
En
diplomatie, le rappel d’un ambassadeur pour consultation est un signal fort,
destiné à faire part d’un désaccord profond. Telle est sans doute la nature des
relations actuelles entre le Mali et l’Algérie. En application du principe de
la réciprocité, le Mali a rappelé en effet vendredi dernier son ambassadeur à
Alger, Mahamane Amadou Maïga.
Pour
rappel, mercredi dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale avait convoqué l’ambassadeur de la République
algérienne au Mali, pour élever une vive protestation du gouvernement, suite
aux récents actes “inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le
couvert du processus de paix” dans notre pays. à cette occasion, Abdoulaye Diop
a souligné que les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en
Algérie, et sans la moindre information ou implication des autorités maliennes,
d’une part avec des personnes connues pour leur hostilité au gouvernement
malien, et d’autre part avec certains mouvements signataires de l’Accord pour
la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ayant choisi
le camp des terroristes, sont de nature à entacher les bonnes relations entre
les deux pays.
Tout cela intervient dans un contexte où l’état du Mali est en
train de renforcer sa présence sur l’ensemble du territoire. Après l’historique
entrée des Forces armées maliennes (FAMa) à Kidal le 14 novembre 2023, c’est la
non moins symbolique et emblématique ville d’Aguelhok qui est passée mercredi
dernier sous le contrôle de l’état.
Fortement diminués et traqués jusque dans leurs derniers retranchements, les terroristes et leurs alliés en sont désormais réduits à n’opérer qu’à travers des harcèlements et des actions perfides. Manifestement, les ennemis de la paix agissent pour faire en sorte que de larges étendues du territoire échappent toujours au contrôle de l’état. Ce faisant, ils continueraient à faire prospérer dans ces «zones grises» des activités criminelles.
Afin
d’annihiler les funestes desseins de cette nature, les Forces de défense et de
sécurité veillent. C’est sans doute le sens qu’il faut donner aux informations
ayant trait aux frappes chirurgicales menées par les vecteurs aériens des FAMa
sur des positions terroristes vendredi dernier à Tin-Zouatene, près de la
frontière algérienne.
Au terme des opérations, certaines sources ont même
annoncé la mort du colonel Assan Ag Fagaga, figure importante des groupes
rebelles. Pourtant considérées comme faisant partie des missions régaliennes de
l’Armée malienne, ces frappes sont-elles interprétées comme une provocation par
Alger ? Si, à ce stade, l’on ne
peut apporter une réponse tranchée à cette question, force est cependant de
relever que l’attitude et la posture récemment adoptées par les autorités de ce
pays voisin suscitent interrogations et étonnement.
ÉCHEC
PATENT- Rappelons que l’Algérie est le chef de file de la médiation
internationale dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la
réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Si tant est qu’elle veuille
inscrire sa démarche dans le cadre de la relance du processus de paix,
l’Algérie devait consulter les différentes parties signataires dont les
autorités maliennes. D’où le bien-fondé de la protestation du chef de la
diplomatie malienne qui a invité la partie algérienne à privilégier la voie de
la concertation avec les autorités maliennes, seules légitimes pour entretenir
des échanges d’état à état avec les
partenaires du Mali.
Le
ministre Diop a, par la même occasion, rappelé le contexte dans lequel le Mali,
en assumant toute sa responsabilité d’État souverain, a fait appel à l’Algérie,
au regard des liens historiques de fraternité et de confiance mutuelle entre
les deux pays, pour assurer le rôle de leadership de la médiation
internationale dans le cadre du processus de paix. Il reste qu’objectivement
les derniers développements inclinent à évaluer la médiation algérienne dans
les différentes rebellions dans le Nord du Mali. Ce pays a en effet un rôle de
premier plan dans la signature de l’Accord de Tamanrasset en 1991, de l’Accord
d’Alger en 2006 et de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali en
2015.
C’est peu de dire, à l’heure du bilan, que les fruits n’ont pas tenu la
promesse des fleurs. à la vérité, le baromètre de la réussite des différentes
séquences de médiations menées par l’Algérie depuis plus 30 ans aurait été la
fin de la belligérance. L’échec est donc patent. Car l’évolution du Mali ces
trois dernières décennies a été marquée par des rebellions cycliques. Pis, à ce
manque de résultats est venu se greffer un sentiment de suspicion nourri par
l’attitude jugée partisane du médiateur en chef en faveur de certaines parties
signataires de l’Accord de 2015. Les nombreux flagrants cas de violations du
texte par les groupes indépendantistes n’ont donné lieu à aucune condamnation
formelle de la médiation.
Qui plus est, plusieurs sources donnent du crédit aux
informations indiquant que le garant des accords offre le gîte et le couvert
aux personnes dont le dessein est aux antipodes de la paix. Que notre voisin du Nord soit à nos
côtés est pourtant à inscrire dans l’ordre normal des choses. Dans sa lutte
pour accéder à la souveraineté nationale et internationale, l’Algérie a été
fortement soutenue par notre pays. Le
président Modibo Kéïta a, en effet, ouvert les frontières du Mali aux
« frères Algériens » pendant la guerre d’indépendance de ce
pays. Certaines villes du Nord du Mali servaient de base arrière pour les
combattants du Front de libération nationale (FLN).
Au-delà, le président Modibo Kéïta a joué en 1963 un rôle majeur de médiation lors du conflit entre le Maroc et l’Algérie. La Conférence de Bamako a notamment permis d’ordonner un cessez-le-feu entre les deux pays. Au regard de l’ancienneté de nos relations, il est difficile de comprendre le coup de sang d’Alger. Aussi, la réaction virulente de la presse algérienne trahit une certaine condescendance vis-à-vis du Mali qui est pourtant dans son bon droit de réclamer la sincérité dans les relations entre les deux pays.
Massa SIDIBE
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