
Un cortège de berlines et de minibus tous d’un noir solennel et fastueux se faufile sur le granit, le long d’une grande avenue entre l’hôtel Président et le Palais du Kremlin. Ce jour, le soleil, une des rares fois depuis quatre jours, a décidé de montrer fière allure à une délégation venue du Sahel lointain, comme si l’astre voulait faire savoir qu’il sait que là-bas, il est roi. Le cortège du Président Assimi Goïta, aidé des services du protocole et de la sécurité présidentielle russes zigzague à une vitesse mesurée entre les différents bâtiments de ce haut lieu politique et diplomatique de la Russie et du monde.
Le Chef de l’État malien vient sacrifier à un rite réservé à tous les chefs d’État du monde, hôtes de marque, de passage ici. Il s’agit du dépôt de gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu. Nous sommes précisément au “Jardin Alexandre”, haut lieu d’histoire et de tourisme qui se trouve à l’extérieur des murs rouges du Kremlin. Il est en forme rectangulaire, divisé en trois parties : supérieure, moyenne et inférieure. Il a une longueur totale de 904 mètres et une largeur d’environ 150 mètres.
Le jardin a été construit en 1821 pour commémorer le tsar Alexandre Ier, quatorzième souverain de la dynastie Romanov. Aujourd’hui, c’est un lieu de loisirs très prisé par les habitants de Moscou. Le décor est magnifique sous les rayons d’un soleil clément. De belles fleurs, de luxuriants arbres, des fontaines, de sculptures, des bâtiments et des jardins. Le portrait d’Alexandre Ier, y est sculpté, commémorant son leadership de la victoire de l’alliance anti-française dirigée par la Russie sur Napoléon Ier et le rétablissement des monarchies européennes.
Pendant son règne, Alexandre Ier a réformé le système militaire russe, introduisant le système des corps et abolissant le contrôle aristocratique de l’armée. Il a mené la Russie à se dresser dans l’alliance anti-française, remportant plusieurs événements historiques tels que le grand incendie de Moscou, la Constitution polonaise et les réformes agricoles. Le Général d’armée Assimi Goïta, qui y pose son pied, sait, en militaire, le sens d’un tel lieu, au regard de l’histoire militaire du Mali et des grands défis existentiels qui se posent à nos Forces de défense et de sécurité aujourd’hui, dédiées au sacrifice ultime, contre un ennemi barbare, dans le combat pour la souveraineté du Mali.
Le Chef de l’État est ici pour un rendez-vous de mémoire, de reconnaissance, sur le Tombeau du Soldat inconnu, plutôt des soldats inconnus de la Grande Guerre patriotique. En 1967, les restes d’un soldat de l’Armée rouge provenant de la tombe originale furent transférés ici. Un tombeau en marbre rouge foncé se dresse devant la tombe, avec une sculpture en bronze d’un casque de soldat, d’une branche de laurier et d’un drapeau posé dessus. Une étoile à cinq branches en bronze sur le support de la torche affiche la flamme éternelle.
À chaque heure sonnante, les gardes effectuent une impressionnante cérémonie de relève de la garde. Celle de ce jour est plus solennelle, plus colorée. Aux tenues de rouge dominant des gardes, se mêlent les couleurs de blanche à vert olive des membres du bazin arboré par plusieurs membres de la délégation malienne. C’est la rencontre des acacias de la savane sahélienne avec la toundra russe, du fleuve Niger avec la Moscova. C’est cela le symbole des relations entre le Mali et la Russie, entre les peuples malien et russe. C’est cela qu’est venu magnifier le président malien.
Et le son de la fanfare de la garde y met de sa splendeur pour accompagner le pays du Général d’armée Assimi Goïta, des officiels russes et des membres de la délégation, en procession vers la tombe et sa flamme éternelle. Le protocole est millimétré. Le vice-ministre russe de la Défense, le commandant militaire de Moscou et le directeur adjoint du Protocole d’État sont autour pour encadrer le cérémonial.
À l’écart une estrade accueille une vingtaine de journalistes, photographes et cameramen décidés à immortaliser ces moments d’histoire et de diplomatie. Le Président Goïta, dans un boubou bazin et son bonnet de blanc dominant, le poing fermé de l’officier, suit les porteurs de gerbe. Toute la solennité ici est empreinte de gravité, au souvenir des douleurs de l’histoire, ces douleurs sur lesquelles la grande Russie et l’humanité sont assises, ces blessures qui fortifient l’âme des générations présentes et futures.
Un signe pour saluer le Soldat inconnu, et retentit l’Hymne national du Mali. Le son de la fanfare s’envole au-dessus de la place rouge, de ses monuments et de ses cœurs d’eau qui se côtoient dans une harmonie bien pensée. Un air du Mali à Moscou pour saluer une amitié qui entend s’inscrire dans la durée entre deux États, deux peuples et deux Chefs d’États.
Envoyés spéciaux
Alassane SOULEYMANE et Oumar DIOP
Alassane Souleymane
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