
Dans le film «Les aventures de Séko Boiré», elle interprète le personnage de Nana, une femme mystérieuse à la recherche d’un mari promis. Mme Traoré Djénéba Diawara qui joue ce rôle explique que cette série télévisée est inspirée des aventures réelles d’un cousin de Habib Dembélé alias Guimba. Par ailleurs, la talentueuse comédienne regrette que les aventures ne puissent pas se poursuivre à cause du manque de financement.
Native de Madina Kouroulamini dans la Région de Bougouni, Mme Traoré Djénéba Diawara a fait ses études primaires à l’école fondamentale I du Quartier Mali, puis au second cycle de celle de Badalabougou. Celle qui guidera les premiers pas de sa nièce, la comédienne et musicienne Fatoumata Diawara dite Sia, dans le domaine du cinéma fut orientée au lycée après l’obtention de son Diplôme d’études fondamentales (DEF).
«Je n’ai pas apprécié mon orientation au lycée. Une année plus tard, j’ai demandé à aller à l’Institut national des arts (INA) grâce à l’appui d’un ami de son beau-frère», se souvient-elle, avant d’ajouter que cet homme avait détecté son sens de l’humour. Depuis l’INA, le talent de Mme Traoré Djénéba Diawara lui a ouvert des opportunités. Au nombre desquelles, sa participation à la pièce de théâtre de Moussa Konaté intitulée : «Le dernier pas» et des spots publicitaires réalisés par Magma Gabriel Konaté. «Le jour où ce spot a été diffusé à la télévision, les enfants ont informé ma sœur.
Elle était surprise de me voir à la télévision au même moment où j’étais à la maison. Comment Djénéba peut être à la télé alors qu’elle est à côté de moi ?», rappelle la mère de quatre enfants. Et de poursuivre que le soutien de sa famille lui a permis de persévérer dans le domaine du cinéma.
Ses études qui lui permettront de se spécialiser en art dramatique dureront de 1984 à 1988. Rappelons qu’à cette époque, il n’y avait pas de recrutement à la Fonction publique pour les sortants de cette filière.
Mme Traoré Djénéba Diawara et ses camarades de promotion notamment son époux Fily Traoré connu sous le personnage de Kélétigui dans «le rêve du python» et Oumou Berthé dite Dikorè ont su faire face à cette situation. «On avait des contrats avec le grand Sotigui Kouyaté (comédien et metteur en scène). Son œuvre «Antigone» nous a permis de faire des tournées internationales», rappelle celle qui a joué pour la première fois en 1991 dans le film «Ta dona» de feu Adama Drabo. «Fily Traoré et moi étions les comédiens principaux.
Depuis l’INA, chaque fois qu’il y avait un rôle de couple, on était choisi avant qu’on ne soit mari et femme. Quand l’un d’entre nous avait un marché, il informait l’autre», confie l’artiste. Après ce film, plusieurs réalisateurs auront recours au brillant talent de la comédienne. Parmi lesquels, «Duel à Dafa» de Ladji Diakité, «L’échange» de Ibrime Touré, «Depte II», «Frontières de Apollinaire» et «La genèse» de Cheick Oumar Sissoko et «le rêve du python» de Dani Kouyaté.
Récemment, elle a tourné dans le film «Fanga» de Fousseyni Maïga. La comédienne y interprète le rôle d’une capitaine de l’armée malienne. Ce film a reçu la mention spéciale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) et le prix de l’authenticité africaine du festival de cinéma «Les Teranga». Mme Traoré Djénéba Diawara a participé à plusieurs pièces théâtrales de sensibilisation des populations qui ont été d’un grand apport pour le pays.
Tout n’a pas été rose pour la sortante en art dramatique. Elle a connu des périodes pénibles de chômage technique et une carrière d’animatrice brisée à l’Office de radio et télévisions du Mali (ORTM). Cependant, la quinquagénaire n’est pas prête d’oublier la belle expérience professionnelle qu’elle a eue avec le célèbre Sotigui Kouyaté. «L’expérience m’a beaucoup plu», a-t-elle estimé.
Par ailleurs, l’actrice de cinéma regrette aujourd’hui, la déliquescence du message sensibilisateur du théâtre. «Le côté message du théâtre a presque disparu au profit de l’humour. Cela nuit à la transmission du message. Les jeunes sont trop tentés par l’argent», déplore-t-elle, avant d’inviter les autorités à faire preuve de plus de reconnaissance à l’égard des anciens comédiens. Quant à son époux, Fily Traoré alias Kèlètigui, il salue le talent et le mérite de sa femme. «Quand on lui confie un travail, elle étudie le personnage, cherche à comprendre son rôle avant de se mettre dans sa peau», explique le comédien.
Mohamed DIAWARA
Le gouverneur de la Région de Koulikoro, le Colonel Lamine Kapory Sanogo, a présidé, vendredi dernier dans la salle de conférence du gouvernorat, une réunion sur les préparatifs de la prochaine Biennale artistique et culturelle qui doit se tenir en décembre à Tombouctou..
La 9è édition de ce rendez-vous du balafon, un instrument mythique propre à certaines communautés africaines, se tiendra sous le thème : «Le Balafon, symbole de la transformation sociale dans un nouvel espace souverain». Rendez-vous est pris du 9 au 11 octobre prochains dans la capitale du KÃ.
Il se nomme Aly Guindo, mais tout le monde l’appelle par le sobriquet Waka qui signifie «vient en mossi». Sa profession : guide individuel, une activité qu’il exercice depuis 2013 et qui fait aujourd’hui de lui un acteur presque incontournable du tourisme national..
La capitale malienne (Bamako) accueillera la 2è édition de la Nuit du textile africain (NTA). Elle se tiendra du 8 au 14 septembre prochain sous le thème : «Textiles africains : impacts culturels et économiques»..
Le moins que l’on puisse dire est que «2025, décrétée Année de la culture» fait des émules. Depuis janvier dernier, les présentateurs et présentatrices du JT de 20h du dimanche sur les antennes de l’Ortm s’habillent en made in Mali..
Les forces vives du Cercle de San ont procédé, jeudi dernier à l’évaluation de l’organisation de la phase locale de la Biennale artistique et culturelle qui s’est déroulée du 22 au 24 juillet dernier dans la région..