
La professeure Zhang Yanqiu, vice-doyenne du centre de recherche sur la communication en Afrique à l’université de la communication de Chine, présentant ce nouveau concept
Mme Zhang Yanqiu a animé la semaine dernière
une conférence sur le journalisme constructif dans la salle multifonctionnelle
de la Résidence diplomatique à Beijing. Au cours de la conférence, Mme Zhang a
suffisamment édifié les hommes de médias sur le concept, les possibilités et la
faisabilité de ce genre de journalisme dans les pays en développement.
Dans son introduction, la vice doyenne a
indiqué que le journalisme est essentiel à toute société, car il influe sur les
valeurs fondamentales et les comportements des personnes qu’il sert. Elle a
souligné qu’actuellement, le journalisme traditionnel se concentre
principalement sur les aspects négatifs du monde et sur son rôle de chien de
garde. La dénonciation de la corruption et des actes répréhensibles est une
motivation essentielle pour les journalistes. Une grande partie du journalisme
a été dominée par un cadre de conflit et de négativité. Pourtant, la nature déprimante
de l’information n’est pas surprenante.
Mme Zhang a souligné la nécessité d’un
journalisme constructif, qui est une approche visant à fournir au public une
image juste, précise et contextualisée du monde, sans trop insister sur les
aspects négatifs et sur ce qui ne va pas. « Le journalisme constructif n’est
pas une question de «gentillesse et de mignonnerie», ni de nouvelles positives
ou douces qui ignorent les problèmes. Le journalisme constructif a un ton
calme, moins axé sur les scandales, les conflits et l’indignation. Il rend
compte des questions sociétales importantes, en les replaçant dans un contexte
plus large et pertinent», a spécifié la professeure.
Par ailleurs, elle précisé que la principale
différence entre le journalisme constructif et d’autres types de reportages est
que son objectif global n’est pas d’appeler les citoyens à l’action ou de
prendre position sur des points de vue politiques. Il s’agit d’une approche qui
vise à rétablir l’équilibre dans les reportages et à éloigner le journalisme du
sensationnalisme excessif, de la négativité et de la focalisation sur les problèmes.
Pour elle, c’est une nouvelle perspective que
d’explorer l’histoire de la façon dont les médias chinois construisent les
relations Chine-Afrique avec un concept journalistique différent qui est
nouveau dans le secteur des médias en Afrique. « Les médias jouent un rôle
clé dans la stabilité sociale et le développement économique. Le système médiatique
chinois est unique et le journalisme constructif en Chine contribue au développement
sous de nombreux aspects » a-t-elle confié.
Rappelant qu’à travers le journalisme
constructif, il ne s’agit pas de promouvoir un agenda spécifique ;
franchir la ligne de démarcation entre le journalisme et la politique ; manquer
d’esprit critique ou être naïf. Il ne s’agit pas non plus de promouvoir des héros,
des gouvernements ou des organisations de la société civile d’obscurcir les
points de vue critiques, de simplifier à l’extrême des problèmes complexes ou
des solutions à des problèmes complexes.
De ce fait, elle a préconisé que le concept de
journalisme constructif pourrait être développé davantage et pourrait être étudié
dans le cadre de la communication pour le développement pour les préoccupations
futures des médias chinois et africains.
« Le journalisme constructif ne s’oppose
pas à d’autres types de reportages. Il suggère aux journalistes de revoir leur état
d’esprit et de ne plus se concentrer exclusivement sur ce qui ne va pas, mais
de voir à la fois les bons et les mauvais côtés de la situation.
Il n’occulte pas les points de vue critiques et n’ignore pas les problèmes. Il adhère aux principes fondamentaux du journalisme éthique - indépendance, exactitude, objectivité, impartialité et responsabilité. Il s’efforce d’être plus objectif que le journalisme traditionnel», a-t-elle commenté.
Chine-Afrique : Les échanges commerciaux en hausse de 16,4% au premier trimestre
Au cours des cinq premiers mois de 2023, le
volume cumulé des échanges (importations et exportations) entre la Chine et
l’Afrique a atteint 822,32 milliards de yuans (environ 62.425 milliards de
Fcfa), soit une hausse de 16,4% en glissement annuel. Ils sont passés de moins
de 100 milliards de yuans en 2000 à 1,88 trillion de yuans en 2022, soit une
hausse moyenne de 17,7% par an.
