
Un commerçant de la localité devant son magasin
À côté, d’autres étals proposent lampes torches, bottes en caoutchouc, cordes, pioches et matériels de fortune indispensables à l’extraction. Dans ce village devenu carrefour minier, tout s’achète et tout se vend. «Avant, je vendais seulement au marché hebdomadaire de la ville de Kangaba. Aujourd’hui, je gagne ma vie tous les jours grâce aux orpailleurs», confie Mariam, une commerçante de 36 ans, originaire de la Région de Ségou.
Le transport est un autre secteur en plein essor. Des véhicules assurent quotidiennement la liaison entre Kangaba, Bamako et les sites d’orpaillage du cercle. Des milliers de personnes empruntent ces routes poussiéreuses, dans l’espoir de trouver leur part du métal jaune.
Dans ces localités minières, l’argent circule à grande vitesse. Chaque gramme d’or extrait se transforme aussitôt en dépenses : carburant pour les motopompes, repas pour les équipes, location de chambres pour les migrants venus de loin. Les transporteurs de sable, réparateurs de machines, motos-taxis et petits commerçants profitent largement de cette manne. « Quand les orpailleurs trouvent de l’or, tout le village respire», résume Ousmane Ouédraogo, vendeur de café à la gare routière de Kokoyo. Selon des estimations locales, plusieurs millions de Fcfa changeraient de mains chaque semaine à Kokoyo, en marge des circuits officiels.
Mohamed Guindo, jeune ressortissant de Bandiagara, âgé de 20 ans, gagne sa vie comme broyeur de roches aurifères. Il facture son travail à 2.500 Fcfa le sac et traite parfois plusieurs centaines par jour, ce qui lui assure un revenu mensuel d’environ 60.000 Fcfa. Quant à Amadou Drabo, commerçant burkinabè installé à Kokoyo depuis plus de dix ans, il vend des accessoires et appareils d’orpaillage. «Tant qu’on trouve de l’or, le marché se porte bien», explique ce père de famille, précisant que les lundis et vendredis, jours de pause pour l’orpaillage, sont ceux où le commerce est le plus florissant.
Mais cette économie, si elle profite à de nombreuses familles, génère aussi des dérives. Le coût de la vie grimpe, certains jeunes abandonnent l’école pour tenter leur chance à la mine et l’absence de régulation favorise les pratiques informelles. Les recettes fiscales locales restent limitées, malgré l’importance des flux financiers. «C’est une économie réelle, mais qui échappe largement aux structures locales », reconnaît Mamadou Lamine Dembélé, administrateur territorial et agent chargé d’expédier les affaires courantes de la mairie de Nouga. Selon lui, « les activités d’orpaillage doivent être mieux structurées pour favoriser une économie formelle au bénéfice des populations».
Envoyé spécial
Makan SISSOKO
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