
Une bonne campagne agricole nécessite des équipements
de qualité. C’est tout le sens de la visite effectuée, mardi dernier, par le
ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, sur le site de l’usine d’assemblage
de tracteurs de Samanko, Mali-Tracteurs-SA, dans la Commune du Mandé.
L’objectif de cette visite était de voir dans quelle condition
Mali-Tracteurs opère par rapport au contenu de la convention initiale qui lie
le Mali à la Angélique international, et de s’enquérir des difficultés de
l’usine.
Accompagné du directeur national du génie
rural, Aghatam Ag Alhassane, le ministre Dembélé a visité les installations
techniques de l’usine : chaine d’assemblage, graissage, peinture et maintenance.
La délégation ministérielle a ensuite eu une séance de travail avec les
responsables de l’unité industrielle réunis autour de leur directeur général,
Anil Kumar bansal.
La société d’assemblage de Tracteurs S.A,
appelée Mali-Tracteurs, située à Samanko sur la route de Kangaba, dans la
Commune de Mandé, est un fruit de la coopération entre le gouvernement du Mali
et l’Inde à travers le partenaire stratégique Angélique international. Inauguré
en 2009, Mali-Tracteurs est une société anonyme d’économie mixte de droit
malien au capital d’un milliard de Fcfa reparti entre l’État malien (49%)
et Angélique international (51%). Il a pour mission de piloter la mécanisation
agricole au Mali et fournir des agroéquipements au meilleur rapport qualité-prix.
La société emploie 36 personnes, dont 34 Maliens.
Selon le directeur général adjoint du
Mali-Tracteurs, Nouhoum Tangara, depuis sa création, l’usine a fourni plus de
5.000 tracteurs et plus de 10.000 accessoires. Cependant, il relèvera que la
société est confrontée aujourd’hui à plusieurs difficultés, dont le paiement
des droits et taxes à la douane et celui de la trésorerie. «Nous avons financé
au compte du ministère de l’Agriculture 110 tracteurs à hauteur de près 2
milliards de Fcfa. À nos jours, nous n’avons reçu aucun paiement. Quand bien même
le marché dit que 60 jours après la livraison, le paiement doit avoir lieu»,
a-t-il souligné.
À la fin de la visite, le ministre de
l’Agriculture a déclaré que l’investissement du gouvernement à Mali-Tracteurs
traduit aussi la volonté de l’État à accompagner les producteurs dans la modélisation
de leur système de production. Lassine Dembélé a souligné la nécessité de
revoir la convention qui lie l’État malien à Angélique international pour
l’adapter à la réalité. «La convention date de 2008. Il était prévu de l’évaluer
au bout de 5 ans.
Malheureusement, elle n’a jamais eu lieu, ce qui veut dire
qu’il y a vraiment un problème concernant son application parce que les textes
et le contexte ont changé et il y a lieu de revoir un peu le contenu de la
convention pour l’adapter à la réalité actuelle», a-t-il expliqué.
De l’autre côté, a poursuivi le ministre, on
voit aussi qu’il existe des passifs de part et d’autre. «La direction actuelle
de l’Angélique international a des réclamations par rapport au Mali, alors que
de mon point de vue, du côté malien, on a à peu près 3,615 milliards de Fcfa
qui doivent être versés dans le budget de l’État. Donc il est essentiel qu’on
se mette autour d’une table pour pouvoir discuter sur la base d’un audit qui va
éclaircir la situation de ces dettes réclamées», a précisé le chef du département
de l’Agriculture. Il a fait savoir que chaque année, l’État exonère à peu près à
hauteur de 500 millions de Fcfa, les différents équipements qui sont importés
par Angélique international à travers Mali-Tracteurs pour faire les montages.
En plus, le ministre Dembélé a rappelé que 10
ans après sa création en 2009, c’est en 2019 que le Mali a commencé à avoir les
dividendes de l’entreprise. «C’est vrai que le fait d’apporter des tracteurs
aux populations les aident à révolutionner leur système de production, mais il
y a lieu de voir aussi au plan financier, son impact sur le budget de l’État»,
a-t-il estimé, avant d’apprécier l’apport de leur équipement tant sollicité en
ce début d’hivernage au niveau du monde rural.
«De l’autre côté comme on est dans un système de subvention, il s’agira de voir aussi en quoi cela peut contribuer à renforcer un peu l’équipement des gens et en quoi cela peut réduire le coût aussi de l’équipement sur le marché. Mali-Tracteur vend à peu près au même prix les autres sur le marché, cela aussi est un problème», a déploré le ministre de l’Agriculture.
Amadou GUEGUERE
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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