5è édition du Mita : Vers un accès accru aux technologies et innovations agricoles

Durant cinq jours, chercheurs, innovateurs, investisseurs et décideurs politiques vont échanger sur des solutions agricoles performantes pouvant booster la productivité agricole

Publié mardi 21 octobre 2025 à 07:50
5è édition du Mita : Vers un accès accru aux technologies et innovations agricoles

Le Premier ministre, le General de division Abdoulaye Maïga, a présidé hier dans un hôtel de la place, l’ouverture de la 5è édition du Marché des innovations et technologies agricoles (Mita) qui rassemble des chercheurs, innovateurs, investisseurs, décideurs politiques et acteurs du monde agricole. Placée sous le thème «Technologies et innovations agricoles de gestion intégrée des sols», cette rencontre sous régionale, couplée à la 2è édition du prix de l’innovation agricole Abdoulaye Touré, permettra d’accélérer l’adoption de solutions innovantes face à la dégradation des sols en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le Mita est organisé par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) en partenariat avec l’Institut d’économie rurale (IER) et le Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (Roppa). Il se veut un cadre d’échanges, de partage et de diffusion des innovations et technologies agricoles éprouvées qui répondent aux besoins réels des producteurs en Afrique de l’Ouest et du Centre. Mais aussi une plateforme unique où des technologies éprouvées sont exposées à des acheteurs potentiels à travers des espaces de rencontre B2B, des forums de discussion et des sessions thématiques.

Le Premier ministre a, d’entrée de jeu, rappelé que notre pays dispose de nombreux atouts pour développer son agriculture. Parmi ceux-ci, a-t-il cité, il y a 43,7 millions d’hectares de terres agricoles utilisables, dont seulement 4,5% sont cultivés, 2,2 millions d’hectares aménageables, dont 23,5% sont exploités, 70 milliards de mètres cubes (m3) d’eaux de surface et 2.720 milliards de m³ d’eaux souterraines. S’y ajoute un potentiel forestier de 100 millions d’hectares, dont 17% sont aujourd’hui productifs avec 7 millions de tonnes par an de potentiel de régénération naturelle.

Le Général de division Abdoulaye Maïga a également mentionné les actions dans le cadre de la modernisation de l’agriculture, notamment le Programme national d’investissement dans le secteur agricole, le Programme de développement des filières agricoles, l’intensification de la production rizicole à l’Office du Niger et dans le Delta intérieur. Parmi ces actions, un «accent particulier est mis sur la recherche et l’innovation pour améliorer la productivité et renforcer la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique, à la dégradation des ressources naturelles et aux contraintes financières», a-t-il souligné.

Parlant du thème de cette édition 2025, le Chef du gouvernement a indiqué que plusieurs réalisations concrètes ont été engagées telles que la promotion des techniques de conservation des eaux et des sols, la restauration de plus de 100.000 hectares de terres dégradées, la promotion des bio fertilisants et amendements organiques, la construction et la réhabilitation d’infrastructures hydrauliques et l’aménagement de bas-fonds et de petits périmètres irrigués.


Le Chef du gouvernement visitant un stand

Il a exhorté les acteurs agricoles à adopter des solutions novatrices et durables face à la dégradation des sols et aux perturbations climatiques. Pour lui, les innovations technologiques présentées à ce forum, notamment dans le domaine de la gestion des sols, ouvrent de nouvelles perspectives entrepreneuriales pour les jeunes.

Au cours de cette édition, des distinctions seront décernées à des créateurs et innovateurs de technologies agricoles. Il s’agit du prix de l’innovation agricole Abdoulaye Touré, institué par le Coraf en collaboration avec la Banque mondiale. Ce prix, selon le Premier ministre, vient reconnaître l’effort, le mérite et la créativité des inventeurs, chercheurs et innovateurs et constitue un puissant signal envoyé à tous, pour une prise en compte accrue des technologies agricoles dans leurs programmes de recherche.

Le président du conseil d’administration du Coraf, non moins directeur général de l’IER, Kalifa Traoré, a déclaré que depuis sa création dans le cadre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) sur la période 2007-2019, le concept du Mita a fait ses preuves. En effet, plus d’une centaine de technologies et innovations agricoles ont traversé les frontières, transformant concrètement la vie de milliers d’agriculteurs.

«Aujourd’hui, le Mita s’est imposé comme un événement majeur d’interface entre la recherche agricole, les pourvoyeurs de technologies et d’innovations, les acteurs des chaînes de valeur agricoles et les utilisateurs finaux», a assuré Kalifa Traoré, soulignant que le thème choisi en 2025 n’est pas fortuit car il figure parmi les objectifs du Coraf qui visent à promouvoir l’adoption massive de technologies et d’innovations climato-intelligentes de gestion intégrée des sols et de l’eau.

Le président du Roppa a, pour sa part, interpellé l’ensemble des décideurs présents au Mita de faire des efforts réels pour financer leurs propres politiques agricoles. Ibrahima Coulibaly est convaincu qu’avec une volonté affirmée, il est possible de financer notre développement agricole.

 «Il faut qu’on s’écoute et qu’on cible nos préoccupations et nos besoins réels. C’est comme ça que nous allons nous en sortir, car nous avons la capacité de produire mieux et de donner du travail à nos jeunes, de nous nourrir, d’exporter», a-t-il déclaré.

La cérémonie d’ouverture a pris fin par la visite des stands d’exposition par le Premier ministre Abdoulaye Maïga.

Anne Marie KEITA

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