C’est au détour d’une question, d’anecdotique et astucieuse, du modérateur du panel consacré à l’initiative du Roi du Maroc de faire une ouverture sur l’atlantique aux pays de l’hinterland sahélien que chaque intervenant a été invité à donner le nom du plat préféré de son pays.
L’astuce du modérateur lui permettait de rebondir sur une question de notre compatriote Mossadeck Bally sur les opportunités qu’offrent ces richesses naturelles au développement du continent.
Le focus a été fait sur la réussite du Groupe hôtelier Azalaï, un label malien et africain vanté bien au-delà des frontières africaines. Les 4.000 emplois directs et indirects générés par le groupe avec des investissements colossaux dont 20 milliards de Fcfa sur la rénovation de l’Azalaï Ouaga et 30 milliards sur Azalaï Dakar, inauguré il y a quelques mois, contrastent avec un secteur économique éprouvé par les crises conjoncturelles quasi cycliques.
Et pourtant, ce sont Mossadeck Bally et tout l’écosystème économique de l’AES à qui doit profiter l’initiative marocaine si elle arrive à se concrétiser. Le non moins président du Conseil national du patronat malien est convaincu qu’aujourd’hui, les décideurs politiques africains doivent faire l’économie de souverainetés nationales sur la chose économique en mutualisant les investissements sur les infrastructures. Et cela doit profiter à la promotion du «poulet bicyclette» burkinabé bien «vendu» par le chef de la diplomatie du Faso, Karamoko Jean Marie Traoré, également présent sur ce panel en compagnie de son homologue gambien Mamadou Tangara, de Cheick Tidiane Gadio, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, des anciens Premiers ministres centrafricain, Martin Ziguélé et tchadien, Albert Pahimi Padacké.
Un panel parallèle mais similaire sur «l’Afrique atlantique et au-delà : un nouvel horizon pour l’intégration économique, la croissance et le co-développement» a permis au débat de dépasser les frontières des pays de l’hinterland voisins du Royaume. C’est pourquoi, on peut aisément comprendre la participation du Premier ministre sao toméen, Patrice Trovoada, ou encore de l’ancien Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe.
La deuxième journée de ce 16e Forum Medays a débuté sur une plénière qui colle à la thématique globale. «La renaissance de l’Afrique : renforcer la souveraineté, la sécurité, la gouvernance et la résilience économique» qui a permis de faire un round up de la situation politique et diplomatique du continent encore confronté à des tensions politiques, sociales, sécuritaires, économiques, environnementaux, entre autres. La représentante du secrétaire général des Nations unies en RCA a sa solution sur les questions sécuritaires. Et pour Mme Valentine Rugwabiza, «chaque État doit avoir à l’esprit d’être le gardien de l’autre, du voisin en mutualisant les efforts».
Rendez-vous programmé, comme à son habitude depuis la première édition en 2008, du mercredi au samedi, la messe géopolitique continentale à la croisée du Nord et du Sud, au bord de la Méditerranée, a démarré mercredi soir avec sa traditionnelle cérémonie d’ouverture. Dans un amphithéâtre du Grand Palais Royal de Tanger des grands jours, le Président de l’Institut Amadeus, organisateur du Forum Medays, s’est dit une fois de plus honoré de voir plus de participants, au fil de l’évolution de l’évènement. Il voit dans la pérennité du Forum «un creuset des idées, l’épicentre d’une ambition qui place le Sud au cœur des décisions mondiales». Le Président comorien, Azali Ansoumani, et plusieurs personnalités de haut rang étaient à la tribune pour rehausser cette belle entame des Medays 2024.
Envoyé spécial à Tanger,
Alassane Souleymane
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.