
Des équipes de volontaires s’emploient dans les grands carrefours, ronds-points et sur les grandes artères de la capitale à offrir des kits de rupture de jeûne aux usagers. Leur démarche est globalement bien appréciée par tous
«Qui donne à quelqu’un de quoi rompre le jeûne, bénéficie
d’une récompense égale à celle de celui qui jeûne sans la diminuer. Qui donne à
manger ou à boire à quelqu’un qui jeûne, d’un bien licitement acquis, les anges
ne cessent de prier pour lui durant le Ramadan. L’Archange Gabriel prie pour
lui la Nuit du Destin.
Le Prophète (Paix et Salut sur Lui) était le plus généreux
des humains et plus encore au cours du Ramadan, quand Gabriel venait le voir».
Ce rappel de l’érudit AbouBakr Djaber Al-Djazaïri dans son livre : «La
voie du musulman» atteste du mérite des bonnes œuvres pendant le mois béni au
cours duquel (précisément la Nuit du Destin) le Saint Coran a été révélé au
Messager (PSL).
C’est donc une recommandation d’Allah, le Clément et Miséricordieux
et Maître absolu de l’Univers, de multiplier les bonnes œuvres pendant le
Ramadan, un mois de dévotion, de solidarité et de partage. C’est de ce point de
vue de l’islam que des associations, souvent des volontaires, initient des opérations
de rupture de jeûne à proximité des grands carrefours, ronds-points et grandes
artères de la capitale. Ils apportent aux usagers de la voie publique de quoi
rompre le jeûne en vue d’avoir des «hassanates», c’est-à-dire de bonnes œuvres
ou d’actions généreuses qui rapprochent de l’Omniscient et Omnipotent Allah.
Autrement dit, la comptabilisation de ces actions au compte de la personne qui
les accomplit.
Notre équipe de reportage a fait le tour de quelques coins
de la capitale pour faire le constat. On les retrouve un peu partout les équipes
d’assistance aux fidèles musulmans au moment de la rupture de jeûne. Qui pour
apporter de l’eau, qui pour apporter des dattes, voire de la tisane chaude dans
des bols jetables ou dans des sachets plastiques.
Au niveau de la Place CAN en Commune IV, notamment à l’intersection des feux tricolores qui mènent vers la mosquée «Al Muntada», en cette fin de journée du jeudi, une cohorte de jeunes se déploie au service des jeûneurs. Ces serviteurs sont à l’affût de jeûneurs qui s’arrêtent aux feux de signalisation. Chacun d’entre eux est vêtu d’un t-shirt vert avec un foulard noué autour du cou. Ils servent des beignets, des dattes, de l’eau et de la tisane aux usagers qui ralentissent à leur niveau. Un autre groupe invite les jeûneurs à prendre de quoi rompre le jeûne et explique que c’est gratuit.
ZONES DE PRÉDILECTION-Certains font des bénédictions,
d’autres ne pipent le moindre mot. Mais tous apprécient visiblement
l’initiative. C’est le cas d’Amadou Diarra. Cet ouvrier explique que cette
assistance lui permet de rompre tranquillement le jeûne avant d’arriver à
domicile. «C’est une bonne chose, voire une recommandation de la religion musulmane.
Il faut simplement espérer qu’elle soit pérenne», dit-il. Un autre jeûneur,
tenant un bol de kinkéliba à la main, s’en réjouit aussi.
Selon Zeïnab Adama Keïta, coordinatrice de l’opération,
c’est la 7è édition de cette action de sunakari (rupture de jeûne) intitulée
opération Ramadan Charity (Orcha) dans
les différentes communes de Bamako. Dans la pratique, l’opération couvre en
tout 15 quartiers de Bamako et plusieurs villes de l’intérieur, notamment
Kayes, Koutiala et Banamba. Dans la capitale, la Place CAN, le poste de Sébénikoro,
le pont Woyowayanko, «Wara ka sirafara» à Yirimadjo, le boulevard de l’Indépendance
et la Tour d’Afrique sont les zones de prédilection de ces équipes pendant
le Ramadan.
La coordinatrice de l’opération
explique que chacun peut apporter sa pierre en termes d’apport financier ou en
nature, mais aussi d’investissement humain. Pour elle, assister son prochain
est un acte de générosité mais aussi de solidarité entre coreligionnaires. Elle explique que certains jeûneurs font des
contributions. Sans langue de bois, elle
ajoute que de nombreuses difficultés surviennent au cours de l’opération,
notamment l’insuffisance de financement.
Sur la rive droite se trouve une équipe de «gilets jaunes»
de l’opération «Sunacari gratuit». Au niveau de la voie menant à
Torokorobougou, en Commune V, opère l’équipe de Fatoumata Timbo. La
restauratrice et ses bénévoles offrent de quoi rompre le jeûne aux usagers qui
observent le jeûne. L’équipe de «Sunakari gratuit» propose de la tisane, des
sachets d’eau et des beignets aux jeûneurs. Ici, entre les bruits de Klaxons et
la fumée dégagée des tuyaux d’échappement des véhicules, les gilets jaunes
servent les usagers. Automobilistes et
motocyclistes qui ne peuvent pas coïncider avec la rupture à la maison s’arrêtent
pour rompre le jeûne.
Dès qu’une silhouette apparaît avec un plateau à la main,
certains jeûneurs se pressent de prendre le kit de rupture, composé de tisane,
sachet d’eau, beignets et dattes. «C’est une bonne initiative. On ne peut qu’en
être reconnaissant et prier pour qu’Allah leur rende ce service au centuple»,
explique Seydou Traoré avant de boire d’un trait un bol de kinkéliba. à le
croire, il avait acheté de l’eau pour rompre le jeûne à l’heure de la rupture.
Il fut surpris mais surtout heureux de recevoir tout un kit de rupture de jeûne.
Il n’est pas le seul à se réjouir de cette opération. Une personne du troisième
âge qui a requis l’anonymat apprécie
laconiquement.
LA RÉCOMPENSE DE DIEU-Après une longue journée de vente, Saidou
Dicko est épuisé. Il récupère un kit de rupture. Celui qui réside dans une périphérie
de la capitale estime que l’initiative est salutaire dans son essence surtout
pour les personnes qui ne peuvent pas rallier le domicile avant l’heure de la
rupture. «Les initiateurs auront la récompense de Dieu», soutient-il. Selon
Fatoumata Timbo, cette opération sociale qui est à sa deuxième édition regroupe
des bénévoles qui s’emploient à donner de kits de rupture de jeûne aux usagers
de la voie publique. «Nous avons quatre sites à savoir le «pont da », les
environs des feux tricolores de Daoudabougou, Garantiguibougou et le marché du
Banconi.
«Dans chacun de ces sites, nous servons 200 kits par jour», explique-t-elle. Cette opération est accomplie grâce aux contributions en espèces sonnantes et trébuchantes ou en nature d’âmes généreuses. Certains nous font parvenir des contributions via des comptes Orange Money, Moov, Paypal, etc. La restauratrice explique que ses équipes éprouvent des difficultés à gérer l’affluence parce que certains usagers sans être des jeûneurs prennent des kits au détriment de ceux qui l’observent réellement. Mais globalement, l’opération se passe bien pour le grand soulagement des jeûneurs.
Tamba CAMARA
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