
Son engagement créatif au service du développement humain s’inscrit dans un parcours de vie marqué par les arts et les lettres africains.
Au sein de
la maison familiale, située dans le quartier de Darsalam à Bamako, sa
grand-mère maternelle et ses oncles intellectuels lui ont fait découvrir
l’importance du patrimoine culturel. Avec amour et patience, ils lui ont
transmis l’attachement à la terre du Mali.
Ses proches lui ont enseigné sa
généalogie et son lien de parenté avec l’aristocrate Fakoly Kourouma,
conseiller de l’empereur du Mali Soundiata Keita. «J’ai été habité par cette
enfance heureuse et cette relation à mon identité culturelle. Partout dans le
monde où je me déplace dans le cadre de mes activités professionnelles, j’ai
une pleine conscience de ma responsabilité vis-à-vis de ma terre d’origine et
de mon peuple. Comme une relation avec une mère, on veut qu’elle soit fière de
nous, quand elle est heureuse, on est heureux, quand elle est en souffrance, on
est en souffrance», dit-il.
Soumaïla
Sunjata Koly a été formé aux arts du spectacle au sein de l’ensemble Kotéba
d’Abidjan dirigé par Souleymane Koly Kourouma. «Mon père nous a enseigné que
l’art était un moyen de divertissement intelligent qui pouvait participer
efficacement à la formation, à la fortification et à l’émancipation de l’homme
africain», se souvient l’homme de culture. Initié au sein de cette troupe aux
techniques dramaturgiques de la tradition du Kotéba malien, il s’est
familiarisé à l’art de la satire, de la comédie musicale et de la dérision.
Dans ce mode d’expression, l’artiste est à la fois acteur, conteur, chanteur et
danseur d’un récit ancré dans les questionnements de la société. «J’ai
consolidé cette formation de base par des études d’ingénierie culturelle à
l’Université Paul Valery de Montpellier et des formations cinématographiques
notamment à l’École nationale supérieure Louis Lumière à Paris», explique
l’artiste.
Impliqué
de longue date dans le mouvement hip-hop, Soumaïla Sunjata Koly fut l’un des
pionniers du mouvement rap en France dans les années 90. Il sort le morceau
«J’avance» (en quête de quintessence), un titre de slam hip-hop qui valorise le
désir de s’instruire et la quête de connaissance. Ses courts-métrages de
fiction et ses documentaires de création ont été diffusés dans des festivals
nationaux et internationaux (Festival international du film d’Amiens, les
Journées cinématographiques de Carthage, Quilombo regards sur les cinémas
d’Afrique).
«Enfant, mes cousins érudits m’emmenaient au cinéma Babemba pour
partager leur grande passion pour le septième art. J’ai découvert la diversité
des films, les comédies musicales indiennes, les westerns, les films d’action
asiatiques, les comédies françaises et les magnifiques réalisations de
Souleymane Cissé», raconte le cinéaste.
En 2023, Soumaïla Sunjata Koly a réalisé le film «Kaziriinda, l’art de conter». Ce documentaire fait le portrait de la comédienne sénégalo-malienne Natou Thiam. À travers le parcours de l’artiste, le documentaire revisite la culture de l’oralité du Mali. C’est une œuvre artistique qui valorise le patrimoine culturel du Sahel tout en étant ancrée dans les questionnements de l’Afrique contemporaine.
Youssouf DOUMBIA
Ces journées proposeront des projections de films emblématiques, une exposition des photos et trophées retraçant sa carrière ainsi que des conférences-débats. Un monument sera bientôt érigé à Bamako avec la statue du cinéaste.
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