
Le processus de sécurisation
de l’ensemble du territoire par les Forces armées maliennes (FAMa) est irréversible
car elle s’inscrit dans le cadre de l’unité du Mali et du rôle régalien de
l’outil de défense nationale. Cette mise au point faite, mardi dernier lors
d’un point de presse, par le chef de la Direction de l’information et des
relations publiques des Armées (Dirpa), le colonel-major Souleymane Dembélé, résume
l’état d’esprit actuel des autorités et sous-tend la détermination des Forces
de défense et de sécurité à mener à bien leur mission. Quoi de plus normal
qu’une armée nationale s’installe aux quatre coins de son territoire pour
assurer la sécurité des personnes et des biens et la surveillance des frontières !
Curieusement, les
actions entreprises aujourd’hui par les FAMa pour réaliser le maillage sécuritaire
du territoire national sont présentées par certains milieux comme étant une
velléité belliqueuse envers des groupes armés signataires de l’Accord pour la
paix et la réconciliation. Le narratif est toujours orienté en présentant les
autorités maliennes comme des va-t’en guerre qui veulent coûte que coûte en découdre
avec les tenants du «bastion des groupes armés». Comment dans une République
des citoyens peuvent-ils s’arroger un bastion dont l’accès est interdit aux
Forces de défense et de sécurité ?
Cette incongruité a été
protégée par la Minusma durant toute sa présence sur notre sol. Le retrait de
la Mission onusienne est une opportunité pour mettre fin à cette situation qui
a permis, depuis près d’une décennie, aux groupes armés terroristes de
maintenir sous leur domination des pans entiers du territoire où ils ont le
loisir de préparer leurs actions et les trafics en tout genre. Le Mali entend
mettre fin à cette zone grise devenue la source de la déstabilisation de l’ensemble
du Sahel.
Le Conseil de sécurité
des Nations unies a fait droit à la volonté du gouvernement malien dans sa réponse
à la demande de retrait sans délai de la Minusma, formulée le 16 juin 2023.
L’organe de l’Onu a en effet décidé par la Résolution 2690 de mettre fin au
mandat de la Mission à compter du 30 juin 2023. Le processus de retrait de la
Minusma, entamé depuis le 1er juillet dernier, se poursuit et prendra fin le 31
décembre prochain. Dans ce cadre, le gouvernement, attaché à la souveraineté et
à l’intégrité territoriale du Mali, a, en toute logique, entamé le processus
d’occupation des emprises jadis utilisées par la Minusma.
Ainsi, dans la première
phase de ce processus, les Forces armées maliennes (FAMa) ont occupé
successivement les emprises de Ogossagou, Ber, Goundam et Ménaka. À l’exception
du cas de Ber, les différentes étapes de la rétrocession se sont déroulées sans
accroc majeur. Il n’est donc point compréhensible de vouloir dresser des
entraves à la mission régalienne des FAMa lorsque les soldats veulent
s’installer dans des localités que certains groupes armés considèrent comme
leurs propriétés.
L’argument de «l’extermination
d’une communauté particulière», mise en avant avec l’aide de l’ancienne
puissance coloniale, ne prospère pas. Il est bien clair aujourd’hui que la présence
française au Mali n’avait nullement pour objectif de restaurer l’autorité de l’État
sur l’ensemble du territoire. Mais plutôt de maintenir le pays sous sa
domination en favorisant la division entre les différentes composantes de la
population. Les médias à la dévotion de la politique française alimentent des
narratifs tendant à faire accréditer l’idée d’une politique étatique
d’extermination contre certaines ethnies. Comme si cela ne suffisait pas, ils
attribuent carrément un bastion inexpugnable à une infime minorité.
Ces groupes qui veulent s’opposer à l’installation des FAMa à Aguelhok, Kidal, Tessalit semblent oublier que depuis février 2020, dans le cadre de l’opérationnalisation de l’armée reconstituée, un contingent de 600 soldats maliens est présent dans la capitale de la 8è région. Dans la même dynamique, les FAMa sont également présentes à Tessalit.
BASTION- Pourquoi
donc la mise en œuvre de la deuxième phase du processus d’occupation des
emprises par les FAMa rencontre tant d’écueils ? À cause certainement de
la préservation d’intérêts et positions indument occupés par certains. Ces
parties du territoire sont en effet devenues le terrain propice au développement
de l’économie criminelle entretenue par toutes sortes de trafics (humain,
armes, carburant, etc). D’où la recrudescence des attaques de ces dernières
semaines. Pas plus tard que mardi dernier, les FAMa ont, en effet,
vigoureusement repoussé trois attaques des groupes terroristes contre leurs
unités.
Il s’agit d’une attaque à l’Engin explosif improvisé (EEI) entre
Tombouctou et Ber, deux attaques aux EEI entre Gao et Anéfis et une autre
attaque entre Goumacoura et Nampala (Cercle de Niono). Aussi, des postes FAMa,
selon le patron de la Dirpa, qui ont fait l’objet de réorganisation du
dispositif afin de réduire la capacité de mobilité des Groupes armés
terroristes, ont été pris pour cibles pour des raisons de propagande sur les réseaux
sociaux.
Le chef d’état-major général des Armées invite, par conséquent, les
populations des zones concernées et l’ensemble des Maliens à garder tout leur
calme et les rassure que toutes les dispositions sont prises pour les protéger
contre toute agression. «Notre vaillante armée, vos dignes fils se battront
jusqu’au dernier souffle pour défendre l’intégrité de notre chère patrie qui
est un et indivisible», rassure le colonel-major Dembélé, chef de la Dirpa.
Selon Dr Aly Tounkara, expert défense et sécurité au
Centre des études sécuritaires
et stratégiques au Sahel (CE3S), la recrudescence des attaques ces derniers
temps était malheureusement prévisible. Pour lui, le retour avec fracas de
l’Armée malienne dans les localités qu’elle avait quittées depuis mai 2014
notamment Ber, Anéfis n’est pas sans conséquences à la fois pour les mouvements
armés signataires ou non signataires de l’Accord pour la paix et même pour les
groupes radicaux violents.
«Rappelons qu’aujourd’hui, l’analyse ne souffre
d’aucun doute que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), à certains égards,
certains éléments de la Plateforme évoluent de concert avec les hommes de Iyad
Ag Ghaly, donc Al-Qaïda et même avec ceux de Sahraoui, donc l’État islamique.
C’est pour dire que cette connexion entre les entrepreneurs de la violence expliquerait l’intensité ou le volume d’attaques terroristes dirigées contre les symboles de l’État contre même les populations civiles», analyse le chercheur qui rappelle que les finalités qui sont recherchées par l’Armée malienne sont, entre autres, la reconquête totale du territoire, le maillage sécuritaire satisfaisant et efficace.
Massa SIDIBE
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