
Dr Diakalia Koné
Najat Vallaud Belkacem, ministre français de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche, appréciée pour sa modestie de ne
pas être citée en exemple, disait ceci : «Les exemples singuliers ne
sont jamais parlants.» On pourra s’inscrire en faux contre cette théorie et
développer une autre plus proche de la réalité parce que les exemples
singuliers servent parfois de sources d’inspiration dans l’accomplissement des
services utiles à la nation ou simplement des bonnes œuvres.
C’est le cas de ces pédagogues qui ont blanchi
sous le harnais, consacré leur vie au bonheur de tant d’élèves et étudiants,
éclairé leur intelligence. Nous avons retenu parmi le lot quatre d’entre eux,
dont nous brossons des portraits.
Le premier sur la liste de ces bâtisseurs de
l’école malienne est Dr Diakalia Koné. Le natif de Fourou (Cercle de Kadiolo)
intrigue et donne envie de le connaître davantage. Ce diplôme de l’École
normale supérieure (Ensup), spécialité biologie, continue de servir l’école
malienne. Mû par la passion des études et l’envie de découvrir d’autres
facettes de l’enseignement de la biologie, le professeur Koné entreprendra des
études postuniversitaires pour décrocher un Diplôme d’études approfondies (DEA)
en écologique appliquée à la Faculté des sciences et techniques (FST).
Ce qui lui ouvre grandement le boulevard des
études doctorales qu’il débuta en 2009 dans le cadre du Programme de formation
des formateurs (PFF) initié par le ministère en charge de l’Enseignement
supérieur pour combler, en partie, le vide immense de professeurs de rang
magistral. Il a transmis ses connaissances, avec un art consommé de la
pédagogique, a des centaines d’élèves et d’étudiants. Il a rodé ses méthodes
dans plusieurs ordres d’enseignement, du fondamental 2 au supérieur en passant
par le secondaire.
Mme Diakité Oumou Faye
Aujourd’hui, inspecteur général en chef de l’éducation, il a
suffisamment de recul pour apprécier son
parcours avec la fierté du devoir accompli. Dr Diakalia Koné explique retrouver
une fierté particulière chaque fois qu’il se voit interpellé par un de ses
anciens élèves ou étudiants dans une structure de l’Administration publique,
dans une institution bancaire. Il souhaite continuer à incarner des vertus et
des valeurs de l’école malienne.
Autre enseignante, mais même passion de servir la
bonne cause. Mme Diakité Oumou Faye a de qui tenir le virus de l’enseignement
puisque son père Mamadou, fut le premier instructeur au Groupe scolaire de
Youwarou (Région de Mopti). La spécialiste de philo psycho-peda
(philosophie-psychologie-pédagogie)a vu passer dans ses mains des centaines
d’étudiants à l’Ensup où elle a officié de 1986 à 1990. La pédagogue a pris
sous son bonnet l’initiative du projet «Clos d’enfants», une petite structure
communautaire pour l’encadrement de la petite enfance.
Cela a acquis l’adhésion de la Fédération
internationale des centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active
(Ficemea) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et
la culture (Unesco). Ainsi, pour booster
l’initiative, ces deux partenaires ont organisé un séminaire à Ouagadougou
(Burkina-Faso) auquel ont pris part 17 pays de l’Afrique de l’Ouest et du
Centre. On a donc laissé à chaque pays avait la latitude de donner son
appellation propre à ce modèle d’encadrement de la petite enfance.
Le nôtre a
gardé le nom originel «Clos d’enfants»
ou structure alternative d’encadrement de la petite enfance, ou encore Centre
de développement de la petite enfance (CDPE). La pédagogue a formé des femmes
analphabètes pour en faire des mères éducatrices et animatrices pour encadrer
des enfants. Mme Diakité Oumou Faye, qui a de bonnes raisons d’être fière de ce
qu’elle a accompli, souligne qu’au-delà de transmettre des connaissances,
l’enseignement forme, façonne les esprits, porte les valeurs et éveille les
consciences. E sa satisfaction morale est de voir ses anciens élèves et
étudiants lui témoigner une admiration pour ce qu’elle a représenté dans leurs
vies.
Sékou Keïta, un professeur principal
d’enseignement technique et professionnel, reste aussi un modèle d’abnégation,
de don de soi et de sacrifice pour la bonne cause, celle des élèves. Sekou Ouafo, il n’y a pas d’erreur parce qu’à
l’état civil tous les enfants Ouafo sont Keïta. Le natif de San peut prétendre
légitiment intégrer le club select des grands bâtisseurs de l’école malienne où
des aînés serviront toujours de
boussole. Il acquiert de solides connaissances en génie automobile, spécialité
mécanique et électronique automobile, à l’Institut international de formation
professionnelle (IFB) de Mannheim en République fédérale d’Allemagne
d’alors.
Désiré d’avoir plusieurs cordes
à son arc, il étudia aussi l’informatique, nla formation des formateurs :
spécialité «psychologie, pédagogie de la formation, élaboration de programmes
de techniques modernes d’enseignement audiovisuel, planification de cours,
pratique d’économie pour jeunes entrepreneurs, gestion de l’entreprise et
organisation des garages. Il détient aussi un DEA dans la spécialité «Génie-industrie,
option mécanique», obtenu à l’École nationale d’Ingénieurs Abderrahmane
Baba Touré (ENI-ABT). Au plan professionnel, Sékou Keïta a transmis des
connaissances académiques à plusieurs générations d’apprenants. Concomitamment
à sa fonction de professeur, Sékou Keïta a été formateur des agents de la
Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) en groupe
électrogène et pompe d’injection de tout type. Il a aussi formé de nombreux
artisans en mécanique auto-diesel, diesel électronique, électronique
automobile, injection et électricité auto moteur. Depuis 2015, Sékou Keïta est
directeur général de l’Institut de formation Agro-sylvo pastoral de Bla
(IFASP-Bla) dans la région de Bougouni.
Le dernier pédagogue de la liste que nous vous
proposons est Tidiani Ouologuem. Cet originaire de Bandiagara dans le pays
dogon a intégré l’enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique par amour. Enseignant modèle, il pose un regard
lucide sur l’enseignement dans notre pays. Pour lui, il est important de se
mettre en tête que ce métier qu’il a embrassé est un sacerdoce. Il a mis ses
acquis pédagogiques au service des générations d’étudiants, notamment dans la
spécialité (économie-gestionnaire). Il peut afficher une satisfaction d’avoir
aussi contribuer à aplanir les difficultés liées à une crise de valeurs.
Il a enseigné les cours d’économie d’entreprise,
macro-économie et gestion des projets à l’Institut universitaire de gestion
(IUG) et la gestion des projets à la Faculté des sciences économiques et de
gestion (FSEG). L’éducateur dispense aussi des cours à l’École supérieure
privée de gestion et informatique et de comptabilité (ESGIC). Tidiani Ouologuem
a enseigné la gestion des projets, le management et procéder à l’animation
d’une équipe à l’Institut supérieur de technologies appliquées
(TechnoLAB-ISTA).
Dites lui d’enseigner la programmation financière vous ne
serez pas déçus. En tout cas ce ne sont
pas les élèves fonctionnaires de l’Ecole nationale d’administration (ENA) qui
vous diront le contraire. L’homme explique lui-même être rattaché aux valeurs
de la famille. Et même pour tout l’or du monde, il n’entend pas se défaire de
cette conviction viscérale parce qu’il reste de ceux qui admettent que la
famille le point de départ et la fin, autrement dit l’alpha et l’oméga
Sidi WAGUE
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