Faits divers, Sirakoro-Méguétana : Retour au cachot des récidivistes notoires

Ils se ont rencontrés derrière les barreaux et ont décidé de former une bande spécialisée au braquage à main armée. Ils ont été de nouveau pris par les policiers

Publié mardi 27 septembre 2022 à 04:37
Faits divers, Sirakoro-Méguétana : Retour au cachot des récidivistes notoires

Les éléments du commissariat de police de Sirakoro Méguétana, à la périphérie de la capitale avec à leur tête le commissaire divisionnaire Fantiémé Coulibaly ne sont pas près de donner le moindre répit aux malfrats dans le secteur qui relève de leur compétence. Cela explique en partie les exploits qu’ils enregistrent presque au quotidien dans leur lutte contre les malfaiteurs qui privent les populations de leur sommeil de jour comme de nuit.

Les policiers dudit commissariat viennent de mettre fins aux agissements indélicats d’un groupe de bandits qui recule difficilement devant un obstacle pour parvenir à leur fin. Au nombre de cinq, nous les désignons par leurs initiales DC, AC, DT, SF et KC. Ce quinté est reconnu  comme des bandits prêts à tout, y compris par la violence pour réduire leurs victimes au silence, et faire main base sur leurs biens. Et ce n’est pas par hasard qu’ils avaient dans leur viseur des boutiquiers et des tenanciers des points de vente de divers articles.

Stratégie bien huilée

Après leur interpellation, les limiers se sont rendus compte que les cinq individus sont tous des repris  de justice. Ils avaient tous passé un temps plus ou moins long derrière les barreaux pour diverses raisons. C’est pourquoi, les policiers n’ont pas hésité à les qualifier de malfrats aguerris.


Il semble même qu’ils ont tissé un lien étroit lorsqu’ils étaient entre les quatre murs du cachot. Ils auraient ainsi décidé de s’organiser en bande pour frapper fort, une fois qu’ils retrouveront l’air libre. Et pour ce faire, ils ont décidé de sévir en se spécialisant au braquage à main armée durant les opérations qu’ils vont mener dans la ville de Bamako et ses environs.

Depuis un bon moment, les boutiques, les quincailleries, les points de vente ou de réparation de téléphones portables étaient constamment victimes de vol à main armée et d’agressions. Ces différentes attaques portaient la marque des cinq individus. Très généralement, elles se soldaient par un succès. Cela, grâce à la stratégie bien huilée dont ils usaient pour s’en prendre à leurs victimes.

Le plan était exécuté de sorte que les victimes avaient peu, voire pas de chance d’échapper. Très audacieux, le quinté qui se déplaçait toujours à moto, n’hésitait même pas à sévir en plein jour lorsque cela leur semblait nécessaire. Ils étaient organisés de sorte que chaque élément de la bande avait un rôle dévolu lors de leurs opérations.

Leur mode opératoire consistait à écumer d’abord les quartiers pour cibler leurs futures victimes. Ils en profitaient pour se faire une idée sur les habitudes de celles-ci, voire éventuellement les moyens que ces dernières peuvent utiliser pour déjouer les mesures de sécurité mises en place dans leurs boutiques, magasins ou échoppes qu’ils avaient dans leur viseur. Très futés, ces malfrats choisissaient toujours une seule victime à laquelle ils devaient s‘attaquer à un moment bien précis, même s’ils avaient identifié dix.

Pour mettre la deuxième phase de leur plan à exécution, les bandits armés de fusil, descendent chez le boutiquier qu’ils avaient choisi au préalable. Puis, une fois sur place ils mettaient tous les occupants en joue avec un pistolet pour les déposséder de leurs biens. Puis, ils se retirent en démarrant en trombe les engins sur lesquels ils étaient venus pour disparaitre.


Quant aux victimes, elles n’avaient que leurs yeux pour pleurer après le départ des bandits armés. Cette façon de faire était quasiment routinière chez ces cinq individus, au point qu’ils croyaient qu’elle était imparable. Il a fallu aux policiers de patienter un moment pour mettre fin aux attaques souvent violentes de ces malfrats.

En moins de dix minutes

C’était à la mi-septembre, ce jour là, aux environs de 14 heures, les malfrats s‘étaient attaqués à une boutique à la cité BMS de Sirakoro Méguétana. Ils avaient tellement bien préparé leur opération qu’il leur a juste fallu moins de dix minutes pour en finir avec leurs victimes, avant de se fondre dans la nature, devant des témoins complètement pris de court par les événements.


Dans la foulée, les policiers du commissariat cidessus cité en ont été informés. Déjà, ils bénéficiaient de l’aide la population. Sous la conduite du commandant de police Seydou Sanogo dit « Paparé », la brigade des recherches a été mise en branle avec pour mission de tout faire pour mettre la main sur les bandits fugitifs.

Quelques heures seulement après la fuite de ces derniers, les éléments de l’unité de recherches ont rallié le secteur qu’ils ont fouillé de fond en comble pour les retrouver. Ils sont tombés sur un certain KC, celui là même qui a été identifié comme étant le probable commanditaire de l’attaque. Cet individu a été interpelé sur place et conduit au commissariat de police pour audition.

Au terme de quelques heures d’interrogatoire, le suspect, qui avait tenté de se disculper, a finalement craqué avant de lâcher le nom de tous ses complices. Ceux-ci ont été localisés et alpagués un par un dans les heures qui ont suivi. La perquisition qui s’en est suivie a permis de mettre la main sur des armes qui étaient dissimulées dans un sac à moitié plein de riz, au domicile du nommé DC.


Les policiers ont mis la main sur un pistolet mitrailleur (PM) garni de 49 minutions, plus un pistolet automatique (PA) de fabrication artisanale améliorée avec une balle. Outre ces armes, ils ont également mis la main sur quatre engins à deux roues : 2 moto-Djakarta, une moto de type TVS et l’autre de marque Apsonic. Ces preuves étaient suffisantes pour les hommes du divisionnaire Fantiémé Coulibaly de diligenter les dossiers des cinq pour les renvoyer devant les juges.

Tamba CAMARA

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