
Conférenciers et participants lors de la rencontre
«Ce séminaire a été pour moi une expérience enrichissante et inoubliable. Il a offert un espace d’échanges intellectuels stimulants entre les représentants des pays francophones invités (Bénin, Gabon, Congo, Guinée, Mali, Maroc, Île Maurice, République démocratique du Congo et Togo) et les experts chinois du patrimoine culturel immatériel (PCI). Je me réjouie d’avoir participé à ce séminaire qui a duré deux semaines (du 24 juillet au 7 août) et qui m’a permis d’approfondir mes connaissances sur les stratégies de sauvegarde du PCI, à découvrir les riches expériences de la Chine dans ce domaine et à échanger avec d’autres professionnels africains. Je souhaiterai nouer des relations de coopération et identifier des outils concrets pour mieux valoriser et transmettre nos patrimoines», a déclaré la Marocaine Mme Hasnae Nadah, administratrice gestionnaire du patrimoine culturel à la direction du patrimoine culturel de son pays et participante au séminaire de sauvegarde et de valorisation du PCI en Chine. De son côté, la Mauricienne Marie Jouana Genave, officier de la culture de la Commission des arts et de la culture de l’Assemblée régionale de Rodrigues (la seconde plus grande île de Maurice, située dans l’Océan indien) a, quant à elle, apprécié la diversité et la richesse du PCI chinois à l’instar des participants. «Nous avons eu l’occasion d’assister à des démonstrations et d’en apprendre davantage sur des pratiques de sauvegarde et de valorisation du PCI chinois. Cette approche montre que le PCI n’est pas qu’une simple relique du passé, mais, une force vivante et dynamique à valoriser. Ce séminaire nous a démontré que bien que nous ayons des spécificités différentes, nous sommes unis par des préoccupations et des objectifs communs», a révélé la Mauricienne Marie Jouana Genave. Par ailleurs, Keba Daffé, promoteur de l’Institut Korè des arts et des métiers (IKAM) de Ségou, a, lui, apprécié la participation à cette formation et cette immersion dans l’univers du PCI chinois. «Le séminaire a été une expérience enrichissante favorisant des échanges constructifs entre les participants de divers horizons. J’attends que ces échanges débouchent sur des collaborations concrètes et un suivi des initiatives évoquées», a ajouté Keba Daffé.
Connexion réussie- S’adressant aux participants à la fin du séminaire, le président de l’Académie centrale de l’administration culturelle et touristique (ACACT) qui a organisé la formation et les visites de terrain, Ma Feng a félicité ces derniers pour leur disponibilité à suivre et écouter les échanges. «Vous avez eu l’opportunité de découvrir les expériences et les réalisations de la Chine dans le domaine de la sauvegarde et du développement du PCI sous diverses formes. Grâce à ces activités variées, vous avez non seulement acquis des connaissances théoriques et des expériences pratiques sur la sauvegarde du PCI, mais aussi renforcé l’amitié, en jetant les bases solides pour les échanges culturels et la coopération entre la Chine et l’Afrique dans le domaine du PCI», a souhaité Ma Feng. Avant d’ajouter que le 21è siècle est à la fois celui de l’Asie et de l’Afrique. Dans le cadre de l’initiative «La ceinture et la route» et du Forum de coopération sino-africain (Focac), les acteurs culturels et touristiques chinois et africains sauront créer un modèle de coopération «Sud Global» dans le domaine de la sauvegarde du PCI. L’académie, a-t-il promis, continuera de jouer son rôle de plateforme pour contribuer au développement de la coopération en matière de ressources humaines avec l’Afrique. Il faudra reconnaître que les participants à ce séminaire sont retournés très émerveillés par l’expérience de sauvegarde et de valorisation du PCI, duquel la Chine tire des revenus colossaux à travers les visites organisées et suscitées par le gouvernement. Beijing a réussi à inculquer la fibre patriotique à ses ressortissants qui se bousculent aux portillons de ces multiples et divers sites touristiques où l’on peut apprécier la diversité et l’authenticité du PCI chinois. Le gouvernement chinois consolide par ces différentes initiatives la connaissance par les nationaux de leur riche patrimoine. Pour cela, la Chine utilise tous les canaux traditionnels et modernes les plus attractifs pour promouvoir davantage son PCI.
