
La peine de mort. C’est la décision finale des jurés, infligée
à Bakary Goïta à l’issue de sa comparution à la cour d’assises pour assassinat,
un acte criminel prévu et puni par les dispositions des articles 199 alinéas 1,
2 et 3 et 200 alinéa 1 du Code pénal. Âgé d’une vingtaine d’années environ, ce
gardien de profession a tout simplement assassiné son collègue Aboubacar Théréta.
Cela s’est passé courant 2019 à Darsalam, un quartier du centre ville en
Commune III du District de Bamako.
C’était dans nuit du dimanche 15 au lundi 16 décembre 2019.
Cette nuit là, Bakary Goïta, gardien dans un garage de réparation auto dans le
quartier cité, a sollicité Ousmane Traoré, également vigile d’un autre local. à
celui-ci, Goïta propose de veiller sur son lieu de travail avant qu’il ne
revienne d’une course personnelle. Ousmane ne voit pas de problème en cela.
Ainsi il devait veiller sur les deux endroits au même moment. Le temps passe
jusqu’à ce que B. Goïta revienne de sa commission pour reprendre sa place dans
son garage. En revenant il était accompagné d’Aboubacar Théréta. Nous ne
saurons pas ce qui a pu se passer entre les deux individus. Cependant, il est établi
qu’à un moment donné, une dispute a éclaté entre eux.
Entre temps, Ousmane Traoré a quitté les
lieux pour se rendre dans une boutique située non loin pour assister à une émission
télévisée. Chemin faisant, il aurait aperçu Bakary Goïta porter des coups de
couteau à Aboubacar. Au lieu de retourner sur ses pas pour en savoir davantage et s’interposer au
besoin, il a continué sa route. Peu de temps après, il a été rapidement rejoint
par B. Goïta qui l‘informa qu’il venait de poignarder à mort Aboubacar.
L’assassin en a profité pour menacer Ousmane de lui faire subir le même sort si
jamais ce dernier s’hasardait à dire quoi que ce soit à qui que ce soit de ce
qui venait de se passer dans le garage.
Sali par son co-accusé
Très choqué, Ousmane Traoré qui a pris ces menaces au sérieux
a regagné son lieu de travail sans piper mot à qui que ce soit comme cela lui
avait clairement été dit par l’assassin
de Théréta. Mais il n’a pu se retenir. Dès le lendemain, il a tout simplement
expliqué à son employeur ce qui s’est passé la veille. Son patron a saisi le
commissariat de police du 2e arrondissement de Bamako. Une enquête a été
ouverte et par la suite, les deux vigiles ont été interpellés, poursuivis et
inculpés devant un magistrat instructeur pour assassinat et complicité d’assassinat.
Il a été établi que Ousmane Traoré avait été « sali » par
son coaccusé Goïta qui l’accusait d’avoir pris part à l’assassinat dont il est
le seul auteur. Cela a été confirmé à l’instruction de son dossier. Devant le
magistrat instructeur, celui-ci a catégoriquement
réfuté ce chef d’infraction. Durant toute la procédure il a soutenu un seul
langage : sa non participation dans les faits. Les magistrats ont pu établir
qu’il n’a même pas facilité le déroulé de cette histoire d’assassinat. Bien au
contraire.
Malgré les menaces de mort proférées en son encontre par Goïta, il
ne s’en est pas privé de le dénoncer à son employeur, en incitant ce dernier à
en informer la police. Mieux, au cours de la confrontation des deux inculpés
devant le magistrat instructeur, Bakary Goïta a reconnu avoir menti sur son
co-inculpé Ousmane Traoré en l’incriminant à tort d’avoir participé à l’acte
criminel dont il est le seul auteur. Partant de tout ce qui précède, Ousmane
Traoré a été libéré par le juge instructeur.
Légitime défense
Quant au principal suspect, Bakary Goïta, tant à l’enquête
préliminaire qu’à l’information, il a reconnu sans ambages les faits qui lui
sont reprochés. Pour se justifier, il explique tantôt, avoir agi en complicité
avec Ousmane, que c’était en représailles au vol d’argent que la victime aurait
commis à son préjudice et du viol de l’épouse de Ousmane. Tantôt, le mise en
cause soutient que le défunt voulait lui extorquer de l’argent et qu’une
altercation s’en est suivie au cours de laquelle, il a esquivé l’attaque de
celui-ci en lui retirant son propre couteau avant de le poignarder avec le même
couteau en riposte.
