Faut-il y voir déjà un signal d’alarme pour une pluviométrie abondante, surtout annonciatrice d’une nouvelle série d’inondations ? Sans être un oiseau de mauvais augure, le déferlement d’eau constaté hier dans les rues de la capitale ravive les souvenirs encore vivaces dans les esprits des inondations de la saison dernière au Mali et à l’échelle sahélienne.
Cette pluie matinale est venue comme de nulle part, surprenant les populations de la capitale qui s’apprêtaient à affronter une nouvelle journée caniculaire du mois d’avril. Parmi ces populations surprises on peut compter les personnes interwiewées dans le reportage du JT de nos confrères d’ORTM 1 portant sur une visite de terrain des riverains de la rivière Molobalini traversant la Commune I et se déversant dans le fleuve Niger à partir de Sotuba, près de l’UMPP.
Les populations interrogées disaient leur détermination à attirer l’attention des responsables communaux pour curer la rivière aujourd’hui bouchée par les ordures, à cause des fortes pluies de la saison dernière et de l’incivisme de certains riverains. Ces 53 millimètres sont venus à coup sûr contrecarrer leur plan et désormais il leur faudrait parer au plus pressé avant l’imparable. Et comme un présage, cette précipitation est arrivée quelques jours après la tenue dans notre capitale du Pré-forum régional de Prévision Saisonnière des caractéristiques agro-hydro-climatiques pour les zones sahéliennes et soudaniennes de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (PRESASS) – Édition 2025, du 21 au 25 avril derniers.
Sans être alarmistes, car ne faisant que leur travail, les prévisionnistes sahéliens annoncent des perspectives climatiques maximalistes en terme de pluviométrie. Ils prévoient, pour la saison des pluies 2025, en Afrique de l’Ouest et au Sahel, une pluviométrie globalement humide, avec un risque élevé d’inondations, notamment dans notre pays. Des données saisonnières qui doivent maintenir la côte d’alerte pour éviter de revivre les affres vécus dans nos villes et campagnes. La pluie de ce lundi arrive à point nommé, au moment où le plan d’action gouvernemental de prévention des catastrophes tel que les inondations est en exécution.
Dans le rapport présenté lors de la session du comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, présidé par le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maiga le 23 janvier dernier, il a été fait état de 729 cas d’inondations recensés, affectant un total de 88 083 ménages. Ces catastrophes naturelles ont causé la mort de 95 personnes et blessé 154 autres. En outre, les pertes matérielles considérables ont été enregistrées : près de 3 000 greniers et magasins détruits, de nombreux animaux, notamment des volailles et des ruminants, ont été emportés par les eaux.
Le Gouvernement, après avoir déclaré l’état de catastrophe nationale, a mis un point d’honneur à mettre en œuvre les recommandations du comité interministériel. Le 7 avril dernier, le plan d’action a été revu par le comité interministériel. La libération des servitudes et des lits des marigots dans le District de Bamako a été au cœur des discussions. Les études ont révélé la présence d’infrastructures défectueuses en ce qui est des collecteurs de Missabougou et pour lesquelles des alternatives appropriées ont été proposées.
D’ores et déjà, parmi ces actions attendues, on peut citer la création de voies alternatives pour fluidifier la circulation notamment au niveau du pont de Woyowayanko à Bamako. Comme pour joindre l’acte à la parole, une convention a été signée récemment entre le Gouvernement et la Banque mondiale en vue de la construction de la voie de contournement à Sébénikoro pour trouver une alternative au pont de Woyowayanko, pour un peu plus de 4 milliards de Fcfa. Pour la ville de Bla, il s’agira de surcreuser des caniveaux et de drainage de l’eau en dehors de la ville pour une enveloppe d’environ 400 millions de Fcfa, toujours avec la Banque mondiale.
C’est dire que les pluies font du bien mais souvent elles peuvent s’avérer dévastatrices. Alors il faudrait se préparer aux conséquences des changements climatiques accrues par les gaz à effet de serre. Au Pré-forum régional de Prévision Saisonnière des caractéristiques agro-hydro-climatiques pour les zones sahéliennes et soudaniennes de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (PRESASS) – Édition 2025, les experts laissent entrevoir une saison des pluies 2025 avec un démarrage précoce à normal sur la bande sahélienne et normal à tardif dans la zone soudanienne centre, une fin de saison tardive à moyenne sur l’ensemble des régions, des séquences sèches longues à moyennes dans certaines zones du centre et de l’est du Sahel, des écoulements fluviaux supérieurs aux moyennes dans les principaux bassins, notamment ceux du Niger, du Sénégal et du Bani.
Les connaisseurs verraient facilement dans ce tableau de bonnes perspectives agricoles, mais aussi le risque d’inondations particulièrement élevé, avec des vulnérabilités persistantes identifiées dans les zones urbaines mal drainées, les plaines inondables, ainsi que les campements agricoles installés dans les lits d’étiage. Le Mali et la zone sahélienne ne sont pas seulement des espaces a clichés de forte aridité, ils sont aussi des zones de prospérité grâce à une pluviométrie de plus en plus abondante dont il faudrait dompter les eaux, si fortes qu’elles soient. L’intelligence et la force des Sahéliens, l’appui de la technologie sont à portée pour transformer toutes ces menaces naturelles en opportunités.
Alassane Souleymane
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