Hamari Traoré (d) aux prises avec Wilfried Zaha en 2019
Mali-Côte d’Ivoire, c’est l’une des affichages
des quarts de finale de la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Les deux nations en
découdront aujourd’hui, au stade de la Paix à Bouaké pour une place dans le
dernier carré de cette 34è édition de la CAN. Ce sera un duel de voisins quand
on sait que le Mali et la Côte d’Ivoire partagent une frontière distante de
plus de 500km, située au nord-ouest de la Côte d’Ivoire et au sud-ouest du
Mali. De 1962 à cette année, les Aigles du Mali et les Éléphants de Côte
d’Ivoire, se sont affrontés 39 fois et ce quart de finale marquera la 40è
confrontation entre les deux sélections (si on prend en compte le dernier Côte
d’Ivoire-Mali qui s’est arrêté à la mi-temps pour cause de pluie, ce sera la
41è rencontre, toutes compétitions confondues).
Lors des 39 précédents matches, le Mali n’a enregistré que 4 victoires contre
25 victoires pour la Côte d’Ivoire et 10 matches nuls. La dernière victoire des
Aigles sur les Éléphants remonte au 13 mai 1995, en match amical à Abidjan
grâce à une réalisation d’Abdoul Karim Magassouba. L’histoire des confrontations entre les deux
pays a débuté en 1962 quand la sélection ivoirienne est venue au Mali disputer
deux matches amicaux contre les Aigles. Le 4 février 1962 lors de la première
explication entre les deux sélections, le Mali l’a emporté 4-0 grâce aux
réalisations de Samba Bass, Moussa Diallo «Balani», Bakary Samaké «Bakaridjan»
et Karounga Keïta «Kéké». 48h plus tard (6 février 1962) les Ivoiriens
prendront leur revanche en s’imposant 2-0.
En phases finales de la CAN, le Mali et la
Côte d’Ivoire se sont affrontés à 5 reprises avec un bilan de 4 défaites et 1
nul pour les Aigles. Le 10 avril 1994, la Côte d’Ivoire s’est imposée 3-1 lors
du match de classement de la CAN, Tunisie 1994, avant de remettre ça lors de la
3è journée de la phase de poules de la CAN 2008 au Ghana (3-0, 29 janvier 2008)
et de la demi-finale de la CAN 2012, co-organisée par le Gabon et la Guinée
équatoriale (1-0, 8 février 2012). À la CAN 2015 en Guinée équatoriale, le Mali
et la Côte d’Ivoire se sont retrouvés dans la même poule et ils se sont séparés
dos-à-dos (1-1, 24 janvier 2015). L’ailier gauche Bakary Sako a ouvert le score
dès la 6è minute, sur un service de Sambou Yatabaré, mais à trois minutes de la
fin du temps réglementaire, Max-Alain Gradel a égalisé pour les Éléphants sur
un service de Serge Aurier (67è min). Ce match nul est resté au travers la
gorge des Aigles qui ambitionnaient de prendre leur revanche lors des huitièmes
de finale de la CAN, Égypte 2019, mais l’équipe a encore échoué et s’est
inclinée 1-0 (8 juillet 2019, but de Wilfried Zaha à la 76è minute).
Si le Mali a donc une bête noire, c’est bien
la Côte d’Ivoire et c’est peut-être pour cette raison que la majorité des
Ivoiriens se disent confiants pour les retrouvailles de demain, entre les deux
sélections. En tout cas, dans les rues d’Abidjan et des autres grandes villes
du pays, on entend partout la même phrase : «Le Mali ne peut pas nous gagner».
À l’instar des supporters locaux, le sélectionneur intérimaire Emerse Faé est
également confiant et attend un grand match de ses joueurs. «Vous avez mis la
barre très haut, en éliminant le Sénégal, champion d’Afrique en titre. Le
minimum qu’on vous demande, c’est la maintenir à la même hauteur, samedi face
au Mali. On ne peut plus descendre», a martelé en conférence de presse l’ancien
international.
«On reste concentré, on va bien récupérer,
aujourd’hui (mardi, ndlr) et demain (mercredi, ndlr). Mais ça demande beaucoup
d’humilité. On a fait fort hier (lundi, ndlr), on reste tranquille. On n’oublie
pas d’où on vient, on n’oublie pas non plus comment on a fait pour faire ce
qu’on a fait», a terminé Emerse Faé. Les Éléphants sont arrivés hier à Bouaké
après avoir effectué une séance d’entraînement le matin. Si les statistiques
plaident en faveur de la Côte d’Ivoire, il y a d’autres faits historiques qui
sont en faveur du Mali. D’abord, le Mali n’a jamais perdu dans la CAN contre le
pays organisateur : Cameroun (1-1 en 1972, phase de poules), Tunisie (2-0, en
1994, phase de poules), Angola (4-4, en 2010, phase de poules), Gabon (1-1, 5-4
t.a.b. en 2012), Afrique du Sud-Mali (1-1, 3-1 t.a.b. en 2013).