Pour l’acte d'accusation, la versatilité des propos de
l’inculpé Bakary Goïta, démontre à suffisance sa malveillance, le dessein formel
préalablement établi, de celui-ci à commettre le meurtre sur la personne
d’Aboubacar. Pis, du dossier, il est constant que le défunt a succombé des
suites de graves blessures occasionnées par les coups de poignard donnés par
l’inculpé Bakary Goïta. À la barre, celui-ci n’a pas varié dans ses déclarations
préliminaires.
Mais, il a nié les circonstances des faits tels qu’ils
ressortent dans l’arrêt de renvoi. Il s’est défendu en expliquant qu’il a agi
en légitime défense. Comme c’est généralement le cas dans ces genres
d’affaires, l’accusé a préféré charger le défunt de l’avoir attaqué en premier.
Selon lui, c’est la victime qui est allée lui trouver à son poste pour lui
demander de l’argent, face à son refus, cette dernière a essayé de le
poignarder. Ayant aussi en possession un couteau, après avoir dévié le coup de
poignard de la victime, il s’est défendu ensuite le poignardant à son tour. Le
juge qui n’était pas convaincu lui a rafraichi la mémoire avec les déclarations
du témoin à l’enquête préliminaire.
« Dis-nous pourquoi et comment tu l’as fait », demande un
des conseillers de la cour ? Sommé de dire la vérité, Bakary tenait des propos
incohérents. Mieux le jeune homme dans sa tentative, n’a cessé de mener en
bateau la Cour. Bref, l’accusé a reconnu les faits sans pouvoir donner le
mobile du crime et encore moins éclairer les juges là-dessus. Qu’à cela ne
tienne, la Cour était convaincue qu’il y a eu une histoire ayant mal tourné
pour qu’il pense à se débarrasser de son vis-à-vis. Auparavant l’accusé d’un
air hautain n’a fait montre d’aucun remord. Toute chose qui n’est pas passée
inaperçue pour la Cour.
Le ministère public dans sa réquisition, a rafraichi les
esprits en revenant clairement sur les faits tels qu’ils ressortent de l’acte
d’accusation. Selon lui, l’essentiel était que l’accusé reconnaisse les faits.
Le parquet a signalé que Bakary Goïta a reconnu à la barre avoir assassiné
Aboubacar Théréta. Il a demandé à la cour de le retenir dans les liens de culpabilité. Pour sa part,
la défense a plaidé coupable et a demandé la clémence de la cour car, dit-elle,
son client est un délinquant primaire. En réponse aux questions résultant des débats,
l’accusé a été reconnu coupable des faits sans le bénéfice de circonstances atténuantes.
Il a écopé de la peine ci-dessus citée.
Yaya DIAKITÉ
…PUREMENT ET SIMPLEMENT ACQUITTÉ
Peu de temps après, le ministère public a fait comparaître
Drissa Niambélé pour son implication dans une histoire d’attentat à la pudeur
sur la personne de F Diallo, une mineure âgée de 14 ans au moment des faits.
Une infraction prévue et punie par les dispositions des articles 225 alinéas 1,
2 et 226 alinéas 1, 3 du code pénal. Les faits se sont passés dans un des
secteurs du quartier périphérique de Sénou.
Des faits, il ressort que la demoiselle F Diallo résidant
dans ledit quartier avec sa mère a noué depuis un certain temps, une relation
intime avec Drissa Niambélé, âgé de la vingtaine d’années. Tous les deux
vivaient dans une même cour commune. à l’époque des faits, suite à leur lien contesté
par sa mère, la fillette préféra faire la fugue à trois reprises. Et la plupart
du temps, c’était pour disparaître durant plusieurs jours pour vivre en
concubinage avec son jeune homme qui l’amenait dans une autre concession que sa
résidence habituelle pour mieux la cacher de ses parents.
Les choses ont évolué ainsi jusqu’à février-mars 2020, où la
jeune fille a remis le couvercle durant près d’un mois sans que sa pauvre mère
ne parvienne à la localiser. Inquiète, elle a porté plainte à la Brigade
territoriale de la gendarmerie de Sénou contre Drissa Niambélé qu’elle soupçonnait
fortement. à la suite d’une enquête, le jeune homme convoqué pour la
circonstance a accompagné aussitôt la fillette chez un voisin qui l’a ramenée à
domicile. Le garçon a ainsi été interpellé, poursuivi et inculpé devant le
magistrat instructeur pour « enlèvement de personne ».
Lors de sa comparution à la barre, le jeune homme a tout simplement nié les faits. Les débats n’ont également pas permis d’assoir sa culpabilité. Faute de preuves, il a été reconnu non coupable. C’est ainsi que les juges dans leur délibération l’ont purement et simplement
acquitté.
Tamba CAMARA
Rédaction Lessor
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