
Une interprétation objective de cette évolution
convaincrait plus d’un de la bonne foi de la Mission onusienne, puisqu’elle
aurait alors mis en exergue les efforts ayant conduit justement à cette baisse
des violations. Étant attendu que la dégression du niveau de l’insécurité
entraîne généralement avec elle, celui des atteintes aux droits humains.
À juste raison, le gouvernement déplore le
fait que la note de la Minusma «ignore les progrès remarquables réalisés ces
derniers mois dans le cadre de l’amélioration de la situation sécuritaire ainsi
que de la protection et de la promotion des droits humains». Des progrès
attestés, notamment par la « baisse des violations des droits de l’Homme
attribuables aux groupes terroristes»
qui perdent du terrain face aux Forces de défense et de sécurité du Mali.
La Mission en rajoute à la confusion quand
elle évoque des faits antérieurs à la période concernée par sa note
trimestrielle et accuse indistinctement les groupes signataires de l’Accord
pour la paix, les groupes non signataires, les groupes extrémistes et les
Forces de défense et de sécurité du Mali. Elle leur impute de nombreuses
violations des droits de l’Homme. La manœuvre consiste à mettre les Forces de
défense et de sécurité du Mali dans le même sac que des groupes armés souvent
incontrôlés. La finalité est de ternir leur image et de les discréditer auprès
des populations et de la communauté internationale.
Les Maliens en voudraient à leur armée si les
faits allégués à son encontre l’avaient été à l’aune d’un autre standard que
celui dit « Motifs raisonnables de croire », dont les limites sont connues.
Cette « base d’appréciation n’est guère infaillible, elle pourrait changer
d’un sujet à l’autre, indépendamment de toute objectivité », révèle le
gouvernement dans son mémorandum consacré à la note trimestrielle de l’ONU. Les
autorités maliennes estiment que la Mission onusienne s’est encore fourvoyée
dans des allégations « tendancieuses, non recoupées, rapportées selon des
témoignages non contradictoires et ne s’appuyant sur aucune preuve tangible».
INCOHÉRENCE- L’on comprend dès lors que la
Minusma ait passé sous silence l’implication probable de la force Barkhane dans
la responsabilité du charnier découvert au lendemain de son départ de sa base
de Gossi. La « note trimestrielle n’en fait nullement cas comme pour dire
que les incriminations n’étaient que l’apanage des seules Forces de défense et
de sécurité du Mali », estime le gouvernement qui en déduit un
« manque d’objectivité, de crédibilité et d’équidistance » de la
Mission onusienne. Jugement d’autant plus fondé que les Forces de défense et de
sécurité du Mali sont accusées de « sérieuses violations », notamment
des exécutions, des actes de torture et des arrestations arbitraires. Sans preuves
tangibles.
Aussi, la Minusma s’est-elle beaucoup plus
appuyée sur les témoignages des acteurs, au détriment des communiqués officiels
du gouvernement et de l’armée. Alors qu’elle fait échos des communiqués de la
force Barkhane sur le massacre orchestré à Gossi, en les restituant
textuellement dans la note. Foulant ainsi aux pieds le principe du
contradictoire qui lui imposait de prendre en compte la version du Mali sur la
même question. Mieux, révèle le gouvernement, il « apparait sur la base des
documents collectés et des témoignages recueillis par la Minusma et corroborés
par plusieurs sources concordantes, que les dépouilles ensevelies dans le camp
de Gossi provenaient de Hombori et avaient été transportées sur les lieux les
20 avril 2022 ».
Par ailleurs, la Minusma dépeint une situation sécuritaire marquée par une « grave détérioration des conditions sécuritaires dans la région du Liptako-Gourma dans un contexte de retrait des Forces internationales ». Cette assertion dénote une incohérence dans la mesure où elle affirme avoir documenté «467 violations et atteintes aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire, soit une baisse de 42% par rapport au premier trimestre».
Issa DEMBELE
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