
La pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville de Bamako dans la nuit du 29 au 30 juillet dernier a causé d’énormes dégâts matériels et rendu impraticables, pendant des heures, certaines voies très passantes de la capitale. Les eaux ont submergé le pont «Woyowayanko», situé à cheval entre Sébénicoro et Djicoroni Para en Commune IV du District de Bamako. L’incident a totalement engorgé la circulation routière.
C’est aux environs de 7 heures du matin que la coulée scélérate a atteint la zone. Peu après l’alerte donnée par les riverains, les forces de l’ordre de la commune IV, y compris la Protection civile, se sont rendues sur les lieux pour aider à réguler la circulation routière et évacuer les sinistrés. Selon ces agents, aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée. Les familles riveraines ont été superficiellement touchées. Au passage de notre équipe, les usagers peinaient encore à circuler librement. Chacun essayait de se frayer un chemin.
Les pluies torrentielles suivies d’inondations dévastatrices sont récurrentes dans notre pays. Ces dernières semaines, plusieurs villes ont déjà enregistré des dégâts. Bamako est particulière vulnérable en raison d’une combinaison de facteurs dont sa situation géographique, l’urbanisation galopante et anarchique et l’insuffisance des infrastructures d’assainissement. Une part de responsabilité incombe aux Bamakois qui obstruent les caniveaux avec des déchets.
Pour certaines familles, les saisons hivernales se suivent et se ressemblent. «Au début du mois de juillet, nous avons été victime d’une inondation aux environs de 3 heures du matin. Dans la cour, l’eau de pluie nous attrapait à la jambe. Avec le secours des voisins, nous avons pu évacuer l’eau vers 5 heures du matin», raconte Salimata Dembélé, une habitante de Sangarébougou, un quartier dans le cercle de Kati. Ce quartier connaît fréquemment des inondations.
Sangarébougou séduit par ses jolis bâtiments. Cependant, la vie n’est pas rose partout à cause des inondations qui éprouvent certains habitants de ce quartier voisin de Boulkassoumbougou en Commune I du District de Bamako. Dans la famille Dembélé, depuis l’entrée principale du domicile, des obstacles sont érigées pour empêcher les eaux pluvieuses de s’introduire dans la cour. « Hélas, on n’y arrivent pas face à de fortes pluies», s’attriste Fatoumata Sissoko, la maitresse de maison, âgée d’une quarantaine d’années, assise dans sa cour. La quadragénaire se souvient des dégâts enregistrés l’année dernière, lorsque la pluie avait inondé sa chambre. Elle a perdu son téléphone, ses documents administratifs et ses matelas. Jusqu’à présent, elle se dit exposée aux inondations. «Je suis seule avec mes deux filles et mon petit fils. J’ai perdu mon mari et je n’ai pas les moyens de prendre des dispositions seule», confie-t-elle.
Gnama Coulibaly, habitante du même quartier, vit dans une maison en banco. «Pendant les mois pluvieux, nous sommes en danger. Depuis une trentaine d’années, on est exposé à ce problème», fait-il savoir. D’après elle, à l’époque, la pluie avait défoncé leur porte pour accéder à leurs chambres à coucher ou sa sœur dormait. Grâce aux voisins du quartier, celle-ci a été sauvée. Cette catastrophe avait causé l’effondrement de leur mûr et la disparition de la moitié de leurs ustensiles.
Fatoumata Coulibaly réside à Sotuba village, en Commune I du District de Bamako. Sa maison est située dans une zone à haut risque d’inondation. Pire, il n’y a pas de points de canalisation d’eaux pluvieuses. Cette situation les expose régulièrement à ce fléau depuis plus de six ans.
«Nous n’avons aucune possibilité d’empêcher l’eau de rentrer dans nos chambres. Quand il pleut, on quitte nos maisons pour une école publique situé à côté de nous», se désole-t-elle avant de rappeler qu’il y a trois ans, ils ont perdu des matériels de cuisines et des meubles à cause de la pluie.
Bakary Konaté, un chef de famille à Missabougou en Commune VI du District de Bamako, affirme que l’hivernage est une période de grande tristesse pour lui. Il s’inquiète pour sa famille et sa maison.
Le patriarche vit cette amertume depuis plus de 7 ans. «Je perds mon sommeil. Cette année, j’ai cassé des cailloux en petit morceaux pour les mettre dans ma cour afin d’absorber l’eau de pluie», révèle-t-il avant d’ajouter que dans le passé, l’eau avait atteint cent pièces de wax rangées dans une valise de sa femme.
Chaque année, les inondations font de nombreuses victimes. Le phénomène tarde à disparaître malgré les nombreux efforts consentis par les autorités pour y remédier.
Fatoumata KAMISSOKO
Fiacre Dioma
Rédaction Lessor
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