Ces actes reprochés à eux ont été commis courant 2019 dans la ville de Ségou, alors que le duo menait des activités illicites. Ces faits sont prévus et punis par les articles 175, 252, 253 et 254 du code pénal et peuvent donner lieu à l’application de peines criminelles. à l’issue des débats, les accusés ont écopé de la peine capitale.
Il ressort du dossier que courant les mois de
juin, août et septembre 2019, A. Diarra, militaire de son état, M.M.O, livreur
de pain, S. Traoré (artiste) et A.M.D (étudiant à l’Université de Ségou) ont
fait l’objet de braquages à des heures différentes par des individus armés dans
la ville de Ségou, alors qu’ils se rendaient à leurs destinations respectives.
Ils portèrent plainte devant les différentes unités d’enquêtes de Ségou pour
vol à main armée.
à la suite de leurs plaintes, le commissariat
de police du 2ème arrondissement de Ségou a appréhendé des voleurs de véhicules
à deux roues et invité les plaignants à se présenter dans ses locaux. Au
commissariat, les plaignants ont pu identifier M.S.D et M.D comme étant les
individus qui leur ont soustrait de force leurs engins à deux roues. C’est
ainsi que M.S.D est passé aux aveux en reconnaissant avoir soustrait la
mobylette du livreur de pain et celle de l’étudiant derrière le stade Amary
Daou de Ségou, sous la contrainte d’un pistolet. Cependant, il a nié être
l’auteur des autres cas suscités.
L’inculpé M.D dit « Six-one », tout en
contestant en bloc tous les faits à lui reprochés, a fini par reconnaître avoir
aidé M.S.D, son co-inculpé à vendre sur le marché la mobylette de marque Haojue
à un vil prix et qu’il ne savait pas que celle-ci était le produit d’un vol.
Ces faits étaient suffisants pour que les deux individus se retrouvent devant
les juges de la Cour d’assises.
à la barre comme à l’instruction, M.S.D a
reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Par contre, M.D dit « Six-One » a
continué dans sa logique de dénégation des faits. Mais, il a reconnu avoir
vendu une moto de M.S.D à 150.000 Fcfa sur lesquels il a eu comme commission
75.000 sans être explicite.
Contre toute attente, M.S.D le chargea d’être son
complice. à la suite, une des victimes est passée à la barre pour lever toute équivoque
sur les accusés comparus. Celle-ci a déclaré avoir formellement identifié ses
agresseurs surtout le duo d’accusés qui n’étaient pas masqués. Et qu’il avait
pu les identifier avant de s’évanouir suite à son agression au couteau et au
taser. Mieux encore, il a expliqué les avoir reconnus à la police également
parmi les bandits arrêtés.
Le ministère public est, dans son réquisitoire,
revenu sur les faits tels que ressortis dans l’arrêt de renvoi avant de faire
savoir que les inculpés vivent de vol, de braquage. Ils ont été reconnus par
leurs victimes, ajoute-t-il. Pour lui, les inculpés sont nuisibles à la société.
Le parquet a ainsi demandé à la Cour de donner une leçon aux accusés en les
soustrayant de la société au risque de continuer à perturber la quiétude des
populations de Ségou. Ensuite, il a requis la peine de mort à l’encontre des
accusés. Les avocats des inculpés n’étaient pas de cet avis, ils ont demandé la
Cour de ne pas suivre le parquet dans sa réquisition. Les conseils ont de ce
fait plaidé pour l’obtention de circonstances atténuantes pour leurs clients.
De leur côté, les inculpés ont regretté leurs forfaits avant de demander la clémence de la Cour. Après délibération, la Cour a reconnu les accusés coupables des faits sans le bénéfice de circonstances atténuantes. Elle les a donc condamnés à la peine de mort. Ils devront en outre s’acquitter de la somme d’un peu plus d’un million de Fcfa au titre des dommages et intérêts.
