
L’émoi suite au décès du président de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP) se comprend aisément car le nom de l’homme politique, portant le sobriquet de «Tigre», est fortement associé à la gestion des affaires publiques de ces trente dernières années. Comme tout homme politique, le président du parti ASMA-CFP a connu des hauts et des bas tout au long de sa carrière politique.
Son décès est intervenu alors qu’il était en détention préventive depuis le 26 août 2021 dans l’affaire dite de l’achat d’équipements militaires. La justice avait engagé des poursuites contre lui pour des faits présumés de surfacturations et de détournements de biens publics.
Gravement malade, il avait été extrait de la Maison centrale d’arrêt de Bamako pour être admis dans une clinique pour des soins il y a quelque temps. Estimant que son état se dégradait, sa famille avait mené de nombreuses démarches pour obtenir son évacuation à l’étranger.
Soumeylou Boubèye Maïga emporte certainement des secrets sur l’affaire de corruption qui aura beaucoup terni l’image du régime du défunt président Ibrahim Boubacar Keïta. Si l’action publique sera éteinte le concernant, les investigations pourraient se poursuivre concernant d’autres personnalités mises en cause dans le dossier comme l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko et l’ancien directeur de cabinet Mamadou Camara, tous deux en détention provisoire.
Le Mali perd ainsi l’un des hommes politiques les plus en vue au cours de ces trente dernières années. Figure emblématique du Mouvement démocratique, Soumeylou Boubèye Maïga est né le 8 juin 1954 à Gao. Après ses études primaires et secondaires, il a étudié le journalisme au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université de Dakar au Sénégal.
Il est titulaire aussi d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en diplomatie et administration des organisations internationales à l’Université de Paris-Sud et d’un diplôme de troisième cycle en relations économiques internationales à l’Institut international d’administration publique, IIAP de Paris.
Soumeylou Boubèye Maïga a exercé le métier de journaliste d’abord à L’Essor, puis au mensuel Sunjata édité par l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP). Il fut le rédacteur en chef de cette publication spécialisée, de 1981 à 1990.
Militant au sein du Parti malien du travail, il a été l’un des principaux artisans de la révolution de Mars 1991. Il est entré au cabinet d’Amadou Toumani Touré, alors président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), en qualité de conseiller spécial d’avril 1991 à juin 1992.
Vice-président et membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ), il est devenu en 1992 chef de cabinet du président de la République, Alpha Oumar Konaré.
En janvier 1993, Soumeylou Boubèye Maïga est nommé directeur général de la Sécurité d’État. En 2000, il est entré au gouvernement en tant que ministre des Forces armées et des Anciens combattants. Soumeylou Boubèye Maïga a été candidat à la présidentielle d’avril 2007. Il est retourné au gouvernement en 2011 comme ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale jusqu’au coup d’État de mars 2012.
Soumeylou Boubèye Maïga a démissionné plus tard de l’Adema pour créer l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), un parti qui a soutenu la candidature du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2013. Il était du reste un membre influent du staff de campagne du candidat Ibrahim Boubacar Keïta.
Après l’élection de ce dernier à la magistrature suprême, Soumeylou Boubèye Maïga est nommé ministre de la Défense et des Anciens combattants entre 2013 et 2014. Il sera nommé ensuite Premier ministre, le 30 décembre 2017, poste qu’il occupera jusqu’au 23 avril 2019.
Commandeur de l’Ordre national du Mali, Soumeylou Boubèye Maïga est une personnalité très connue dans le pays et à l’étranger pour s’être illustré dans le combat pour la démocratie, avoir occupé plusieurs postes de responsabilité et développé une expertise dans le domaine de la sécurité, notamment dans la bande sahélo-saharienne.
La nouvelle de son décès a provoqué une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux aussi bien au Mali qu’à l’étranger.
Madiba KEÏTA
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