La cérémonie organisée à cet effet au Mémorial Modibo Keïta,
était présidée par le ministre délégué auprès du ministre du Développement
rural, chargé de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba.
C’était en présence du
président des Rougga, Mamadou Abdoulaye Diallo et plusieurs invités.
Intervenant pour la circonstance, le président des Rougga a expliqué que son
association vise à sécuriser les couloirs de transhumance dans un contexte
sécuritaire transrégional particulièrement inquiétant dans le Sahel, améliorer
la visibilité des éleveurs et pasteurs transhumants dans l’espace Cedeao à
travers les investissements publics et privés dans le secteur.
Selon Mamadou Abdoulaye
Diallo, la finalité est d’inscrire l’association dans une vision de
développement durable (d’un point de vue économique, social, environnemental)
et d’en faire un patrimoine immatériel mondial pour notre espace. «Les
Rougga est une instance de gestion des conflits dans les espaces pastoraux et
des relations avec les autorités administratives et politiques.
Notre pays qui
a son activité pastorale essentiellement extensive à environ 90% donc dominée
par la profession de rouggadio ou douroowo. C’est pourquoi, le Rougga a toute
son importance au Mali», a indiqué le président des Rougga. Pour lui, la
gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs reste un défi majeur pour
les autorités du pays. Les rougga du Mali apporteront leur contribution dans la
gestion et la prévention de ces désaccords pour un Mali en paix et réconcilié
avec lui-même.
À cet égard, le responsable a réitéré le
soutien et l’accompagnement permanent de son association au ministère délégué
en charge de l’Élevage et à ses services techniques rattachés pour un
développement harmonieux du secteur et pour un épanouissement des rougga.
Considérant que la profession de rougga à travers son système pastoral qui
fournit des moyens de subsistance à près de 80% de la population, le président
des Rougga invite les autorités du pays à soutenir les actions de son Réseau.
S’adressant aux membres du réseau, Mamadou Abdoulaye Diallo les a exhortés à
s’investir pleinement pour mériter la confiance placée en eux par leurs
communautés.
Pour sa part, le ministre
délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Élevage et de la
Pêche, a rappelé que l’élevage est un secteur clé pour le développement et la
stabilisation de notre espace communautaire. «Dans le cadre de la facilitation
de la mobilité des animaux, des cadres de concertation multiacteurs ont été
créés sous l’égide des chefs d’État et de gouvernement des pays membres pour
une transhumance. Mais aussi la promotion des chaînes de valeurs de l’élevage,
le renforcement de capacités, le partage et la diffusion du savoir-faire des
organisations membres», a indiqué Youba Ba.
Selon le ministre délégué, au-delà de son impact économique, l’élevage est un levier social et culturel qui contribue au renforcement des liens socio-culturels, à la prévention et à la gestion des conflits depuis les temps de la dinah de Sékou Amadou à travers les dioros dans le Delta intérieur du fleuve Niger.
Babba COULIBALY
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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