
Les formations concernent la coiffure, le tatouage (traditionnel et moderne), le perlage, la broderie africaine et chinoise, la coupe et couture, la saponification...
Une voie serpentée conduit les visiteurs à la
Maison de la femme, de l’enfant et de la famille de la rive gauche du District
de Bamako située à Dar Salam en Commune III. Bordée des deux côtés par des
ateliers de réparation d’automobile (garages), la route accumulait
successivement, il y a deux semaines, des trous d’éléphants remplis d’eau. Les
riverains essayaient de les vider un à un avec des dabas pour faciliter la
circulation des usagers.
Des femmes bravent régulièrement ces épreuves
difficiles afin d’atteindre la Maison de la femme dans le but de suivre des
formations. La structure propose une dizaine de filières pour l’apprentissage.
Il s’agit de celui du tatouage (traditionnel et moderne), du perlage, la
broderie africaine et chinoise, la transformation agro-alimentaire, la coupe et
couture, la saponification, le maraichage hors sol, l’aviculture et la
pisciculture. Ces activités ayant pour mission de favoriser notamment
l’autonomisation de la femme ont permis de redonner l’espoir à des centaines de
femmes et jeunes filles du pays.
Pour des raisons de grossesse, Salimata Traoré
a abandonné les études secondaires. Elle s’est formée en tatouage et est
devenue à son tour une formatrice à la Maison de la femme. Selon la dame d’une
vingtaine d’années, son métier est lucratif. Elle peut gagner plus de 10.000
Fcfa par jour pour les services qu’elle offre hors de l’établissement de
formation. Quant à Safiatou Ouologuem, elle a échoué à l’épreuve du Diplôme d’études
fondamentales (DEF). Soucieuse de son insertion professionnelle, elle a appris
la coupe et couture. «Quand une femme a des occupations, cela lui évite des
disputes frivoles dans son foyer», raconte-t-elle.
Dans une concession à Ouolofobougou en Commune
III du District de Bamako, Bibata Gassamba fait la couture sur une terrasse. En
cette journée du 18 juillet dernier, la jeune dame cousait un vêtement féminin.
Passionnée et courageuse, elle s’est installée il y a une année après avoir bénéficié
d’une formation à la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille de la
rive gauche du District de Bamako. «Après mon échec à l’examen du Certificat
d’aptitude professionnelle (Cap), je me suis lancée dans cette activité. J’ai
suivi une formation de 6 mois accompagnée d’un recyclage de 4 mois. Après, ma mère
m’a offert une machine à coudre», se souvient-elle. Et d’espérer que ce travail
va l’aider à surmonter les difficultés liées au chômage.
La jeune couturière
peut dès maintenant compter sur les retombées de son métier. «Je subviens à mes
besoins personnels grâce aux recettes de mes activités de couture. Je couds les
habits des voisins et de ma famille», se réjouit celle qui souhaite ouvrir un
atelier de couture et transmettre son savoir à d’autres personnes. Bibata
Gassamba est persuadée que ce type d’apprentissage professionnel permet de
lutter contre le chômage et l’oisiveté. Elle sollicite l’aide des autorités
pour doter les meilleures couturières de chaque formation en équipements. Parce
que, justifie-t-elle, après la formation, il y a certaines personnes qui
manquent de moyens pour s’offrir des matériels de couture.
Naba Diakité est également une sortante de la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille de la rive gauche. Pour éviter le chômage pénible qui attend la plupart des sortants des universités, elle a décidé de se former en coupe couture. Selon elle, la formation professionnelle est un apprentissage concret contrairement à ses études à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG). L’étudiante en licence III argumente que ses cours universitaires ne sont que des théories emmagasinées dans la tête.
VOIE DE CIRCULATION CABOSSÉE- Il a fallu huit mois à Nassira Koné
pour devenir une maquilleuse et une coiffeuse spécialisée dans la tresse. Elle
reçoit ses clients à la maison en attendant d’ouvrir un salon de coiffure bien équipé.
L’habitante de Bolibana subvient à ses propres besoins et ceux de sa famille.
Pour elle, la réussite dans ce métier exige de la persévérance. La jeune dame
de 25 ans salue les efforts fournis par la Maison en matière d’autonomisation
des femmes. Elle insiste sur l’accompagnement matériel et financier des autorités
en faveur des bénéficiaires de ces formations.
Après avoir bouclé une formation de 3 mois en
2021, Mme Toumagnon Assétou Magalou arrive à fabriquer du savon. «Ce travail
m’a été d’une importance capitale. Je peux faire du savon moi-même et je le
vends. Mes enfants aussi parviennent à en faire autant», se félicite la mère de
8 enfants. Et d’espérer que ses filles peuvent en tirer des avantages
financiers dans leur foyer conjugal. Surtout, souligne-t-elle, leur communauté
pourrait en bénéficier. L’accès difficile aux équipements est le même problème
qui fait grincer les dents à la technicienne de la saponification. La quadragénaire
affirme avoir un besoin pressant d’un moule complet, des barriques, de l’huile
et de la potasse.
La directrice de la Maison de la femme de la
rive gauche indique que son équipe fabrique des produits locaux et des bijoux
artisanaux que les femmes portent lors des mariages. Y compris des cours
d’anglais au profit des enfants. Mme Koné Oumou Diop précise que l’accès à ces
formations est conditionné au paiement de 15.000 Fcfa pour une durée respective
de trois mois, un mois accompagné d’une formation de recyclage de deux
semaines. «Je suis satisfaite par rapport à la formation parce que de 2017
à nos jours les femmes formées sont devenues autonomes grâce à ce métier. Mais
la plupart d’entre elles sont constituées de femmes vulnérables qui ne sont pas
accompagnées après la formation», confie-t-elle avant d’inviter les partenaires
à doter en équipements les meilleures apprenantes. Elle soutient que
l’autonomisation est un moyen pour que la femme soit à l’abri du divorce.
Mme Koné Oumou Diop ajoute que les femmes
viennent de presque tous les quartiers de la rive gauche. En 2022, précise-t-elle,
sa structure a formé 806 femmes contre 560, dont 246 seulement dans l’art
d’appliquer le henné pendant les six derniers mois. La patronne de la
Maison de la femme, de l’enfant et de la famille rend hommage à tous les
partenaires qui les appuient dans l’exécution de leurs activités. Notamment le
ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à travers
le Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et l’épanouissement de l’enfant
(Fafe). Par ailleurs, elle déplore l’état de la route qui mène à son établissement
surtout en cette période d’hivernage.
Cela impacte le bon fonctionnement de la
structure, regrette la patronne de la Maison de la femme. «Nous n’avons pu
faire notre camp de vacances il y a trois ans. On ne peut pas embarquer les
enfants des gens sur une voie aussi désastreuse», se déplore-t-elle. Les
apprenantes de ces Maisons de la femme font montre d’un courage solide.
Certaines d’entre elles pourraient être de futures entrepreneures avec un gros
chiffre d’affaires si on les accordait la confiance et le fonds nécessaire pour
leur installation, assure la directrice.
Souaré COULIBALY
Rédaction Lessor
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