Ces données ont été dévoilées aux journalistes
africains en séjour en Chine. C’était au cours d’une rencontre la semaine dernière
avec l’ambassadeur Wang Ke et des conseillers du département des Affaires
africaines, notamment Wang Bangfu, Wang Liang, Fu Changhua et Xing Yuchun.
Le conseiller Wang Bangfu a révélé que 21 pays
africains bénéficient de taxes douanières nulles pour 98% des produits exportés
vers la Chine. L’administration générale des douanes de Chine a signé des
protocoles avec 10 pays africains pour l’entrée de 15 produits agricoles sur le
marché chinois. En ce qui concerne la coopération pratique, dira-t-il, elle est
mise en évidence par la mise en œuvre des neuf programmes proposés par le président
Xi Jinping lors de la 8è réunion ministérielle en 2019.
Les projets comprennent
la construction de l’Africa CDC, qui bénéficie de l’aide de la Chine, la
centrale solaire de Mafeteng et un certain nombre de projets d’infrastructures,
entre autres. «Cette année a été marquée par plus de 20 visites de haut niveau
de pays africains, allant des chefs d’État à des ministres. Les présidents du
Gabon, de l’Érythrée, de la RDC, du Malawi et du Burundi se sont rendus en
Chine. Le président Zhao Leji du comité permanent de l’Assemblée nationale
populaire de Chine s’est rendu en Afrique», a fait savoir le conseiller Wang
Bangfu.
Au cours de ces échanges, l’ambassadrice Wang
Ke a souligné que la politique étrangère de la Chine à l’égard de l’Afrique est
le fondement des relations étrangères de la Chine. La Chine a fait le choix
stratégique de développer des relations avec l’Afrique, caractérisées par les
principes de sincérité, de résultats réels, d’amitié et de bonne foi, ainsi que
par les principes de recherche du bien commun et d’intérêts partagés. Ces
relations n’ont cessé de se renforcer.
Elle s’est dit inquiétée par la campagne négative
concernant les interventions et les liens commerciaux de la Chine avec
l’Afrique en affirmant que ces fausses idées sont tout à fait déplacées. Les
qualifiant de «voies négatives et de très étranges», elle a précisé que la
plupart de ces gens viennent des pays européens. «Des idées fausses ont été
colportées mais la Chine a donné à l’Afrique un essor économique considérable»,
s’est-elle réjouie.
Selon elle, les médias occidentaux
monopolisent dans une certaine mesure l’opinion publique. Ce qui constitue un
des challenges. De ce fait, elle a exhorté les médias chinois et africains, les
populations et les gouvernements à faire entendre leur voix. «Nous devons
connaitre et dire la vérité aux gens. Nous devons réfuter ces campagnes mensongères
et mal intentionnées», a invité l’ambassadrice. Le groupe des diplomates
ont tous espéré que les médias africains poursuivront leurs efforts pour faire
des reportages sur la Chine à partir de leur expérience vécue sur place.
Au cours de la rencontre, le rapport 2022 sur
l’investissement chinois en Afrique a été partagé avec les journalistes. Le
document de 158 pages aborde un impact considérable et positif de la
coopération économique, commerciale et d’investissement sino-africaine à
plusieurs niveaux et dans un large éventail de domaines.
Produit par le China
Africa Business Council et Development Reimagined, il donne un aperçu des
politiques et du développement actuels de la chaîne d’approvisionnement en
Afrique ; explore les défis et les besoins actuels associés aux chaînes
d’approvisionnement africaines à travers des entretiens avec des décideurs
politiques africains.
Il explore également les politiques actuelles de la Chine et ses contributions à la croissance de la chaîne d’approvisionnement à travers le continent, présente un certain nombre d’études de cas sur l’impact des entreprises chinoises opérant en Afrique sur la croissance de la chaîne d’approvisionnement. Et fournit des recommandations pour les prochaines étapes de la croissance de la chaîne d’approvisionnement pour les parties prenantes africaines et chinoises.
Envoyée spéciale
Aminata Dindi SISSOKO (AMAP-Ségou)
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