ils ont besoin, alors qu’ils avaient déjà ramolli la victime
qui avait tenté de leur tenir tête au départ.
Le butin en main, il ne leur
reste qu’à disparaitre dans la nature comme s’ils n’étaient jamais passés par
là. Cette façon de faire était quasi
routinière chez cette bande qui avait coupé le sommeil aux habitants des
secteurs où elle sévissait. Et la liste de ceux qui ont reçu sa visite ne
faisait que s’allonger. Du mois de
novembre 2018 jusqu’au mois de juillet 2019, la bande avait semé la terreur et
la désolation dans plusieurs quartiers de la Commune I du District de Bamako.
Ces endroits étaient leur zone de prédilection à travers braquages et/ou vols à
main armée. Dont certains se terminaient dans un bain de sang.
Le
cas du défunt gynécologue obstétricien I. Ongoïba, maître-assistant à la
Faculté de médecine, survenu dans la nuit du 26
juin aux environ de 05 heures du matin dans son domicile à
Banconi-Razel, est venu allonger la liste noire des bandits, qui étaient
également suspectés d’avoir, en trois jours d’intervalle, tiré à bout portant
sur un certain A. Dolo, employé de commerce à Sikoroni.
Puis, pratiquement au
cours de la même période, c’était au tour de S. Sanogo de tomber sous leurs
balles à Sikoroni. Il semble que les mêmes tueurs en série sont impliqués dans
le cambriolage de la boutique d'un commerçant chez qui ils auraient emporter la
colossale somme de 1.530.000 F cfaet des
documents. Le 24 novembre, aux environs de 04 heures du matin. Toujours dans le
même secteur, une fonctionnaire de
police, a reçu à son tour leur visite à
son domicile.
Ils l’ont menacée avec
leurs armes, en la délestant de son arme de service, avant de se retirer de
chez elle avec la somme de 200.000 F cfa. Toujours dans le même chapitre, une
nuit de juin 2019, aux environs de 04 heures, c’est un certain Sidiki Coulibaly
qui a été agressé chez lui. Cette nuit-là, munis d'armes à feu, ils ont menacé
toute sa famille.
Effrayés par la violence de l'action, les enfants n’ont pas
réussi à réprimer leurs cris et ont alerté tout le voisinage, ce qui a dissuadé
les assaillants de continuer et de prendre la fuite. Quelques jours plus tard, ils avaient fait
irruption chez un certain Boubacar Samaké pour lui soutirer 3 téléphones
portables en plus de la somme estimée à plus de 50. 000 F cfa. Il a été formellement établi que tous ces
actes étaient à mettre au compte des bandits du même groupe.
Répression
sévère de la loi
Face
à la multiplicité des actes criminels dans les quartiers cités, toutes les
unités d'enquêtes de police ont été mises en branle. Des investigations ont été
menées au cours desquelles, des déclarations et témoignages ont été recueillis.
Ils ont abouti à l’interpellation des éléments du groupe fautif par le
commissaire divisionnaire Tapa Diallo et ses hommes de la BR pour vol qualifié,
association de malfaiteurs, meurtre, détention illégale d’armes à feu et
complicité.
Le
code pénal punit sévèrement ces faits en ses articles 175, 252 ; 253 ; 254 ;
225 ; 199 ; 201 ; et 24 du code pénal 13 et 43 de loi N°04-050 du 2/novembre
2004. Ils peuvent donner lieu à des peines criminelles. D’où la comparution de
ces criminels en assises pour y être jugés. à l’instruction de leurs dossiers,
ils ont presque tous reconnu les faits à eux reprochés. Mais face aux juges à
la barre, assistés d’un pool d’avocats constitués, ils ont tenté de les nier.
Visiblement, ils avaient opté pour la dénégation des faits à la barre.
Chose
qui a fait trainer les débats jusqu’aux environs de 23 heures. Heure à la
quelle, le verdict est finalement tombé. Ainsi trois éléments de la bande à
savoir les nommés Drissa Koumaré dit Vieux Ba, Mamoutou Traoré dit Arbi,
Aboubacar Traoré, ont écopé de la peine de mort. Quant à Aboubacar Diané, il
s’en sorti avec 5 ans de réclusion criminelle, tandis que les autres, dont la
culpabilité n’a pu être établie, ils ont été purement et simplement acquittés.
Tamba CAMARA
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