
Cette année, les béliers ne sont accessibles à la bourse du Malien moyen qui subit de plein fouet une conjoncture à nulle autre pareille. Pour en savoir plus, nous a rencontré certains marchands et clients de la capitale du Kénédougou.
Il était environ 9 heures au marché à bétail du quartier Médine de Sikasso. Des bêlements de moutons le dispute à l’odeur suffocante de leurs crottes et urines. Des petits ruminants sont attachés un peu partout.
Les clients ne se bousculent pas aux portillons des vendeurs de moutons. Mais les quelques rares acheteurs présents, marchandent les prix. «Des moutons ? Il y a en, approchez-vous afin de pouvoir faire votre choix», s’adresse un vendeur de mouton, Abdramane Koné, à notre équipe de reportage. Le quinquagénaire évolue dans le domaine depuis plus de 10 ans. Il affirme que le commerce de cette année est moins florissant. «L’année dernière à pareil moment, j’avais déjà écoulé une quarantaine de moutons, mais à présent je n’ai écoulé qu’une vingtaine», raconte-t-il. Les prix de ses moutons varient entre 75.000F et 200.000 Fcfa. Du fait de l’insécurité, il s’approvisionne à Maro et Kafouziéla.
Pour le commerçant de petits ruminants du quartier Sanoubougou II, Mamadou Wangara, les béliers sont chers cette année et cela est tout simplement dû à la conjoncture actuelle qui semble frappé tout le monde. Le prix des moutons tourne autour de 75.000 et 190.000 Fcfa. Mamadou Wangara soutient aussi qu’il avait l’habitude de s’approvisionner dans le Septentrion, mais avec la situation actuelle, il a peur d’effectuer de faire le déplacement vers cette partie du pays. Il est ainsi contraint de se tourner vers la frontière avec le Burkina Faso.
Joseph Dembélé, commerçant de béliers à Wayerma II, non loin du Centre de santé communautaire (Cscom) du quartier, estime que les temps sont durs et les béliers se font rares. Ses moutons proviennent des villages de Fama, Kléla, Danderesso, Kafouziéla et Maro. Il propose à la clientèle des moutons entre 55.000F et 300.000 Fcfa. Le secrétaire général de la Coopérative des petits ruminants de Sikasso, El Hadj Abdramane Diarra, était visiblement en colère au passage de notre équipe. Il fulminait contre le vol de son bétail : «hier soir, des voleurs ont pris certains de mes béliers. J’enregistre une perte d’environ 200.000 Fcfa», explique-t-il.
Mariam F. DIABATé
Amap-Sikasso
... à Kayes aussi
Ce vendredi 23 juin, il est 10 heures. Quelques clients, dont des porteurs d’uniformes, massés devant le Dral de Kayes N’Di, recherchent de «bons béliers» à sacrifier le jour de la Fête de Tabaski. Ceux à qui le marchandage profite, empruntent soit un taxi, une mototaxi ou un tricycle «Katakatani» pour transporter leurs animaux à la maison.
Chez Abdoulaye Ba, le gros bélier est cédé à 125.000 Fcfa. Selon lui, les prix de ces bêtes ont grimpé cette année. «Il faut débourser 70.000 Fcfa pour le mouton qui était cédé à 30.000 Fcfa et 150.000 Fcfa pour celui qui se vendait à 60.000 Fcfa», témoigne-t-il. L’éleveur fait savoir que la cherté de l’aliment bétail est l’une des causes de cette situation. «Pour nourrir 25 moutons, je dois chercher plus de deux sacs d’aliment-bétail. Le sac qui s’écoulait à 3.000 Fcfa me revient aujourd’hui à 15.200 Fcfa», explique-t-il.
Dans la cour du Dral, l’atmosphère était un peu morose. Certains clients se contentaient d’observer ou retournaient pour revenir un autre jour. «Je suis un client. J’observe d’abord. Les prix sont exorbitants. L’offre n’est pas à la hauteur de la demande. Le prix d’un mouton va de 70.000 à 150 000 Fcfa», déplore Alassane Dinaka, arrêté sous un hangar.
Abondant dans le même sens que ses collègues éleveurs, Djiby Diallo trouve le marché timide. À l’en croire, les prix de cette bête ont grimpé de 10.000 à 15.000 Fcfa et de 20.000 à 25.000 Fcfa selon le type.
À la direction régionale des productions industrielles et animales de Kayes, nous apprenons que c’est le Projet de développement dans le Sahel occidental (Padeso) qui organisait des missions de prospection pour identifier les éleveurs et les transporteurs. Il gérait également l’aspect nutritionnel dans la région. Tel n’est pas le cas cette année.
Bandé Moussa SISSOKO
Amap-Kayes
Rédaction Lessor
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