L’annonce a été faite lors de la 28è
session du conseil d’administration de ladite structure, tenue vendredi dernier
à Sélingué. L’activité était présidée par le secrétaire général du ministère du
Développement rural, Daniel Siméon Kéléma.
Cette augmentation, selon le président du
conseil, sera soutenue par la poursuite de la diffusion de la technologie du
Système de riziculture intensif (SRI), l’intensification de la culture du maïs
hydride, l’organisation des acteurs de la filière maïs et la subvention des
intrants agricoles. Daniel Siméon Kéléma a déclaré que le secteur du développement
rural bénéficie d’une attention particulière des hautes autorités maliennes qui
ambitionnent de faire du secteur agricole, le moteur du développement
économique du pays.
Selon lui, l’Office, en tant qu’établissement
public à caractère administratif, exécute ses missions à travers la mise en
œuvre d’activités planifiées dans le cadre d’un contrat-plan triennal et
tripartite entre l’État, les exploitants agricoles et l’ODRS. À ce titre,
dira-t-il, l’établissement définit les engagements et les performances à
atteindre chaque année par les parties prenantes dans le but de contribuer à la
satisfaction des besoins alimentaires et nutritionnels de la population, au
développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans sa
zone d’intervention.
Daniel Siméon Kéléma a rappelé que la campagne agricole 2022 a été marquée par un démarrage précoce des activités pluviométriques avec une bonne répartition des pluies, des difficultés d’accès aux engrais, suivies de leurs coûts élevés. À ces problèmes, s’est ajouté le retard dans la réalisation des activités prévues dans le cadre du Projet de renforcement de la sécurité alimentaire par le développement des cultures irriguées (Presa-DCI)
Cependant, le président du conseil a noté une
situation alimentaire normale suite aux bons résultats issus de la campagne de
contre-saison sur l’ensemble des périmètres, la poursuite de la subvention des
intrants agricoles par l’État et l’installation des pompes au niveau de la
station d’exhaure de Sélingué en vue de palier les inondations récurrentes.
Faisant le bilan de la campagne écoulée, il
informera que la production céréalière de la campagne agricole 2022 était de
68.018,06 tonnes contre 73.410,64 tonnes en 2021 soit une baisse de 7,35 %.
Quant à la production du riz (tous systèmes confondus), elle était de 26.854,49
tonnes contre 28.586,33 tonnes en 2021 soit une baisse de 6,06 %. Cette baisse
est due, d’une part, aux pertes de superficies liées aux inondations et,
d’autre part, au faible niveau des rendements suite aux difficultés d’accès des
exploitantes et exploitants aux engrais, a souligné Daniel Siméon Kéléma.
Au plan de la pêche et de la pisciculture,
l’Office a enregistré une production de 2.710 tonnes de poisson en 2022 contre
2.700 en 2021. Autres réalisations concernent la production de 21.405 plants
toutes espèces confondues sur une prévision de 30.000 plants, soit un taux de
réalisation de 71,35 % et le reboisement de 54 hectares sur une prévision de 60
hectares soit un taux de réalisation de 90%.
L’Office, pour atteindre ses objectifs, a
aussi planché sur la maintenance des infrastructures dont les entretiens ont porté sur 54.706 mètres
linéaires du réseau d’irrigation primaire et secondaire et 70.711 mètres linéaires
du réseau de drainage primaire et secondaire. Aussi, a-t-elle bénéficié, dans
le cadre de l’exécution des programmes collaboratifs, des appuis techniques et
financiers du Centre d’innovations vertes de la fondation Syngenta et du Projet
agro-finance, qui ont permis de diversifier ses interventions.
Pour le directeur de l’ODRS, l’année 2023
s’annonce dans des conditions très difficiles dues à la situation instable du
pays. «Au plan financier, les moyens
manquent pour mener les activités programmées, mais on espère que les choses
vont s’améliorer d’un moment à l’autre», a déclaré Lassine Dembélé. Poursuivant
qu’avec ses deux périmètres aménagés à Selingué et Manikoura de plus de 1.000
ha chacun, l’Office se fixe comme credo la production agricole afin de donner
une certaine stabilité à la disponibilité alimentaire au niveau de la zone.
L’ODRS, indiquera-t-il, œuvrera aussi pour la restauration d’espaces dégradés, l’utilisation des techniques de production d’intensification et l’accompagnement dans l’approvisionnement en intrants pour l’amélioration de sa productivité. Au cours de cette 28è session, les administrateurs ont fait le bilan de l’année 2022 et l’état d’exécution du budget de la même année. Ils ont aussi examiné le programme d’activités de 2023 ainsi que son budget.
Anne Marie KEITA
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