Le
Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a donné hier dans la forêt classée de
Tienfala, le coup d’envoi de la 29e édition de la Campagne nationale de
reboisement. Placée sur le thème : «arbre, une ressource du futur», la campagne
2023 permettra la production de 12 529 288 plants, le reboisement de 16.707ha,
la restauration de 657 ha de terres dégradées et la régénération naturelle de
20 325 ha.
Selon
les estimations de la Direction générale des Eaux et Forêts, (DGEF), notre pays
perd chaque année 400 000 hectares de forêts a cause de la coupe, de la
commercialisation et de l’utilisation du bois de chauffe et du charbon de bois.
Sur les 32 millions d’hectares de forêts recensés au Mali en 2002, il ne reste
actuellement qu’environ 17,4 millions hectares.
Cette
campagne de reboisement est une traduction de la volonté des autorités de notre
pays de relever le défi de la lutte contre la désertification et le changement
climatique qui constituent aujourd’hui une sérieuse menace pour la survie de
l’homme et l’humanité tout entière. En organisant cette campagne de
reboisement, le département en charge de l’Environnement a voulu mettre la
lumière sur les défis du changement
climatique qui sont désormais reconnus comme une réalité par l’ensemble
de la communauté scientifique.
Le
Premier ministre a déclaré que le thème de cette année place nos ressources
forestières au cœur de nos problèmes. Pour lui, c’est un thème pertinent face aux
enjeux du changement climatique et de reboisement suite aux actions de l’homme.
Il a révélé que l’arbre est un producteur d’origine, un purificateur d’air et
une source de vie. Il séquestre non seulement le gaz carbonique dans
l’atmosphère, puis le transforme et le rejette sous forme d’oxygène. «Notre
plus grand poumon, ce sont les arbres», a déclaré Choguel Kokalla Maïga.
En
parlant de reboisement, le chef du gouvernement dira que c’est l’une des
réponses du gouvernement à l’amélioration de la couverture végétale de nos
forêts et de nos habitats agressés par la pression et les impacts du changement
climatique sur les hommes. La présente cérémonie révèle la volonté politique de
sensibiliser sur le niveau de dégradation des ressources forestières et fauniques
et l’urgence à intensifier les activités d’amélioration du couvert végétale.
Le
Premier ministre a déploré le taux de réussite moyenne de la campagne
précédente et invité le ministre de l’Environnement et tous les acteurs à plus
d’implication dans les activités de la présente édition afin d’atteindre un
taux satisfaisant l’année prochaine. Il fonde également l’espoir sur
l’entretien des arbres qui seront plantés.
Le
ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du développement durable
estime qu’il est temps de sortir de l’inertie et de l’inaction pour agir.
Mamadou Samaké affirme que le reboisement, au-delà de la lutte contre la
déforestation est en même temps une mesure d’adaptation et une mesure
d’atténuation face au changement climatique.
En effet, ajoutera-t-il, il est
établi que les plantations d’arbres constituent des brises-vents contre
l’érosion éolienne et qu’elles sont d’une utilité remarquable pour la
biodiversité et la satisfaction des multiples nécessités humaines et animales.
De même, les plantations ont une grande capacité de stockage du carbone,
contribuant ainsi à atténuer les effets du
changement climatique.
Cette campagne a pour but principal, selon le
ministre en charge de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement
durable, de sensibiliser l’opinion nationale sur la nécessité d’investir
davantage dans les actions de lutte contre la dégradation des ressources
naturelles, notamment forestières et fauniques, la lutte contre la
désertification, les effets néfastes du changement climatique et la perte de la
biodiversité. Elle porte également sur d’autres activités connexes de
conservation de la nature notamment sur
les actions de défense, de fixation biologique de dunes, de restauration des
sols et de conservation des eaux et sols.
Le
ministre Mamadou Samaké a rappelé les résultats encourageants de la campagne
précédente. En effet, la campagne 2022 a permis la production de 9.125.921
plants sur une prévision de 15.798.203 soit un taux de réalisation de 57,76% ;
le reboisement de 8.871 hectares sur une
prévision de 16.334 hectares, soit un taux de réalisation de 54,31% ; la
restauration de 400,91 hectares de terres dégradées.
Le
chef de file des Partenaires techniques et financiers, (PTF), Edmond
Moukaka, a salué et soutenu les
autorités maliennes dans leurs efforts d’inverser la tendance à la dégradation
des ressources naturelles et à la détérioration du cadre de vie des populations
à travers des actions d’amélioration de la couverture végétale et de la
conservation des ressources de la
biodiversité.
Parlant
de la campagne de reboisement, Edmond Moukala dira que cet événement
institutionnalisé depuis 1995, constitue un cadre fédérateur de mobilisation de
tous les acteurs pour une synergie d’action pour reverdir le pays et lutter
contre le changement climatique et l’avancée du désert. Selon lui, c’est un
moment de prise de conscience, de sensibilisation, d’engagement et de
renforcement de capacités des acteurs du développement.
La
tenue de cette campagne à Tienfala se justifie par la volonté affichée du
gouvernement à relever les défis environnementaux de cette zone notamment la
diminution drastique des surfaces boisées, la disparition de la faune,
l’encroutement des sols, en impliquant de façon inclusive l’ensemble des
acteurs dans la campagne de communication en faveur de la protection de
l’environnement de manière générale.
«Les PTF s’engagent à appuyer le secteur
de l’environnement dans la mobilisation des ressources et financement
climatiques à travers des accréditations pour un accès direct du pays aux
différents fonds existants. Ils souhaitent aussi faire de l’environnement une
priorité de développement durable qui tienne compte du potentiel productif des
terres, de la gestion rationnelle des ressources et des milieux naturels pour
le bien des générations présentes et futures», a rassuré Edmond Moukala.
Anne Marie KEITA
Les différents acteurs du secteur du coton échangent sur les préoccupations liées à la fibre végétale. La filière subit de plein fouet les effets des changements climatiques et l’invasion des jassides.
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