
Le Président Goïta prête serment devant les membres de la Cour suprême, le 7 juin 2021
Le Mali amorce le virage du 4è anniversaire de la rectification de la trajectoire de la Transition, intervenue le 24 mai 2021, consécutivement à des événements qui auront par la suite une incidence substantielle sur l’architecture politico-institutionnelle du pays. Ainsi, «le train de la phase 2» de la Transition démarrera avec l’investiture du Colonel d’alors Assimi Goïta comme Président de la Transition le 7 juin 2021 et la nomination le même jour de Choguel Kokalla Maïga au poste de Premier ministre.
Quatre ans après, nonobstant quelques écueils, force est d’admettre que les autorités de la Transition ont enregistré des avancées notables sur les axes défense, diplomatie et développement (les 3D) fixés par le Chef de l’État et déclinés en actions dans le Plan d’action du gouvernement (PAG) adopté par le Conseil national de Transition (CNT) en août 2021, moins de trois mois après la formation du gouvernement.
Au demeurant, le renforcement de la défense et de la sécurité a permis de porter un coup sévère à la capacité de nuisance des Groupes armés terroristes dont les actions barbares et perfides coupaient le sommeil aux paisibles populations. Perçue par nombre de Maliens comme ressemblant à bien des égards au travail de Sisyphe, la reconquête de l’entièreté du territoire est sans conteste à l’actif des dirigeants de la Transition. L’entrée triomphale et emblématique des FAMa à Kidal le 14 novembre 2023 est, à ce propos, assez illustrative. Le changement des rapports de force découlant de cette situation entrainera de facto la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger signé en 2015.
Subséquemment, les autorités ont désormais fait le choix de l’appropriation nationale du processus de paix. Sur ce registre, il convient de mentionner l'élaboration en cours de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale au Mali précédée de la tenue du Dialogue inter-Maliens. Pour en arriver là, les autorités-très au fait des enjeux géopolitiques-, opteront pour le changement de paradigme débouchant opportunément sur des stratégies gagnantes.
Cela, dans un premier temps, a porté sur la demande et l’obtention du départ de toutes les forces étrangères qui avaient pris pied au Mali : Barkhane, Takuba, G5-Sahel et Minusma. En outre, le soutien de partenaires fiables, sincères constitue incontestablement l’autre pan de cette approche qui donne des résultats. L’Iran, la Türkiye, la Chine et surtout la Fédération de Russie seront d’un grand apport dans la dotation de l’Armée en équipements et matériels de dernière génération. Il s’agit, entre autres, de blindés, de véhicules et surtout du renforcement du vecteur aérien. Sans oublier un recrutement massif au sein des Forces de défense et de sécurité.
UN SOCLE COMMUN, UN PACTE REPUBLICAIN- Allier les impératifs sécuritaires et les défis du développement est une vision partagée au sein de la Confédération des États du Sahel (AES) dont l’acte fondateur a été signé le 6 juillet 2024 à Niamey (Niger) par le Président Assimi Goïta et ses homologues du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et du Niger, Général d’armée Abdourahamane Tiani. Preuves de l’essor de la dynamique désormais amorcée, l’Organisation a désormais son drapeau, son logo et son hymne. Du reste, les prometteuses perspectives sahéliennes vont bien au-delà de la création de la Force unifiée des armées de l’AES dont les résultats dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation de l’espace communautaire sont déjà visibles. La mutualisation des actions au sein de l’AES touche en effet quasiment tous les secteurs : Diplomatie, économie et finances, industrie et commerce, santé et action sociale, communication, culture, etc.
Par ailleurs, le chantier des réformes politiques et institutionnelles a connu une évolution significative avec notamment la promulgation par le Chef de l’État d’une nouvelle Constitution le 22 juillet 2023, la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige). Mais aussi en perspectives un cadre revu et assaini pour la création des partis politiques et des organisations à caractère politique. Véritable socle du Malikura, l’installation de solides balises pour la refondation suscite enthousiasme et foi en l’avenir chez de nombreux compatriotes.
Au total, les efforts en cours pour la satisfaction des besoins fondamentaux de la population, l’apaisement du climat social, pour ne citer que ces points, constituent autant de raisons pour nos compatriotes d’espérer sur des lendemains qui chantent. Déjà, l’amélioration progressive de la fourniture d’électricité est un bon présage en vue de renforcer davantage les acquis et poursuivre les efforts pour le bien-être des Maliens. Toutes choses que prévoit le Plan d’action du gouvernement (PAG 2025-2026) adopté il y a quelques semaines par Conseil national de Transition.
Au terme de l’exercice républicain, le Premier ministre avait salué la résilience du peuple malien et rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme dans le strict respect des règles du droit international humanitaire et des droits de l’Homme. Le Général de division Abdoulaye Maïga a également indiqué que le PAG 2025-2026 est désormais un socle commun, un pacte républicain qui nous engage tous. Il a dit mesurer pleinement les défis qui nous attendent… Le Premier ministre s’est engagé avec son gouvernement à faire preuve de rigueur, de transparence et d’écoute.
Massa SIDIBE
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