…PEINE PROPORTIONNELLE À L’ACTE
D.S, M.T et S.S alias « choubagachi » se sont
aussi retrouvés devant la Cour d’assises de Bamako, suspectés d’« association
de malfaiteurs et tentative de vol qualifié ». Le code pénal punit sévèrement
ces faits qui peuvent donner lieu à des peines criminelles. Du dossier
d’accusation, il ressort que ce duo a commis des infractions courant 2020,
lorsqu’il opérait dans la ville de Bamako et ses environs coupant le sommeil
aux motocyclistes. à l’issue des débats, les juges ont condamné les deux
premiers à cinq d’emprisonnement et le dernier à la réclusion criminelle à perpétuité.
De l’information, il ressort que dans la nuit
du 11 juin 2020, le caporal A.I.M, conduisant sa moto « Djakarta », a été braqué
par un trio de jeunes. Les faits se sont produits au niveau de l’échangeur de
l’ex-ENA.
Les malfrats au cours de l’opération ont emporté les chaussures
Rangers et le pantalon camouflet du jeune militaire. Leur tentative de fuite a
ensuite été contrariée par l’intervention des éléments motorisés de la Police
nationale, qui descendaient de Koulouba. Ces derniers ont suivi la scène de
braquage et ont pourchassé le trio de malfrats jusqu’à Dar-Salam, où ils
parvinrent à mettre la main sur eux. Ils seront ensuite identifiés comme étant
les nommés D.S, M.T.
Les faux-fuyants C’est ainsi que le duo s’est
retrouvé devant les jurés pour être jugés alors que leur troisième larron a
pris la poudre d’escampette, lors de leur interpellation. à l’information aussi
bien que devant le magistrat instructeur, le duo pris la main dans le sac, n’a
pas cherché à se disculper. Au contraire, les deux malfrats ont reconnu les
faits.
À l’audience, face aux jurés, il en a été
autrement pour les deux accusés qui ont tenté de mener la Cour en bateau. D.S
et M.T ont préféré jouer aux faux-fuyants en ne reconnaissant qu’en partie les
faits reprochés à eux. Pour se défendre, ils ont tous les deux rejeter la
responsabilité sur Choubagachi qui était parvenu à prendre la tangente durant
leur arrestation. Et c’était tout de leur part.
Dans son réquisitoire, le parquet s’est
appesanti sur le mode de vie des inculpés. Pour lui, les accusés ont décidé de
vivre en s’attaquant aux paisibles populations pour leurs biens. « à l’analyse
du dossier, ils sont coupables des faits à eux reprochés », a estimé le défenseur
des citoyens. L’avocat général a demandé à la Cour le maintien des accusés dans
les liens de l’accusation d’« association de malfaiteurs et tentative de vol
qualifié ».
Quant aux avocats, ils ont plaidé coupable. Cela ne pouvait être
autrement face à leur culpabilité établie et les preuves qui faisaient foi. Un
des conseils tout peiné s’est dit gêné de défendre un tel dossier en déduisant
que nul n’est à l’abri des attaques des malfaiteurs en cette période.
La cause était entendue pour les accusés qui ont fini par solliciter la clémence des jurés en leurs derniers mots. Après toutes les procédures requises, la Cour condamné à 5 ans d’emprisonnement le duo d’accusés. Quant à S.S alias « Choubagachi » qui n’a pas comparu, il a écopé de la réclusion criminelle à perpétuité par contumace.
Tamba CAMARA
En l’absence de son époux, elle n’a pas pu résister à la tentation. Elle a fini par contracter une grossesse et s’est débarrassée de son enfant en le jetant dans un canal. Les juges ont dit le droit.
Il s’en était pris à une septuagénaire lorsque cette dernière se rendait à la mosquée pour la prière de l’aube. Sous la menace d’une arme, il l’obligea à se déshabiller avant de voler son argent.
Son patron lui vouait une confiance aveugle. Il en a profité pour le «poignarder dans le dos» avant de se retrouver derrière les barreaux.
Ils ont minutieusement organisé une opération, l’ont rapidement exécuté et se sont fondus dans la nature avec une somme considérable.
Pour laver l’honneur de leur famille, il a maintenu son frère cadet sous l’eau jusqu’à ce que mort s’en suit et évoque un acte involontaire. Les jurés ont une autre lecture des faits.
Abandonnée par son mari alors qu’elle était enceinte, elle accoucha et jeta son nouveau né dans une fosse sceptique. Puis, elle justifie cet acte par le désespoir.