Ensuite, le Mali n’a jamais perdu en quart de finale : Égypte (1-0 en1994),
Afrique du Sud (2-0 en 2002), Guinée (2-1 en 2004), Gabon (1-1, 5-4 t.a.b. en
2012), Afrique du Sud-Mali (1-1, 3-1 t.a.b. en 2013). Les deux dernières
victimes du Mali en quarts de finale sont des pays hôtes de la CAN. Jamais deux
sans trois, dit-on. Le match à Bouaké, c’est une retrouvaille entre les deux
pays au stade de la Paix. Le 8 octobre 2016, Aigles et Éléphants s’étaient
affrontés sur la même pelouse, au compte de la première journée des
éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018. La Côte d’Ivoire a concédé
l’ouverture du score (but de Sambou Yattabaré à la 18è min), mais au finish,
elle s’est imposée largement 3-1. Parmi les joueurs maliens qui ont participé à
cette rencontre, on peut citer, entre autres, le capitaine Hamari Traoré,
l’attaquant Moussa Doumbia, le gardien Djigui Diarra, les milieux de terrain
Lassana Coulibaly et Diadié Samassékou.
MARCHER SUR LES PAS DES AÎNÉS- Si la
génération des Samba Bass, Moussa Diallo «Balani», Bakary Samaké «Bakaridjan»
et Karounga Keïta «Kéké» a battu la Côte d’Ivoire, il y a 62 ans, jour pour
jour (4 février 1962) puis le 3 février 2004, la sélection nationale version
Éric Sékou Chelle peut aussi gagner, demain au stade de la Paix Bouaké. En tout
cas, l’équipe a prouvé qu’elle a les qualités techniques suffisantes pour
rivaliser avec les doubles champions d’Afrique. «Côte d’Ivoire-Mali ou
Mali-Côte d’Ivoire, a été toujours un match difficile. L’objectif est de
gagner, on est là pour faire quelque chose et on va tout faire pour gagner ce
match», martèle le défenseur central Boubacar Kiki Kouyaté. L’avant-centre
Lassine Sinayoko lui, s’attend à un match compliqué «contre nos frères
ivoiriens».
«On va tout donner, on a le potentiel, la qualité pour aller jusqu’au bout. On va tout faire pour cela. Tout le monde est motivé, on travaille à fond, il n’y a aucun problème dans l’équipe, on se prépare, on va tout donner sur le terrain pour ne pas avoir de regrets», a dit Lassine Sinayoko qui affiche trois buts au compteur. L’ailier Fousseni Diabaté abonde dans le même sens. «On a un objectif, c’est soulever la coupe, on va tout faire pour y arriver. On n’a peur de personne. On vient avec nos qualités, nos atouts, notre ferveur malienne, nous travaillons pour le peuple malien, on est les FAMa sur le terrain», rappelle l’international. Falaye Sacko qui insiste également sur l’objectif principal du groupe. «Ce n’est pas qu’on est trop confiant, mais c’est juste qu’on vise un objectif. On n’a pas de pression, c’est le boulot. On va travailler, s’entraîner, se reposer pour bien récupérer et Inch Allah, on va aller jusqu’au bout», promet le latéral des Aigles.
Inutile donc de dire que les hommes du technicien Éric Sékou Chelle sont motivés et déterminés à marquer le coup contre l’hôte de la CAN, demain au stade de la Paix de Bouaké. L’équipe est prête à tout donner face aux Éléphants et à jouer ses chances à fond pour rendre fiers les Maliens.
Envoyés spéciaux
Ladji M. DIABY
Habibou KOUYATÉ
ILS ONT DIT…
Seydou Keïta, ancien international malien :
«Quel match (Mali-Burkina Faso, ndlr). Si vous continuez comme ça, je ne vois
pas qui peut vous arrêter. Jouer comme vous savez faire sans pression. Vous
n’êtes pas très loin».
Bady Hamma, supporter des Aigles : «C’est une
immense joie après cette qualification en quart de finale, une première pour le
Mali depuis plusieurs CAN. Je suis fier des joueurs et de l’encadrement
technique qui a su être à la hauteur de l’évènement. Bravo à l’équipe. En route
pour les demi-finales».
Mahamet Diaby, supporter des Aigles :
«Franchement, le Mali a contrôlé jusqu’au penalty. Il n’y avait pas photo, mais
sur la fin, j’ai senti une petite fatigue chez les joueurs. Ils pouvaient tuer
le match en première période».
Rokiatou Tounkara, supportrice des Aigles :
«Nous remercions Dieu pour cette victoire. Nous prions pour que le Mali
remporte cette coupe pour la remettre au président de la Transition, Assimi
Goïta».
Safiatou Yattara, supportrice des Aigles : «Je suis très heureuse. Nous voulons remporter cette coupe. Nous faisons confiance à nos Aigles. Depuis le début du tournoi, nous sommes à Korhogo pour les soutenir. Nous aimerons retourner au Mali avec le trophée».
Propos recueillis par
L. M. D
Ladji Madiheri DIABY
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