Beijing a connecté son PCI au tourisme interne et international à travers notamment la création de produits culturels, des espaces de loisirs, de pause, de restauration, des animations numériques en réalités virtuelles et intelligence artificielle, très prisées par la jeunesse chinoise qui se délecte de ces découvertes. La promotion des volontaires, ambassadeurs et héritiers du PCI, la célébration de la journée du patrimoine, les activités pour associer les communautés autochtones, les diverses activités culturelles et sportives qui sont organisées toute l’année à des occasions bien précises, les infrastructures hôtelières et de transport (aéroports, trains, bus, routes avec leur enchevêtrement d’échangeurs multiples) toutes ces actions contribuent à donner un regain d’intérêt permanent au PCI chinois.
Apothéose en décembre prochain- Par exemple, les billets pour visiter le Temple du Ciel de Beijing coûtent 30 à 35 yuans, et sont gratuits pour les jeunes de moins de 18 ans et les personnes âgées de plus de 60 ans. L’achat d’une carte à 100 yuans donne accès à tous les sites du PCI chinois dans la capitale. La Chine a organisé en 2023 un marché saoudien au Temple du Ciel, cette initiative a permis de booster l’année suivante la destination touristique chinoise vers ce Royaume wahhabite.
La Chine enregistre un taux d’augmentation de 40% des touristes étrangers, dont 60 à 70% d’entre eux visitent cet Empire du Milieu pour la première fois. Le Temple du Ciel enregistre en moyenne 100.000 visites par jour, soit 25 millions de visiteurs par an, selon les chiffres révélés par la directrice générale de l’administration de ce site, Mme Ma Wenxiang. Cet engouement fait du Temple du Ciel une destination touristique très prisée, à l’instar d’autres sites comme la Cité interdite, la Grande muraille, le Palais d’été, les Tombeaux impériaux des dynasties Ming et Xing par exemple, par des visiteurs étrangers prestigieux comme l’ancien et défunt secrétaire d’état américain Henry Kissinger qui a visité 15 fois le Temple du Ciel, ou des chefs d’état de pays étrangers, ou monarques étrangers, etc.
Au Mali, la ville de Djenné, Tombouctou la Cité des 333 Saints, le Tombeau des Askia, la pêche collective du Sanké Mô à San ou les falaises de Bandiagara pour ne citer que ceux-ci font partis des patrimoines culturels matériels ou immatériels de l’Unesco. Mais ces sites ne suscitent pas autant d’engouement auprès de la population malienne pour générer des revenus substantiels, grâce aux visites. Et la situation sécuritaire a mis sous le boisseau la promotion de ces sites qui étaient très prisés par les touristes étrangers. Malgré cette réalité, les autorités ont donné de la voix en dédiant l’année 2025 à la culture. Cette initiative très salutaire va permettre de briser très certainement la glace et de redonner un élan nouveau au secteur culturel et artistique du pays dont l’apothéose est attendue en décembre prochain à travers l’organisation de la Biennale artistique et culturelle de Tombouctou. Ceci est un message fort et un challenge que toutes les communautés aussi bien de Tombouctou que du reste du pays sont prêtes à relever pour le plus grand bonheur des populations et un rayonnement international du pays à l’extérieur pour dire que nonobstant la situation, le Mali compte briller sur le toit du monde, grâce à une meilleure promotion de sa culture.
Moriba COULIBALY
Avec une superficie de 9,6 millions de km2 et 22.000 km de frontières, la Chine est la voisine de 14 pays terrestres, 8 pays maritimes. Beijing, sa capitale, s’étend sur 16.410 km2 et est habitée par 21,85 millions d’habitants tandis que le pays lui-même compte 1,41 milliard d’habitants en.
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