
Prenons l’exemple d’une super puissance qui occupe le
territoire d’un pays pauvre et qui décide de provoquer les autorités de ce pays
afin de jouir des richesses minières ou énergétiques, ou encore, de contrôler
une zone stratégique de ce pays. D’abord, il justifiera sa présence dans ce pays
en donnant des raisons nobles, comme le respect et l’instauration de la démocratie,
la protection des minorités, la lutte contre le terrorisme.
Ce type de
manipulation se fait très généralement à l’aide de médias qui font des
productions visant à faire accepter les décisions, les choix et les stratégies
qui viennent du sommet de la pyramide. La désinformation et la propagande en période
de crise se caractérisent donc par le fait de toujours blanchir les intérêts
sordides d’une campagne pour leur donner une noble apparence.
Dans le passé,
les puissances coloniales allaient dans certaines régions en pratiquant ces
techniques pour diviser et dresser les peuples les uns contre les autres afin
de prendre le contrôle de tel pays ou de telle région. Cela se caractérise par
la diabolisation de l’autre camp en le présentant comme un véritable danger.
Ainsi, l’agresseur devient l’agressé.
Pour Hamèye Mahamadou Maïga, vice-président de la Fédération
des mouvements de résistance civile de Gao, les causes de la propagande et la
manipulation en temps de crise sont multiples. Notre interlocuteur explique que
la désinformation en période de crise permet de pouvoir contrôler le débit
d’une crise et de pouvoir manipuler l’audience. Sadou Abdoulaye Yattara,
journaliste et chargé de mission à la Haute autorité de la communication (HAC)
appuie. «Quand il y a crise, la rumeur qui est une information infondée circule
plus facilement.
C’est une période pendant laquelle les acteurs qui peuvent être
des États ou des candidats en contradiction essayent, chacun de leur côté, de
manipuler l’information vraie pour son profit. Ils essayent de falsifier et
d’interpréter de manière inexacte l’information toujours pour désorienter
l’opinion publique. Ils font cela pour qu’on puisse dire que ce sont eux qui détiennent
la vérité et que la situation est en leur faveur». «Ils savent que
l’information donnée au public est la bonne, mais ils disent toujours le
contraire.
Parfois même, la fausse information distillée devient la bonne par
leur soin. Il s’agit d’une manœuvre accomplie au gré de leurs intérêts. Dans ce
cas de figure, puisque le citoyen, de façon générale, n’est pas à la source de
l’information, il ne sait plus à qui se fier. Les acteurs de la presse ne sont
pas toujours à la source de l’information. C’est souvent par des intermédiaires
qu’ils ont l’information. Des intermédiaires qui ne sont toujours pas neutres»,
ajoute-t-il.
Succinctement, insiste Sadou Abdoulaye Yattara, pendant les
crises, les parties prenantes en crise de façon générale connaissent
l’importance de la communication et de l’information. C’est pourquoi, les
candidats aux élections ont souvent des médias qui leur sont favorables et à
travers lesquels ils véhiculent l’information.
Après avoir rappelé l’adage qui
dit que «lorsque la guerre éclate, la première victime, c’est la vérité»,
Souleymane Drabo, journaliste et ancien directeur général de l’Agence malienne
de presse et de publicité (AMAP) dira que toutes les guerres modernes se
remportent à la fois sur le terrain militaire et sur le plan de la
communication. Pour lui, la guerre Russie-Ukraine illustre parfaitement cette réalité.
«La Russie a l’avantage militaire sur l’Ukraine. Elle a bombardé et conquis une
partie du territoire ukrainien, mais sur le plan de la communication, la
balance penche indiscutablement du côté des Ukrainiens», explique Souleymane
Drabo. Et d’ajouter : «Non seulement les Ukrainiens ont un président qui
est lui-même communicateur, mais ils ont aussi une communication rationnelle,
organisée, méthodique et intelligente. En temps de crise, la communication se
transforme donc en arme, les demi-vérités, contrevérités et mensonges prospèrent».
En période de crise, complètera Souleymane Drabo, chaque camp a intérêt à dire sa version des choses, parce que la crise exacerbe les enjeux et pousse à des débordements sur le plan militaire et sécuritaire. C’est la même chose qui se passe sur le plan de la communication, les parties en conflit ne se font pas de cadeau et ne lésinent pas sur les moyens, pour remporter la bataille.
Les spécialistes de la communication s’exprimaient au cours d’un atelier de formation organisé récemment par la Fondation Tuwindi.
Sinè TRAORE
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