Les céréales les plus sollicitées sont susceptibles de subir des spéculations de prix
Le Ramadan arrivera dans un
mois. Cette période de piété, de jeune et de grande consommation est un motif
d’inquiétudes pour les autorités et d’angoisse pour les populations qui sont
soucieuses de trouver des produits de première nécessité à des prix
raisonnables. Dans cette perspective les céréales notamment le mil prisé pour
la préparation de la bouillie destinée à la rupture du jeûne, ou le maïs et le
riz sont les ingrédients les plus sollicités et sont susceptibles de subir des
spéculations de prix à l’approche du mois de Ramadan.
En la matière, l’Office du périmètre
irrigué de Baguineda (Opib) contribue à l’amélioration de la production et de
la productivité agricoles. Cet établissement public à caractère administratif
(EPA) apporte ainsi sa contribution à la disponibilité de céréales à travers la
promotion des principales cultures vivrières et maraîchères. La 26è session de
son conseil d’administration, tenue mardi dernier à Baguineda, a été presidée
par le secrétaire général du ministère du Développement rural, Daniel Siméon Kéléma.
La campagne agricole 2022 a démarré
dans des conditions pluviométriques favorables caractérisées par la poursuite
des activités du plan de lutte contre la cécidomyie (un nuisible qui a fait son
apparition dans le périmètre. Il suce la sève des tiges de riz et provoque le
dessèchement des feuilles de riz), la sensibilisation sur la production du
compost et l’utilisation de la fumure organique à grande échelle. Les activités
ont également porté sur la mise en place des semences certifiées, la mise à
disposition d’engrais subventionnés, l’entretien des réseaux d’irrigation et de
drainage, le suivi de l’irrigation et l’appui conseil.
Le cumul des hauteurs des pluies à la date du 31 octobre 2022 est supérieur à celui de la campagne passée (859 mm en 65 jours en 2022 contre 791 mm en 64 jours en 2021 avec une moyenne interannuelle de 857 mm). S’agissant du service de l’eau d’irrigation, il a été assuré à la satisfaction des besoins des cultures.
Ainsi, la production totale
de riz paddy réalisée est de 11.170 tonnes. Celle des cultures sèches (maïs,
mil, sorgho) de 4.793 tonnes, soit une production céréalière globale de 15.963
tonnes pour une production céréalière disponible (riz décortiqué et autres céréales
sèches) de 12.129 tonnes.
Les activités pour 2023
s’articuleront autour des objectifs stratégiques. Il s’agira d’améliorer
l’entretien des réseaux d’irrigation et de drainage, la promotion et la
diversification de la production et de la productivité agricole. La direction générale
de l’Opib s’attellera à renforcer les capacités de résilience des producteurs
face aux effets du changement climatique, structurer et renforcer les capacités
techniques des acteurs en particulier les organisations des producteurs.
La
subvention des engrais, celle des équipements agricoles, l’achèvement des
travaux de revêtement de la tête morte du canal principal et ceux du Projet de
renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la Région de
Koulikoro (Presan-KL) demeurent l’espoir pour réussir une meilleure campagne
agricole 2023, a souligné le directeur général de l’Opib, Mamadou Togola.
L’objectif recherché pour
cette campagne agricole 2023 est de produire 23.846 tonnes de céréales, dont
17.493 tonnes de riz paddy et une production maraîchère totale de 23.085
tonnes. La direction générale a conseillé aux producteurs de surseoir à faire
du riz de contre saison en raison des travaux d’aménagement qui vont démarrer
en vue d’offrir les conditions optimales de production rizicole pour la
prochaine campagne. Toutefois, la campagne de maraîchage est en cours et
contribuera à améliorer d’une part les productions de légumes et d’autre part
améliorer les revenus des producteurs, a précisé Mamadou Togola.
Pour atteindre ces objectifs,
l’Opib table sur des recettes globales prévisionnelles de 1,842 milliard de
Fcfa, soit une diminution de 34,66% par rapport au budget 2022. Quant aux dépenses
prévisionnelles, elles s’élèvent à 1,742 milliard de Fcfa, contre un budget
initial de 2,719 milliards de Fcfa en 2022.
Le secrétaire général du département a invité les administrateurs à analyser minutieusement les documents soumis à leur appréciation afin d’aboutir à des recommandations pertinentes qui permettront à l’Opib d’améliorer ses résultats. Daniel Siméon Kéléma a saisi l’opportunité de la session pour présenter ses vœux de bonheur, de santé et de prospérité au personnel de l’Office.
Moriba COULIBALY
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