2023 sera l’année de mise en œuvre de la feuille de route de l’institution
L’année 2022 qui s’achève a été
pour la Chambre des mines du Mali celle d’une présence assidue en termes de
sensibilisation sur le terrain dans
trois grandes régions minières : Kayes, Koulikoro et Sikasso.
Aussi, le partenariat avec le Projet de gouvernance du secteur des Mines (PGSM)
a permis, d’août 2020 à août 2022, d’effectuer des missions de sensibilisation
et de formation dans tous les districts miniers desdites régions.
Notamment dans les Cercles et
localités de Kangaba, Kéniéba, Bougouni, Yanfolila, Kolondiéba, Kadiolo,
Sadiola 1 et Sadiola 2 où, les miniers artisanaux ont été sensibilisés sur, entre autres,
l’usage incontrôlé des produits prohibés (mercure et cyanure), la protection de
l’environnement, le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et la nécessité pour eux de se constituer en
coopératives d’orpailleurs.
En outre, les 400 coopératives d’orpailleurs dans
ces localités, en partenariat avec l’Association internationale des femmes du
Mali (AIFMA) à travers l’Association des
femmes minières du Mali (l’Afemine) ont formé 50 jeunes filles, issues des
zones d’orpaillage en coupe et couture, stylisme, modélisme, coiffure et dans le
domaine de la pâtisserie.
Ce bilan a été présenté,
hier, par le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, à la
faveur de la 10è session de l’assemblée
consulaire au gouvernorat du District de
Bamako. C’était en présence du
conseiller technique au ministère des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Lassana
Guindo. L’ordre du jour portait sur
la présentation et l’adoption des états financiers de l’exercice 2022 et le
projet de budget 2023.
Selon le président la Chambre
des mines du Mali, en matière de création et d’animation de coopératives
d’orpailleurs, la famille s’est nettement agrandie avec la mise sur pieds de la
Confédération nationale des sociétés coopératives d’orpailleurs du Mali, une structure
fédérative de troisième niveau, présidée par Amadou Sanoussi Daffé. «Cette Confédération
a permis de démultiplier nos relais locaux à la base et elle est devenue,
aujourd’hui, l’un des bras armés de la Chambre des mines», a expliqué Abdoulaye
Pona.
Pour lui, 2023 s’annonce
comme une année pleine de perspectives pour sa structure, mais aussi celle de
la mise en œuvre du contenu de la Feuille de route. Et de dire que ce
document intitulé : «Feuille de route pour l’encadrement et le développement
de l’orpaillage au Mali» et élaboré par la Chambre des mines du Mali est devenu
un bréviaire parce qu’il touche à tous les aspects de l’organisation, de
l’encadrement, de l’équipement et du développement du sous-secteur de
l’orpaillage au Mali.
«L’or, issu de l’orpaillage,
est celui qui profite au plus grand nombre de Maliens. Aussi, nous travaillons à
augmenter la production et la productivité dans l’orpaillage, a souligné le président
de la Chambre des mines du Mali. S’agissant de la mise en place du Guichet
unique, il rassure. Il ne reste plus qu’à
faire adopter les textes portant création de ce guichet de commercialisation et
d’exportation de l’or issu de la production artisanale.
Selon la Banque
centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), les exportations de l’or au
Mali se sont chiffrées à un peu plus de 2.129 milliards de Fcfa en 2021. C’est
dire que l’or représente, à lui seul, 79% des valeurs des produits exportés par
notre pays. Pour sa part, le représentant du ministre a salué la
Chambre des mines et ses faîtières pour les résultats obtenus. Il a aussi réitéré
l’accompagnement de la tutelle pour relever les défis de l’heure.
Babba COULIBALY
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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