
Me Harouna Mamadou Toureh, ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration
Mettre en lumière le génie créateur malien dans différents domaines du numérique : c’est le louable objectif de la première édition de la Semaine du numérique, tenue les 19 et 20 décembre 2022 au Centre international de conférences de Bamako (CICB).
L’éducation, la santé, le paiement numérique, l’information, la robotique, la sécurité : les allées du CICB foisonnaient des stands d’une vingtaine de startups proposant des idées novatrices dans divers domaines. Le salon d’exposition de cette première édition s’est révélé une opportunité pour le public de découvrir ce qui se fait de mieux dans le secteur du numérique.
Les stands accueillaient les curieux notamment des étudiants qui restaient comme d’autres visiteurs scotchés devant les clichés saisissant des archives projetées sur écran au stand de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap). Ces photos, témoins de histoire du Mali, ne laissaient personne indifférent. Même les délégations, qui passaient des minutes à contempler ces joyaux convertis des pellicules en fichiers numériques par la section photo de l’Amap.
Le salon d’exposition de la Semaine du numérique comptait 58 stands dont ceux des structures du département ministériel en charge de l’Économie numérique. La Poste a présenté les multiples innovations de sa nouvelle stratégie, mettant en avant des outils permettant des achats en ligne ou encore la digitalisation du transfert de courriers.
L’Office de radio et télévision du Mali (ORTM) a, comme à son habitude, sorti le grand jeu. Son stand a impressionné les visiteurs avec les anciens appareils des premières heures de la télévision dans notre pays : des magnétoscopes aux allures de frigidaire, des bandes, des rouleaux de bobine... Adama Dembélé, chef de la maintenance à l'ORTM, était constamment assailli de questions par les visiteurs.
À propos d’un magnétoscope de marque Ampex et d’une caméra de studio sur laquelle on peut lire «1983-1985», il a expliqué que «la diffusion de la télévision a démarré au Mali avec ces appareils en 1983».
À l’époque, le montage des images et des bandes se faisaient à la main, avec la colle et les ciseaux. Même si certains de ces appareils fonctionnent encore, le temps de leur utilisation est bien lointain. Le numérique a pris le relais dans les studios de Bozola. «Le coût des appareils numériques est plus avantageux et ils sont moins encombrants», a assuré le technicien.
20 STARTUPS EN COMPÉTITION- La Semaine du numérique a mis en compétition 20 startups maliennes qui proposent des solutions innovantes. Les jeunes entrepreneurs maliens sont à la pointe de l’évolution dans ces domaines.
Il y a de quoi impressionner plus d’un visiteur par les innovations que proposent les entrepreneurs 2.0. Veste sur les épaules, Ibrahima Dembélé de Millenium Technologies, entreprise spécialisée dans la conception de drones, enchaîne les échanges avec les visiteurs. «Nos drones sont fabriqués au Mali à partir des déchets plastiques.
Depuis notre lancement en mai 2019, nos appareils sont déjà utilisés au Mali notamment dans le domaine de l’agriculture. Ils servent à l’analyse phytosanitaire et la cartographie des champs pour délimiter les différentes parties, entre autres», explique le jeune startupeur, qui voit en cette Semaine une aubaine pour mettre en lumière les jeunes entreprises méconnues du grand public.
De la visibilité, le jeune développeur Dramane Diallo et ses amis en ont besoin. Ces cerveaux ont mis en œuvre «Chap chap», une application mobile qui se propose de mettre en contact ses utilisateurs avec des moyens de transports (taxi-moto ou voiture le plus proche). Chap chap sera disponible en janvier. «La Semaine du numérique va nous donner un coup de pouce. La société malienne n'a pas idée de toutes les potentialités du numérique.
Il faut que toutes les entreprises aient un processus digital en plus des processus traditionnels», lance Safiatou Panama Sow de l’entreprise Intelis qui propose JDE. Cette application développe un service de digitalisation des processus de déstockage, de solderie et de vente aux enchères des invendus pour les commerces.
DES IDÉES NOVATRICES- Sidi Keïta, développeur de la start-up d’intelligence artificielle E waati, présente des services de reconnaissance faciale et de prise de température à distance du service e-face. «Nous offrons à des entreprises des systèmes de pointage des employés ou de contrôle de sécurité», explique le jeune employé de la start-up.
D’autres entreprises proposent des idées dans les domaines tels que la gestion administrative ou la télémédecine. Pour ce cas, l’entreprise Kénèya Koura attire l’attention. «Nous proposons d’optimiser la prise en charge des malades à travers une plateforme qui les met en contact avec des médecins spécialisés», développe Djénéba N’Diaye, business développeur de la start-up.
L’entreprise Scy Technologie, fondée en 2020 par trois étudiants, a créé l’application Salen. «Nous avons développé une application mobile et web qui offre un service de numérisation du paiement des taxes municipales», explique Aminata Yattara, co-fondatrice de l’entreprise. Elle espère que le créneau de la Semaine du numérique leur permettra de gagner la confiance de certaines mairies.
Lassina Coulibaly, visiteur déambulant entre les stands, avoue avoir été impressionné par le génie créateur des jeunes Maliens. «J’ai surtout aimé les applications qui proposent des services à la population dans les domaine de l’agriculture et de l’élevage. Ce sont des projets porteurs. J’ai encouragé certains jeunes à élargir leurs champs de contact à l’international», confie le visiteur. Mme Coulibaly Fatiha Arby est tombée sous le charme des applications de télémédecine.
«Je trouve ces applications de services médicales très intéressantes. Les patients passent souvent des heures d’attente dans les hôpitaux. Le numérique peut aider à gérer ces situations», pense la visiteuse qui est aussi agent de santé.
Concours des startups : Les meilleures idées de modernisation de l’administration primées
Les trois prix du concours des startups de la 1ère édition de la Semaine du numérique ont été remis lors de la cérémonie de clôture de l’événement, tenue hier au CICB. Sur les 20 startups qui ont rivalisé, le premier prix est revenu aux trois jeunes développeurs Aminata Yattara, Fousseini Coulibaly et Alassane Sanogo.
Ces jeunes passionnés du numérique, étudiants en 2020, ont développé la plateforme Salen. Un système de digitalisation du paiement des taxes municipales. Déjà vainqueurs de deux autres compétions, ils ajoutent à leur palmarès le premier prix de la Semaine du numérique dont la valeur est de 1,5 million de Fcfa.
La deuxième marche du podium est occupée par l’équipe conceptrice du système Hadari. Elle est menée par le développeur Abdoulaye Konaté. Leur trouvaille est un système destiné aux agriculteurs pour la gestion à distance (par SMS) de l’irrigation des champs. Cette idée novatrice qui ne nécessite pas l’utilisation de l’Internet, a permis à ces concepteurs d’empocher un million de Fcfa.
La Société commerciale d’approvisionnement et de technologie a remporté le troisième prix avec sa plateforme «système de sécurité numérique du Mali», conçue pour aider la police et la justice dans la gestion administrative. Ce système permet notamment aux citoyens d’accéder, sans se déplacer, à certains documents tels que le certificat de nationalité. Il offre aussi la possibilité à la police de disposer de bases de données sur les personnes qui ont été déjà interpellées.
Les concepteurs, Mahamadou Soumaré, Banouh Soumaré, Boubacar Diawara, Arouna Coulibaly et Mahamadou Tangara ont gagné 500.000 Fcfa. Ce qui n’a pas empêché les développeurs de lancer un cri du cœur pour la mise en œuvre de leur initiative afin de faciliter le quotidien des citoyens.
Mohamed TOURE
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