
La ministre chargée de la Santé, le Colonel Assa Badiallo Touré, assiste à des séances de dialyse
Un vent de soulagement souffle chez les malades,
notamment les insuffisants rénaux d’un seul centre de dialyse, c’est-à-dire
celui du service de néphrologie du Centre hospitalier-universitaire (CHU) du
Point G, un établissement perché sur les hauteurs de Bamako. La gestion du flux
de malades était un vrai casse-tête pour les praticiens de l’établissement et
ceux-ci étaient souvent contraints à faire des gymnastiques pour soulager le
maximum de malades à dialyser. Ce sombre épisode de la dialyse au Mali est
désormais rangé dans les oubliettes.
Et pour preuve, les autorités de la Transition ont
décidé de multiplier les centres de dialyse en vue de rapprocher plus les soins
des malades et la dialyse plus accessible un peu partout. C’est dans cet esprit
que l’on peut interpréter la détermination du Président de la Transition, le
Général d’armée Assimi Goïta, à doter le
pays de centres de dialyses. Le Chef de l’État a inauguré, le 31 octobre 2023,
trois nouveaux centres de dialyses dans le District de Bamako, notamment dans
les Communes IV, V et au Centre médico-chirurgical des armées.
Au cours de cette inauguration, la ministre de la Santé et du Développement social a rappelé que l’objectif de ces centres est de faciliter la prise en charge des malades qui souffrent d’une insuffisance rénale.
300 SÉANCES PAR MOIS-Selon Dr Samba Konaré,
médecin néphrologue au Centre de dialyse de la Commune IV, la multiplication
des centres de dialyse est une réponse à l’augmentation croissante des
insuffisants rénaux et apporte un bol d’air dans la prise en charge de
l’insuffisance rénale qui est complexe et très coûteuse. Mais avec l’avènement
de ces nouveaux centres, les patients bénéficient des soins de dialyse
gratuitement.
Dr Konaré a
souligné que l’hémodialyse est un traitement qui intervient lorsqu’il y a une
défaillance des reins, c’est à dire une insuffisance rénale au stade terminale
qui veut dire que les reins seuls ne peuvent pas survenir aux besoins de
l’organisme. Il faut donc l’aider par hémodialyse pour retrouver l’équilibre de
l’organisme. La dialyse, c’est l’opération du sang, quand il y a une
insuffisance rénale, ça veut dire qu’il y a une intoxication urémique. Pour palier
cette intoxication, il faut obligatoirement passer par une dialyse ou une
hémodialyse. Le praticien du Centre de dialyse de la Commune IV affirme qu’au
Mali :«nous ne faisons que de l’hémodialyse, alors qu’ailleurs il existe
d’autres moyens de traitement pour traiter l’insuffisance rénale chronique
terminale».
La maladie rénale à un stade terminale a besoin
d’épuration rénale, ce qu’on appel dialyse ou hémodialyse, au Mali nous faisons
de l’hémodialyse. Avant la multiplication des centres de dialyse, la plupart
des patients de Bamako se rendaient au Point G pour recevoir des soins et cet
établissement seul ne pouvait pas prendre tous les malades en charge. C’est
pourquoi, dans la Politique de santé, il a été jugé nécessaire de rapprocher
les soins de la population. Ce motive la décentralisation de la dialyse à
Bamako, a déclaré le néphrologue.
Tous les malades résidants en Commune IV sont
désormais directement référés à l’hôpital de district qui s’y trouve pour leur
prise en charge néphrologique et au besoin pour l’hémodialyse. Avant la
multiplication des centres, les malades faisaient des longues heures d’attente
voire des jours sans pouvoir être vu en consultation au service de néphrologie du Point G.
Même s’ils arrivaient à avoir la consultation, ils avaient beaucoup de difficulté à accéder à l’hémodialyse parce que tous les insuffisants rénaux de Bamako y étaient référés. Mais, la multiplication des centres de dialyse a permis de rapprocher les soins de dialyse des malades, a-t-il précisé.
Les malades venaient au centre une heure avant
leur séance de dialyse. Aujourd’hui, le temps d’attente à énormément diminué.
Pour ce qui concerne, la qualité du traitement, Dr Samba Konaré pense que le
malade est moins stressé parce qu’il vient 15 minutes avant le traitement et il a l’opportunité de
réalisé plus de séances de dialyse, c’est-à-dire deux séances au lieu d’une par
semaine auparavant.
«En moyenne, nous avons 300 séances de dialyse par
mois». L’ouverture du centre a également permis à l’hôpital de faire directement
la prise en charge de tous les autres malades admis en hospitalisation dans les
autres unités et souffrant d’une insuffisance rénale. Ces malades sont
automatiquement référés au centre alors qu’à l’époque tous étaient transférés
hors du centre. Le spécialiste en
néphrologie indique pour améliorer davantage la qualité des soins, il faut plus
de personnel et d’équipements pour que les nouveaux centres tournent 24h sur
24.
Gratuité de la dialyse-Selon Aïssata Oumar Keïta,
secrétaire chargée des relations extérieur de l’Association des malades
dialysés de Gavardo (AMDG), la multiplication des centres a rapproché les soins
des malades. Ce qui enlève une grosse épine de leur pied parce qu’avant,
certains d’entre eux avaient des difficultés à se rendre au centre pour suivre
le traitement en raison du coût énorme des transports.
Aïssata Oumar Keita reconnait que la multiplication a également
apportée beaucoup d’amélioration à la qualité de vie des patients, car,
dit-elle, les patients se rendaient à l’hôpital avec la hantise ou en tout cas
le doute de ne pas recevoir les soins. Certains pouvaient faire un incessant
va-et-vient pendant 10 jours sans
pouvoir accéder la dialyse, ce qui éatit extrêmement dangereux pour le malade.
Maintenant, les patients se rendent au centre à quelques minutes de leurs
séances de dialyse et reçoivent les soins appropriés à temps, puis vaguent à
leurs occupations. La secrétaire chargée des relations extérieures de
l’Association se réjouit non seulement de la gratuité des soins de dialyse,
mais aussi de la qualité. «L’état nous offre même des médicaments qui coûtent
extrêmement cher et gratuitement. Nous
achetions avant le fer et l’érythropoïétine à 100.000 Fcfa la boîte et qui
couvrait juste quatre séances. Maintenant, nous recevons ce soin gratuitement à
chaque séance».
Le gouvernement a équipé le centre avec un groupe
électrogène. Grâce à cela, les patients subissent désormais les séances
normales de 4 heures. Sur le plan médical, le personnel s’occupe très bien de
tous les patients, l’équipe médicale passe constamment voir les malades et les
internes restent aux petits soins tout au long de la séance. La multiplication
des centres a permis d’augmenter l’offre de soins et de réduire par ricochet le
taux de mortalité. Maintenant, on peut faire 4 mois sans enregistrer un seul
cas de décès de malade insuffisant rénal, a-t-elle affirmée.
Ce jour de septembre aux environs de 11
heures, notre équipe de reportage a rencontré le président des dialysés de Point G, Ibrahima Dembélé, allongé sur son
lit et connecté aux appareils de dialyses au CHU du Point G. Il affirme que
l’objectif de la multiplication des centres de dialyses est faire en sorte que tous les malades
puissent bénéficier de la dialyse gratuitement et à proximité. Aujourd’hui
beaucoup de patients sont enregistrés pour la dialyse. Malheureusement, il
existe encore beaucoup d’autres malades en nécessiteux de dialyse. Et d’ajouter
que ces malades sont des laissés- pour-compte. C’est une petite ombre au
tableau.
La dialyse coute énormément dans les
établissements privés et que tout le monde n’a pas les moyens de se l’offrir à
ce niveau. À ce propos, le président de l’Association des dialysés du Point G
requiert que les trois nouveaux centres puissent augmenter le nombre de séances
à quatre tout comme le centre du Point G pour donner la chance à d’autres
patients de bénéficier des soins de dialyse.
Aujourd’hui, ils sont 270 malades pris en charge en termes de dialyse au Point G avec une liste d’attente d’environ 600 malades. Selon notre interlocuteur, ces malades en attente doivent payés 25000 Fcfa pour être dialysés. Ceux qui n’ont pas le moyen de payer cette somme n’en bénéficient pas. Ibrahima Dembélé invite les autorités à embaucher plus de néphrologues puisque notre pays dispose des néphrologues qualifiés, pour que les nouveaux centres puissent augmenter les séances de dialyse. En attendant l’espoir renait avec la multiplication des centres de dialyse et la volonté des autorités d’accompagner.
Nahawa SANGARE
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